Epilogue.

167 20 10
                                    


Voici l'épilogue avec laquelle je clos cette histoire. Présence de Lémons vous voilà prévenus.

Je rappelle que le morceau de musique "Neige" est le "Howl's Moving Castle Theme" pour piano de Kyle Landry si vous souhaitez joindre l'écoute à la lecture.


Epilogue : Neige Nocturne,

« Dis-le avec des mots ».

*

Cinq ans plus tard : 24 décembre, 19h30, Konoha.

Naruto Uzumaki souffla un bon coup, jetant un regard anxieux sur l'horloge qui pendait le long du mur. Il lui restait encore quelques mètres de papiers cadeaux et il espérait que cela suffirait à emballer ce qu'il avait décidé d'offrir à La personne.

A dire vrai, il avait d'abord écumé les magasins, maudissant presque cette période de fête. Puis, frappé par un rare éclair de génie, l'évidence lui était apparue : pas besoin de se perdre dans une marée de consommateurs dans les centres commerciaux... Il savait exactement quoi offrir à Sasuke, un symbole, une preuve d'amour. Et cela, ça ne s'achetait pas, ça ne se trouvait sur aucun site internet (pas même Amazon).

Depuis quand avait-il cessé de broyer du noir rien qu'à la vue des sapins enguirlandés ? Il ne le savait plus vraiment, cela s'était fait progressivement. Sans qu'il s'en aperçoive. Depuis que l'Autre était resté, que sa musique avait comblé le silence des nuits sacrées. Depuis qu'il avait bâti son propre foyer. Peut-être que leurs noëls étaient atypiques, sans tas de cadeaux, sans gargantuesque festins et sans long dîners de famille presque assommants, sans enfants adorablement bruyants ou exécrablement attendrissants ... Peut-être que les voisins les regardaient souvent d'un drôle d'œil et que leur ancien propriétaire avaient eu l'air assez offusqué en constatant qu'ils partageaient le même lit. ... Et peut-être bien qu'aux yeux de la loi, qu'aux yeux étroits, ils ne méritaient pas cette appellation... celle de famille, mais c'était ce qu'ils étaient devenu ou du moins ce qui s'y apparentait le plus.

Sasuke lui avait offert ce sentiment unique : celui de se sentir chez lui, de se sentir uni. Ou qu'il soit. Quoi qu'il fasse. Ce sentiment qu'il avait connu petit enfant et qu'il avait autrefois brutalement perdu : celui de ne jamais être seul. Et la réciproque était sans doute vraie.

Oh bien sûr, ils se chamaillaient sans cesse, parfois, se tapaient sur les nerfs. Ils avaient même traversé quelques crises... Mais leur complicité, leur loyauté réciproque, leur soif de l'autre n'avaient fait que se renforcer. Si bien que début décembre, ils avaient finalement quitté l'appartement qu'ils louaient depuis quelques temps en plein centre de Konoha pour acheter quelque chose en commun, d'un peu plus spacieux. L'idée était venue de Sasuke, qui selon ses dires n'en pouvait plus du bordel de Naruto : «Je veux que tu aies un bureau à toi, mets y ta merde et enraye pas sur mon espace vital, merci ».

Charmant, romantique à souhait, doux comme du miel, n'est-ce pas ? Pourtant, Naruto savait que derrière ces paroles un peu maladroites, qui aurait clairement pu blesser n'importe quel être peu aguerri dans l'Art de lire entre les lignes, se cachait la proposition et l'envie sérieuse d'aller plus loin, de prendre ce risque de se lier davantage.

La petite maison excentrée était encore peu meublée, seul le stricte nécessaire était installé. Ils ne vivaient là que depuis deux semaines... Et très pris par leurs travails, ils n'avaient pas encore trouver le temps d'investir tout à fait ce nouveau lieu. Et c'était le vide du salon qui avait inspiré Naruto, qui lui avait donné l'idée.

Nocturnes  : One-Shot de Noël.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant