Chapitre 17

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14 juillet 2011, appartement Jung/Kim

Taekwoon posa le dernier carton sur la table de la salle à manger. Cette dernière était encore recouverte du plastique de protection. Taekwoon s'essuya le front et se rendit au frigo, le seul mobilier électronique branché pour le moment, et se servit un verre d'eau. Il le but en une fois avant de poser le verre dans l'évier. Il partit à la recherche de Wonshik.

Taekwoon fit presque toutes les pièces sans trouver trace du désormais Dr Kim, hématologue au prestigieux Hôpital J. Finalement, il arriva dans la chambre et ne fut guère surpris d'y trouver son compagnon, étendue de tout son long sur le matelas encore emballé. Taekwoon se fraya un chemin au milieu des cartons pas encore ouvert et s'assit aux côtés du médecin. Taekwoon passa ses doigts dans ses cheveux. Wonshik grogna et tourna le visage dans son sens, son visage écrasé contre le matelas. Taekwoon s'allongea à son côté et retraça du bout des doigts les formes de son visage. Wonshik ouvrit les yeux et sourit à son compagnon.

- Je vois que ça travaille dur.

- J'ai fait une petite pause.

- Je dirais une grosse pause.

- Peut-être...

Taekwoon rigola et allait pour se redresser quand il fut tiré par le poignet. Il s'écroula sur le torse de Wonshik qui enserra ses hanches de ses mains. Passé le moment de surprise, Taekwoon s'allongea sur son torse et vint joindre leurs lèvres. Le baiser était tendre, en caresse. Les mains de Wonshik glissèrent sous le tissu de son t-shirt, caressant la courbe de son dos.

- Wonshik... On a du travail...

- Juste cinq minutes.

Taekwoon céda, comme bien souvent. Wonshik le prit dans ses bras et roula sur le côté. Il s'installa entre les cuisses de Taekwoon et abandonna ses lèvres pour chérir sa nuque. Les mains de ce dernier se perdirent dans la masse compacte des cheveux du médecin, étirant son cou pour lui laisser la place d'agir. Wonshik descendit sur son torse, embrassant tout d'abord son corps à travers le tissu de son t-shirt avant de le repousser vers le haut de sa main pour pouvoir poser ses lèvres à même la peau. Taekwoon expira sous la douceur des lèvres qui chérissaient sa peau. Wonshik s'arrêta à la lisière de son pantalon. Taekwoon accrocha son visage de ses mains pour quémander un baiser que lui donna volontiers son amant.

- Shik... Mes parents viennent ce soir voir la maison, il faut qu'on range un minimum...

- On a le temps, juste un câlin !

- Comme si tu savais te contenter d'un seul câlin... Pouffa Taekwoon

Wonshik fit une moue d'enfants avant de se laisser tomber de tout son poids sur Taekwoon, baragouinant dans sa barbe. Taekwoon rigola en caressant sa nuque.

- Un vrai gosse...

🧪🧪🧪

14 février 2015, appartement Kim

- Joyeux saint-valentin, mon amour. Souffla Wonshik en retombant dans le lit.

Les deux hommes avaient la respiration sifflante. Leurs corps étaient recouverts par une fine pellicule de sueur. Wonshik partit à la quête aveugle de la main de Taekwoon. Quand il la trouva, il mêla leurs doigts et porta ces dernières à ses lèvres. Il embrassa le dos de la main de Taekwoon et joua avec les deux anneaux qui se trouvaient désormais sur l'annulaire de ce dernier.

- M. Kim... Kim Taekwoon... Ça sonne si bien... Dit-il pensivement en observant les flammes des bougies aux quatre coins de la chambre se refléter dessus.

Taekwoon ricana et se tourna de manière à pouvoir voir Wonshik. Le médecin l'imita, enroulant son bras autour de son corps pour le rapprocher.

- Tu es heureux ? Demanda Taekwoon.

- Je suis l'homme le plus heureux sur Terre.

- Qu'est-ce que tu aimerais de plus ?

- A-t-on vraiment besoin d'autre chose ?

- Une famille ?

Wonshik plongea son regard dans celui de Taekwoon. Ce dernier avait cet air timide et incertain qui le caractérisait tant. Et qu'il aimait tant. Wonshik caressa sa joue.

- Tu aimerais qu'on ait des enfants ?

- Et toi ?

- Si c'est ce que tu veux, j'en veux aussi.

Des larmes de joie s'agglutinèrent rapidement dans les paupières de Taekwoon avant de couler sur ses joues. Wonshik vint l'embrasser avec tendresse, l'enfermant dans ses bras, le protégeant de son corps.

- Tout ce que tu voudras mon ange. Tout.

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