𝙇𝙚 𝙉 🌎 ( Nabil & Nadya )

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-Madame Andrieu ?

-Oui?

J'aime pas du tout l'expression qu'il a sur le visage.

-Suivez-moi, j'aimerais vous parler dans mon bureau.

Je le suis dans le couloir jusqu'à son bureau où il me demande de m'asseoir. Il prend un dossier, qui me semble être celui de Nabil, l'ouvre puis se met à lire je ne sais trop quoi. Moi ce silence me tue à petit feu.

Quelques secondes après il pose tout devant lui sur le bureau et enlève ses lunettes.

-On l'a opéré. Me dit-il. Et je dois avouer qu'on a pris un énorme risque car on craignez des complications postopératoire vue son état physique actuel et qu'il est conseillé d'arrêter tout types de tabagisme minimum deux semaines avant, de plus que c'est une opération lourde mais bonne nouvelle, on a réussi et tout va bien.

Mes yeux se remplissent de larmes encore mais cette fois de joie et de soulagement.

-C'est un dur votre mari, il s'est accroché à la vie de toutes ses forces. J'ai vraiment cru qu'on allait le perdre.

Je souris et essuie mes quelques larmes. Je suis tellement fier de lui, je savais qu'il n'allait pas nous abandonner.

-Et du coup il est guéri ?

-Pour l'instant. Mais il rechutera s'il continue de consommer et j'ai bien peur qu'il ne survivra pas une deuxième fois.

Mon estomac se noue. Comment expliquer à Nabil et le convaincre qu'il ne peut plus fumer?! C'est quasiment impossible.

-Je vois... Et c'était quoi comme opération ?

-Justement j'allais en venir, une pneumonectomie. Je fronce les sourcils, je suis tout sauf une personne scientifique, je ne comprends rien à leurs termes on dirait du charabia. Ça consiste à enlever un poumon entier en cas d'infections graves impossible à soigner.

Quoi?!!

-Et la?? Il lui en reste un seul ? Pour de vrai? Question bête mais je ne sais vraiment pas comment prendre ça pour une bonne nouvelle comme il a dit.

-Ne vous inquiétez pas il ne perdra que 15% des fonctions pulmonaires, ce n'est pas si grave que ça en a l'air. Je souffle, inquiète. On n'avait pas le choix à cause de son insuffisance respiratoire, il a même fait un arrêt.

-Je veux le voir docteur, j'ai assez attendu.

-Bien sur, il est toujours sous anesthésie par contre. Il se lève de sa chaise. Prête ? J'hoche positivement la tête. Suivez-moi.

Je suis Martinez et envoie un message à Tarik pour lui dire que je vais voir Nabil et le rassurer surtout. Il me répond direct.

Tarik: Hamdoulah, les gars dont tous là tien moi au courant X

-C'est ici. Je vous laisse seule avec lui, appelez moi si vous avez besoin de quoi que ce soit.

Je le remercie puis il part en me laissant seule. Je suis face à sa porte, chambre numéro 408. J'ai peur d'ouvrir et de voir son état, j'ai peur de ce qu'il m'attend mais je prends mon courage en mains, appuie sur le poignet et pousse la porte.
J'entre et la ferme tout doucement derrière moi, sans faire de bruit par peur de le déranger puis avance vers son lit.

Le voilà.

Le voilà l'homme de ma vie, plus faible que jamais, allongé sur un lit d'hôpital branché de partout et les yeux fermés. Il a le teint pâle, on dirait qu'on l'avait vidé de son sang. Mais je le trouve toujours aussi séduisant, peu importe son état.