Chapitre 8

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                                                     "Un rayon solaire pour embraser la terre "


Maurin c'était montré présomptueux mais avait eu raison de l'être, Gwen avait enchainé les tirs ratés et malgré les encouragements de la foule certainement conquit pas sa tenue sulfureuse qui m'était bien trop en avant ses formes généreuses. Malgré les cris, elle restait hermétique au monde extérieur enchainant les tires médiocres. Le jeune homme en était même très déçu de la voir aussi lamentable, il s'était attendu à mieux venant d'une personne avec autant de confiance en elle. 

Maurin quant à lui excellait dans cette première épreuve du tire à l'arc. L'arme qui avait toujours été son point fort dû à son petit gabarit, le guidait encore aujourd'hui comme une extension de lui-même. Qu'importe que la cible soit en mouvement ou très éloignées, il en atteignait toujours son cœur, participants, spectateurs et jury étaient tous impressionnés par sa dextérité, digne d'un grand archer ayant combattu des années. Certains avaient déjà commencé à parier et d'autres à chuchoter à son sujet, supposant surement qu'il était entrain de tricher.  Gwen, elle, jetait des regards haineux en sa direction, regards qui traduisaient bien le ressentiment qu'elle devait éprouver à son égard. La foule cria rapidement avec joie le prénom qu'il avait emprunté « Thomas ! Thomas ! » oubliant la guerre, oubliant que leur ville allait bientôt être envahit par l'armée adverse qui perçait sans cesse des brèches dans leur frontière, ils criaient encore et encore réchauffant un peu le cœur du jeune homme. Maurin se sentait fière oui, fière car cette fois, ce n'était pas par la peur et pas par le sang qu'il déversait que cette foule criait pour lui, mais par admiration et espoir. L'espoir, ce peuple en avait terriblement besoin. Lui-même privé d'espoir depuis son départ comprit alors à quel point, ce sentiment était loin d'être insignifiant.


Gwen fini par se faire éliminer de la compétition et de rage jeta son arc à terre. Pour sa défense, il ne lui avait pas fabriqué le meilleur arc qu'elle aurait pu shouaiter. Elle partit comme une furie loin du regard des villageois et un instant Maurin eu de la peine pour elle. Elle était sotte, bavarde et têtu, pourtant il ne pouvait nier son admiration devant la détermination sans faille de la brune.

Avec rapidité Maurin enchainait toujours les tires ne ratant pas une seule fois sa cible. Après un temps qui lui parut bien trop long, on annonça alors le nom des finalistes. Une jeune femme d'une trentaine d'années se plaça à ses côtés sans même le regarder. Ses immenses cheveux roux était tressé avec soin ett son regard vert ne trahissait aucune forme de doute ou de crainte, elle était convaincue de gagner.

On plaça à une trentaine de mètre de lui et de son adversaire 8 cibles, toutes de tailles, de couleurs et de hauteurs différentes, pour corser le tout et amuser le plus possible les spectateurs, la jeune femme et lui devaient tout deux échanger leur arme. Difficulté supplémentaire, les deux finalistes devaient réussir à enflammer chacune des cibles pour être enfin sacré vainqueur. La tâche était complexe car certaine des cibles n'étaient pas faites de paille et les vents chauds typiques de l'Annurya étaient particulièrement puissant aujourd'hui ce qui éteignait le feu des flèches avant même de les avoir tirés. La pression montait dans les veines des candidats à mesure où de plus en plus de curieux s'agglutinait sur les barrières qui délimitait la zone de tire.

-JEUX !

Cria l'arbitre pour lancer le début de l'épreuve. Maurin saisi l'arc de la jeune femme, souple et léger mais de mauvaise qualité, tout le contraire du sien, peu importe, cela ne devait en rien le perturber. Il devait à tout prix gagner cet argent et ainsi éviter de devoir travailler et perdre du temps pour payer son aller simple vers les Terres du sud. Il rêvait temps de partir loin d'ici que ce n'était pas un arc de mauvaise qualité qu'il allait l'arrêter. Il enflamma sa première flèche sans peine et visa stratégiquement la cible la plus éloignée, faite de paille. La flèche trouva sa cible brûlant lentement la paille dans là qu'elle elle s'était logée. Avec facilité et application Maurin continuait d'atteindre chaque cible tel un boucher rompu à couper des os. Son adversaire elle, luttait toujours pour allumer sa première flèche, les mains tremblante. Maurin pouvait sentir son stress face à l'enjeux du tournois pour elle, devenir soldat devait plus lui importer que la récompense.

-Maurin est un menteur, Maurin est un menteur...

Alors qu'il allait tirer ça quatrième flèches un murmure perturba son esprit.

-Maurin ne fait que mentir....

La voix de plus en plus forte à l'intérieur de son crâne prenait plaisir à la déconcentrer. Plus les paroles devenaient puissantes, plus un étau invisible se serrais autour de ses tempes, réchauffant tout son corps.

-Maurin est comme sa mère, le mensonge est dans son sang...

La douleur devenait de plus en plus forte et lui fit rater sa cible, la jeune femme quant à elle était revenue dans la course en réussissant deux de ses tirs à la suite.

-Première échec du participant Thomas, le stress de la final serait-il...

La voix du crieur se faisait de plus en plus lointaine jusqu'à devenir inaudible. Maurin ferma les yeux et respira à fond essayant cette fois-ci de contrôler ce qui lui semblait être une vision. Il essaya de ressentir chaque partie de son corps voulant s'encré dans la réalité, en vain. Il ne sentait que cette terrible pression autour de son crâne et cette chaleur insupportable qui lui faisait souffrir le martyre.

-Ouvres les yeux...

La voie féminine était cette fois-ci si proche de lui qu'il en percevait toutes les nuances. Une main froide caressa sa joue, il ouvrit les yeux surpris par ce contact. Il ne trouva pourtant que le vide de sa chambre princière à regarder. Un léger rire lui parvient de derrière son épaule, il se retourna. Dans un grand lit de soie blanche une femme à la chevelure blonde le regardait un sourire épanoui sur le visage. Elle était la plus belle femme qu'il n'est jamais vu.

-Désolée, je ne voulais me jouer de toi mon prince mais cela était bien trop tentant.

-Que fait tu ici ?

La voix qui sortit de son corps ne lui appartenait pas et lui fit rater un battement de cœur.

-Je sais... je n'aurais pas dû venir mais comprend moi... tu me manquais bien trop... Elle baissa les yeux tout en jouant avec les nombreuses bagues qu'elle portait aux doigts.

Sans qu'il ne puisse les contrôler ses jambes se mirent à marcher seules pour s'avancer vers la jeune femme et s'assoir à ses côtés. Il lui prit les mains et les posa sur son cœur.

-Tu as bien fait... tu m'as beaucoup manqué aussi... mais sois plus discrète d'accord ? Si l'on apprend que tu viens ici tu auras de très gros ennuis d'accord ?

-Je te promet de faire attention mais je n'ai pas peur d'eux... Elle lui sourie avec chaleur et pausa sa tête contre son torse.

Des sentiments qu'il ne connaissait pas envahirent son esprit, l'amour, la crainte et l'admiration. Ce flot incessant lui donna envie de vomir et d'hurler. Il n'avait jamais ressenti cela et ne voulait pas le ressentir, ce n'était pas lui, il n'était pas comme cela. Il était un soldat. Son corps lui continuait d'agir à son grès malgré la violence avec là qu'elle son esprit se débattait.

-De quoi veux-tu me parler aujourd'hui ?

Un sourire franc illumina le magnifique visage de la blonde, qui serra Maurin dans ses bras avec force. Son parfum de pierre humide et de cendre bien qu'étrange le réconforta. Ce n'était pas lui, encore.

-Je vais te montrer comment faire pour qu'ils ne puissent plus rire de toi... Ses yeux aux milles couleurs plongèrent dans les siens et il en tomba amoureux. Elle se sera un peu plus fort et déposa ses lèvres contre les siennes. Il aurait pu mourir pour elle, son esprit était aussi calme qu'une mer d'huile.

Maurin sentit le sol sous ses pieds puis la contraction de ses mollets, de ses cuisses, de son estomac et enfin la douleur maintenant coutumière de ses côtes. La sensation des bras de la jeune fille contre son corps disparu puis son regard brumeux se fixa sur les cibles en face de lui toutes prises dans un brasier incontrôlable. La rousse secoua son épaule, le ramenant pour de bon à la réalité.

-Nous devons allez chercher de l'eau, ils ont mal dosé la charge inflammable...

Maurin se tourna vers elle, ahurie. Sa vision et la réalité se mêlait dans son esprit lui laissant quelques secondes de flottement avant de comprendre la situation. Durant son « absence » les cibles avaient en effet pris feu et le publique paniqué courait vers les puis, pour aller chercher de l'eau. Le corps de Maurin réagit enfin et il put se retourner pour suivre son adversaire à la recherche de saut d'eau. Il allait s'élancer quand un cri glaçant déchira le brouhaha de la foule paniquée et figea le monde. 

L'Héritier du MalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant