Chapitre 1 : accorder ses violons

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- alors ?

Bucky hausse un sourcil dans sa direction dès son entrée dans son bureau et Tony n'est pas étonné de le retrouver confortablement assis sur sa chaise à l'attendre alors qu'il vient tout juste de quitter le bureau de Fury, après tout, son cher collègue a toujours été un vrai petit curieux.

- ben alors il s'est passé exactement ce que je craignais : il ne reste que Barton et moi dans la course. Donc à moins d'un miracle, autant dire que c'est gagné d'avance pour lui grâce à cette très chère Laura, leurs deux enfants, et sans oublier le petit dernier en route.

Tony s'installe en face de Bucky, il n'y a que son bureau entre eux, il pose ses lunettes sur ce dernier et s'essuie les yeux tout en laissant s'échapper un soupir las, Dieu que cette journée promet d'être longue.

- je ne comprendrai jamais pourquoi Fury s'obstine à vouloir choisir en priorité des pères de famille comme associés, genre ça les empêcherait vraiment de déménager à l'autre bout du pays si l'envie leur prenait ? C'est vraiment ridicule.

Tony partage totalement l'avis de son collègue avocat mais malheureusement, Fury n'est pas quelqu'un à qui on impose son point de vue si facilement.

- je suis d'accord avec toi mais bon, il doit penser qu'ils ont plus envie de stabilité que les autres, je sais pas, en tout cas, c'est pas pour arranger mes affaires parce qu'à moins que je rencontre mon âme sœur d'ici demain et que je l'épouse sur le champ ou encore que j'apprenne ma future paternité dans les jours à venir, je peux définitivement dire adieu à cette place d'associé qui me tendait les bras.

Voilà cinq ans qu'il bosse pour le prestigieux cabinet Fury & Associates, cinq ans à bosser jour et nuit comme un acharné, cinq ans à trimer comme un malade pour se faire doubler au poteau par un avocat qui n'est là que depuis trois ans mais qui a l'avantage d'être un père de famille, tu parles d'une injustice, et pour un avocat loyal comme Tony, la pilule a clairement du mal à passer.

- à moins que tu te trouves une fausse famille.

- mais bien sûr Buck, et comment je fais ça au juste ? Tu peux me le dire ? Je vais les trouver au coin de la rue peut-être ?

- j'ai pas dit ça, engage des comédiens débutants, t'as les moyens pour ça, non ?

- attends mais tu sais que c'est pas con du tout comme idée...

Le cerveau de Tony se met à surchauffer, il se met à imaginer toute sorte d'alternatives dans son esprit mais il sait que malheureusement son temps est compté.

- le truc c'est qu'avec l'arbre de Noël samedi prochain, il me reste que peu de temps pour trouver la perle rare, ça va pas être évident.

- c'est vrai qu'une semaine à peine, ça fait plutôt court comme délai.

Un air pensif se forme à nouveau sur le visage de Tony, il ne s'attend pas à ce que Bucky le stoppe dans ses réflexions.

- sinon je pense à quelqu'un qui conviendrait parfaitement, il est prof de théâtre au lycée de Boston, sa compagne est décédée pendant l'accouchement du petit Peter il y a 7 ans, un chouette gamin, vraiment.

Tony lance un regard inquisiteur à son collègue avocat, sa curiosité est définitivement piquée au vif.

- c'est qui, ce mec ?

- mon frère. Steve Rogers.

- Rogers ?

- on n'a pas le même père.

Tony acquiesce, dans sa tête, il pèse déjà le pour et le contre alors qu'une décision s'impose rapidement à lui.

- c'est vrai que ce serait l'idéal, au lieu de choisir un parfait inconnu, là, au moins, j'aurais plus confiance comme c'est un membre de ta famille. Et tu penses que ton frère serait partant pour jouer la comédie ? Avec un homme qui plus est ?

Cherche famille pour Noël (partie 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant