Cela faisait à présent deux bons mois que Bill et Tom se retrouvaient dans l'atelier du tressé. Ils étaient devenus amis. Comme quoi, partager un secret rapprochait énormément les gens. Surtout eux deux. Si jamais ils étaient découverts, on pourrait les emprisonner. Et tout le monde savait qu'en allant en prison, on n'en revenait jamais. Mais Bill et Tom arrivaient à passer au-dessus des interdictions. Ils s'amusaient, créaient, riaient. Et plus le temps passait, plus ils s'attiraient. Pourtant, cela aussi était interdit. Tout rapprochement entre deux personnes du même sexe était prohibé. Mais les deux jeunes hommes n'arrivaient pas à s'en empêcher. A chaque fois que Bill venait à l'atelier, ils dormaient ensembles. Et plus les nuits passaient, plus ils se rapprochaient pour que l'androgyne finisse par dormir dans les bras du tressé. Ils se montraient de plus en plus proches sans jamais réellement réussir à franchir le pas. Mais l'attirance était bien présente.
Aujourd'hui, Tom avait une petite surprise pour son ami. Il avait été fouillé à l'étage, voir s'il trouvait de nouveaux objets qu'il pourrait utiliser. Et il avait trouvé un vieille radio. Cela faisait plusieurs jours qu'il tentait de la refaire fonctionner vu ses compétences en électronique dans l'usine où il travaillait. Et il avait réussi. Il pouvait en régler le son ainsi, il réussissait à ne pas se faire entendre de l'extérieur. Mais aucune radio n'émettait à part celle du gouvernement. Sauf que Tom avait également découvert une cassette audio à l'intérieur. Il attendit que l'androgyne arrive. Il avait hâte de lui faire écouter ce qu'il avait trouvé. Le brun ne mit pas longtemps à arriver. Bill était venu directement après son service, faisant attention de ne pas se faire suivre. Comme la rue était un peu reculée et dans un coin où tout était normalement abandonné, il n'avait pas grand risque d'être suivi. Bill descendit au sous-sol et avait déjà hâte de pouvoir danser. Il s'était même essayé au dessin un peu.
- Tom ? Je suis là !
- Hey...
Le tressé finit par se montrer, un sourire aux lèvres comme à chaque fois que l'androgyne arrivait. Bill se rapprocha et le prit dans ses bras, claquant un baiser sur sa joue. La timidité du début s'était totalement envolée. Ils se séparèrent et Bill remarqua le petit sourire du tressé.
- Quoi ? Tu me caches quoi ?
- Oh rien. J'ai juste une petite surprise pour toi.
- Une surprise ?! Je vais enfin pouvoir admirer le tableau que tu fais quand je danse ?
- Ah non, pas encore. Celui-là n'est pas terminé. Mais j'ai autre chose pour toi...
Il partit un peu plus loin, se mettant donc dos à l'androgyne pour mettre la radio en marche. Bill sautillait sur place pour tenter d'apercevoir quelque-chose. Puis, au lieu de voir quelque-chose, il entendit. Il s'immobilisa aussitôt, les yeux grands ouverts.
- Tom... J'ai pas commencé à danser et je... J'entends la musique.
Tom ne répondit rien, se retournant simplement et se décalant légèrement pour montrer la petite radio. Bill réagissait toujours à peine. Il avait l'impression de totalement rêver.
- C'est...
- De la vraie musique oui. J'ai trouvé ça l'autre jour et je voulais le réparer pour toi. Que tu puisses danser sur de la vraie musique et non celle imposée. Et...
Tom n'eut pas le temps d'en dire plus que Bill venait de lui sauter dans les bras. Le plus âgé serra le brun dans ses bras, délicatement.
- Comme ça tu n'auras plus à l'imaginer...
Bill serra un peu plus ses bras autour du cou de son ami, laissant quelques larmes de joie couler le long de ses joues. Il murmura un merci à l'oreille de Tom. Jamais il n'aurait pensé avoir le droit d'écouter de la musique un jour. Et même si celle-ci n'était pas forte pour qu'ils ne se fassent pas attraper, il la trouvait si belle. Il écarta son visage un instant pour plonger son regard dans le sien.
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Freiheit
FanfictionBill et Tom vivent sous un régime totalitaire très strict. Ils n'ont pas le droit de danser, de sortir après une certaine heure ou encore de donner leur opinion. Mais Tom, artiste dans l'âme décide de changer cela et d'ouvrir les yeux aux habitants...