OPPOSITE LOVERS {Yungi}

008

Yunho avait réussi à calmer sa respiration, grâce à la fraîcheur de l'eau, il avait un peu moins chaud, mais il savait qu'il pourrait dormir. Il remercia Mingi, d'habitude, personne ne l'aider dans ce genre de situation.

– Je vais dormir, tu peux rester ici, si tu veux.

– D'accord, dors bien.

– Toi aussi.

Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour s'endormir, une dizaine de minutes lui suffit. Mingi s'était finalement décidé à rester et s'était allongé à ses côtés, le regardant quelques instants avant de s'endormir à son tour. Inconsciemment, il s'était rapproché de lui jusqu'à se retrouver contre lui, calant sa tête sur son torse. La seule personne avec qui il pouvait dormir était son meilleur ami, avant qu'il ne découvre qu'il était homosexuel.

Yunho n'avait réussi qu'à dormir avec une seule personne. Une personne en qui il avait une entière confiance, mais qui l'avait brisé, et depuis, il ne pouvait plus dormir avec qui que se soit. Chacun dormait paisiblement, l'un oubliant qu'il n'était pas seul, et l'autre, qu'il n'était pas chez lui.

Mingi fut le premier à se réveiller, il se redressa, un peu perdu. En se rappelant qu'il se trouvait dans ses bras quelques secondes auparavant, il écarquilla les yeux. Yunho se réveilla quelques minutes plus tard, il ne semblait pas surpris que ce qu'il se passait.

– Bonjour, bien dormi ?

– Ah...euh...salut....ca va...et toi ?

– Moi aussi, grâce à toi.... Sans toi, ça aurait pu être pire

– Vraiment ? J'ai peut être été un peu collant sans m'en rendre compte.

– Non, justement, merci d'être resté.

– Tant mieux alors.

Il lui sourit

– Tu pourrais me prêter des fringues, s'il te plaît ?

– Pas de problème, tu peux les choisir pendant que je vais me doucher.

Il pris le premier sweat et pantalon qui venait et se dirigea vers la salle de bain. Mingi le remercia, et regarda dans l'armoire trouvant d'un côté ses vêtements du lycée, constitué d'un grande collection de sweat, et de l'autre, des vêtements plus classes. Il pris juste un sweat accompagné d'un jean.

Yunho pris une bonne demi-heure pour se laver et s'habiller, il rentra dans la chambre, se séchant les cheveux. Il ne s'attendait pourtant pas à rentrer quand le ton de Mingi montait. Il se pressa de fermer la porte en restant à l'extérieur. Il entendait les cris, ne les comprenant pas tous, il attendi que plus aucun cris ne se fasse entendre avant d'ouvrir à nouveau la porte. Il le vit s'allonger, regardant le plafond, il vint s'assoir sur le bord et se contenta de regarder le mur.

– Tu sais ce que c'est de n'avoir aucune complicité avec ses parents... ? Tu dois savoir ce que je ressent, je suppose...

– Oui, je sais ce que c'est, mais je ne saurais jamais ce que tu ressens vraiment, parce que je ne suis pas toi, et que tu as forcément vécu des expériences différentes des miennes.

– Pas faux....ca te dis qu'on se confie chacun notre tour

– Comme tu veux, je n'y vois pas d'inconvénients.

– Tu me promets que tu ne me jugeras pas ?

– C'est promis.

– Super... Alors... Bah en fait... Je suis gay...

– Et tes parents te rejettes à cause de ça ?

– C'est ça...

Il baissa les yeux vers ses doigts qu'il torturait puis il releva son regard vers lui.

– Tu peux compter sur moi, je ne te jugerais jamais sur ça, et je ne te rejeterai jamais parce que tu n'est pas dans la norme niveau amour.

– Merci....et toi ? Enfin, qu'est ce qui ne vas pas ?

– J'ai toujours cru que je n'aimais que les filles, mais quand je suis rentré au collège, je me suis rendu compte que je n'aimais pas qu'elles, et mes parents aussi...

– Oh, et tes parents, ils le vivent comment ?

– Comme tu peux t'en douter, assez mal, surtout que ce n'est pas moi qui leur ai dit...

– Un peu comme moi... On se comprend en quelque sorte.

Il sourit timidement et murmura ses derniers mots.

– Même s'il y a eu autre chose qui n'a pas amélioré leur vision de moi...

– Tu voudrais m'en parler ?

– Je penses....

– Tu n'es pas obligé, tu sais...

– Non, je veux le faire.

Il avait ramener ses jambes contre son torse, posant sa tête dessus, se collant au mur.

– Il s'est passé beaucoup de choses, mais une en particulier m'a traumatisé, que je n'arrive pas à oublier. Je t'avais parlé de quelques qui avait abusé de ma confiance, qui m'avais trahi, et que je ne m'en souvenait pas.

– Oui, je me souviens.

– En fait, je m'en souviens très bien, beaucoup trop bien, même si je t'ai dis ça, c'est que je ne voulais pas en parler. Parce que ça me faisait trop mal d'y penser. J'ai toujours essayé d'oublier, mais je n'ai jamais réussi.

– Oh, tu...tu veux bien me raconter ce qu'il s'est passé ? Enfin, je veux pas te forcer, hein. Je peux attendre, et si tu ne voudrais ne jamais en parler, je ne te forcerai pas non plus, mais n'oublie pas que je serai là si tu veux parler.

– C'est bon, j'ai l'impression que toi, tu ne diras rien...

– Alors je t'écoute...

Mingi l'écouta attentivement, il avait bien l'intention de le faire sentir mieux. Il fut sûr qu'il ne trahirai pas sa confiance, quel que soit ce qu'il lui avouait. Il voulait vraiment qu'il se sente en confiance avec lui.