Humeurs

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L'attente était paisible,
Dans ce cadre printanier.
Les oiseaux chantaient, le soleil brillait,
Rien ne venait troubler ma veille.

Je coulais tranquillement
Contre la roche grise,
Et me prélassais à la chaleur douce
En attendant d'atteindre la mer.

Mon ventre me chatouillait,
Certainement des sirènes coquines,
Ou des narvals qui se poursuivaient
De leur grand nez pointu.

Les frêles barques des pêcheurs,
Glissaient sur mes joues,
Plongeant dans l'onde claire,
Leurs filets alambiqués.
×
Ces jours sont si loin
Maintenant que l'hiver est là.
Plus de bruit, plus de vie,
Rien que l'éternel glace,

Qui m'emprisonne,
Et lentement,
Fait mourir en moi,
Tout espoir, tout souffle.

Jamais
La mer
Je n'atteindrai.

Pilou

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