CHARGEZ !

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Oyez, oyez ! Braves gens !

Venez festoyer avec nous pour ce chapitre 9, riche en... cris, chutes et... fourberies !

Nous espérons que ce spectacle vous divertira. Bonne lecture !
Ps : Nous tenons à remercier tous nos lecteurs/trices, ainsi que toutes celles et ceux qui laissent de merveilleux commentaires. Merci ! ❤️

***

La pleine lune était pour ce soir, et nos jeunes loups-garous commençaient à la ressentir. Ils devenaient un peu plus facilement irritables pour certains, infatigables pour d'autres. Leurs instincts de loups se faisaient plus forts, plus insistants. C'est pourquoi Ace et Sabo menaient... Une joute. Oui oui, une joute. Ils avaient pris des balais comme armes et des plaques de métal comme armures, et ils couraient l'un vers l'autre en beuglant comme des débiles. Eh oui la pleine lune ne leur réussissait pas vraiment. (Zoro de son côté s'entraînait avec encore plus d'acharnement que d'habitude, mais c'est moins intéressant à raconter. Si, il le faisait plus souvent dehors, maintenant, c'était la seule différence.)

- Nan mais ne les encourage pas... se plaignit Morgane en étouffant un rire à la vue de Rose.

La sorcière s'était parée d'une armure et d'une longue lance faite de manches de balai scotché les uns aux autres, une arme DIY en somme. Même si elle s'imaginait qu'elle chevauchait fièrement son fidèle destrier Sif l'infatigable avec une armure étincelante, la réalité était toute autre- Rose étant bien trop grande pour Sif et ses pieds traînaient par terre. Tout ceci ne semblait pas contrarier l'animal qui était assez fort pour la porter- il semblait même se prendre au jeu et piaffait d'impatience sur place.

- Je vous prends quand vous voulez ! s'exclama-t-elle à l'intention des jouteurs en relevant le menton.

Les deux la regardèrent avec un air ahuri sur le visage en la détaillant, puis éclatèrent de rire.

- Ok je prends le pari, répondit Sabo en souriant, et toi ?

- Moi aussi ! s'exclama Ace.

- D'abord on met une corde pour délimiter chacun notre côté, décréta-t-elle, emportée dans un rare élan d'envie de bien faire.

Ils installèrent donc tous le nécessaire pour une bonne joute réussie.

- On devrait appeler Zoro aussi ! S'exclama Ace.

- Désolé de te dire ça mais il va pas trop être pour je crois...

- Alors on attend la nuit ! Je suis sûre qu'une fois transformé il pourra pas résister !

Ace pouvait être un vrai démon quand il voulait quelque chose.

***

Ace allait mander la présence de Marco, mais la lune commençait à baigner le pont de sa lumière et avant qu'il n'ait atteint la porte, il commença comme les autres à ressentir des picotements dans tous son corps.

Marco, que personne n'avait vu arriver, ramassa les balais pour que les loups ne trébuchent pas dessus et les posa à côté de Sanji venu fumer.

Les loups ressentaient la puissance des bêtes qui bouillonnaient à l'intérieur d'eux. Ils haletaient. Ne réussissaient pas à respirer correctement un sentiment d'oppression se faisait de plus en plus présent. Tenant leurs gorges dans leurs mains les trois hommes essayaient de ne pas céder à la panique qui les submergeait. Sans vraiment s'en rendre compte ils enlevèrent leurs vêtements, cherchant vainement de l'air. Peu après les premiers craquements se firent entendre. Leurs colonnes vertébrales se tordaient dans des angles impossibles. Les spectateurs ressentirent à cette vue un certain inconfort et sans le vouloir s'étirèrent comme pour s'assurer qu'ils n'avaient rien, eux. Les craquements remontèrent vers les épaules tels des serpents se mouvant sous leur peau. Celles-ci doublèrent de volume et se déboîtèrent dans une torsion horrible, suivies de près par les bras et les coudes, chaque articulation subissant le même sort. Les dents se mirent à grandir et à s'aiguiser. Les mâchoires s'agrandirent d'un claquement tandis que la peau autour se déchirait dans un bruit des plus répugnants. Les hurlements des loups répondaient aux craquements de chaque os de leurs corps brisé, de chaque tissu étiré à la limite du raisonnable. Puis, enfin, lentement, les articulations se ré-emboîtèrent, laissant prendre forme à la place de chaque homme une masse noire impressionnante vite couverte de poils courant le long de leur échine.

Les êtres de la nuit partent en mer !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant