Chapitre 5

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Le lendemain matin j'ouvre les yeux, la tête dans le brouillard. Pendant les douces premières secondes au réveil, je me sentais comme étant encore cette fille qui vivait quasiment normalement.

Mais ce laps de temps passe vite, trop vite et tout me reviens en tête vague après vague. Quand je repense à ma réaction d'hier, je culpabilise un peu : j'aurais dû, peut-être, la consoler ou au moins faire quelques choses, un geste. Mais non je suis restée comme tétanisé. Il faut que je trouve de quoi moccuper aujourd'hui, sinon je ne vais pas arrêter dy repenser

Je vais commencer par étapes : je me lève, me douche et vu l'heure je me prépare pour aller au travail. Peut-être que me plonger dans les dossiers me fera du bien. Même mon ex et ses piques, ses rumeurs me feront du bien, cest pour dire à quel point jai besoin de me changer les idées. Voilà ce je veux pour l'instant : un semblant de normalité.

Ma journée se passe comme je l'ai pensé et surtout comme je lespérais. J'en apprécie chaque seconde, malgré mon ex et son envie de pourrir la vie. D'ailleurs je me suis demander soudainement pourquoi il s'en prenait à moi, je ne comprends pas c'est lui qui a rompu pour aller voir ailleurs, et maintenant il me fait passer une salope auprès des autres ! Il est allé jusqu'à en parler avec mon chef de service pour lui faire part des rumeurs que lui-même a fait circuler sur mon compte. Heureusement que mon chef nest pas dupe et ne la pas écouté.

Mais bon tout cela ne compte pas vraiment. On va dire quavec toute les révélations que j'ai eu ses dernière vingt heures, les tentatives de mon ex me fait doucement rire, mais je ne m'en fais pas un jour, il le paiera à un moment ou un autre. Cest quoi lexpression déjà ? Ah oui, « la roue tourne ». A bien y regarder, je me demande ce que jai pu lui trouver

Je fini ma journée banale m'as fait le plus grand bien. Cest donc de très bonne humeur que je franchis enfin les porte de mon chez moi. Home, sweet home ! Quel nest pas ma surprise quand mes pas me dirigent vers ma cuisine. Inspirée, je décide de faire un bon mijoté au buf avec des carottes accompagnée de tagliatelle et un fondant au chocolat pour dessert. Sachant que Maya adore – et encore le mot est faible - mon fondant au chocolat, je prends mon portable et lui envoie un message.

[Coucou ma poulette ! Ça te dit de venir manger à la maison ? ]

Je ne reçois pas de réponses mais à la place jentends des coups frapper sur ma porte d'entrée. Je sais que c'est elle pour lavoir sentie. Il ny a pas à dire, les sens des métamorphes sont génial !

-Cest ouvert, crié-je alors, entre !

-Cassie, ça sent bon, me dit-elle avec un sourire digne du chat de Cheshire. Ça va ?

-Oui, merci, cette journée m'a fait du bien.

-C'est ce que je vois... Hum du fondant au chocolat me dit-elle en mettant son doigt dans le saladier.

-Hé ! pas touche mexclamé-je en lui tapant sur les doigts le sourire aux lèvres.

-Tu es prête à en parler ? demanda-t-elle soudain inquiète.

-Non pas tout de suite mais peut-être après le dîner d'accord ? Je veux garder un peu encore d'insouciance.

-Ok en tout cas, ça à l'air bon dit-elle.

Nous mangeons toutes les deux sereinement au calme, tout en parlant de tout et de rien. Cest fou, avec elle je me sens plus sereine, sûrement son aura dAlpha.

-Je suis pleine comme une pute ! s'esclaffe- t- elle.

-Ça c'est sûr ! Vu comment tu as mangé je suis sûre que si je te pousse tu roules ! dis-je

-Alors tu es prête à m'en parler maintenant ? insiste-elle

-Je nai pas le choix

-Non, en effet. alors Qu'es ce qui se passe dans ta tête ?

-Je suis perdu, un coup je suis orpheline et tout ce qui me reste de ma famille c'est ma tante, mais en fait cest ma grand-mère. Mes parents ont été victime d'un meurtre que l'on a fait passer pour un accident et le responsable n'est d'autre de mon oncle, que je ne connais pas, à cause de sa putain de jalousie, sa cupidité et il est avare. Et la cerise sur le gâteau, c'est que je suis à moitié sirène ! Putain elle m'a caché une moitié de moi-même, tout un pan de ma vie, de mon identité !

-Je sais que c'est dur à encaisser, dur à pardonner mais la seule personne qui a les réponses c'est Maggie. Je ne te dis pas de lui pardonner de suite, mais tu devrais aller lui parler pour te donner des réponses à tes questions, déclare-t-elle compatissante.

-Comment ça s'est passé après que je sois partie me couché ?dis-je toute penaud

-Elle est a beaucoup pleuré, j'ai essayé de la consoler mais impossible. Elle m'a dit qu'elle ne ten voulait pas, qu'elle te comprenait ta réaction ou son absence et qu'elle attendait que tu sois prête à entendre le reste de la vérité, me répond Maya.

-Putain je culpabilise grave Tu viendrais ce week-end avec moi chez Maggie ? demandé-je

-Il faut que vérifie mon emploi du temps, tu sais que je suis une femme très occupée dit-elle avec un sérieux rare pour elle, avant de se mimer en train de tourner les pages dun agenda imaginaire. Hmm hmm, je vais demander à mon assistant de libérer un créneau mais non je déconne ! bien sûr que je serai là, tu ne te débarrasseras pas de moi maintenant ! me dit-elle avec un sourire espiègle

-Ok mais il va falloir que j'appelle Maggie soufflé-je.

Je saisis mon portable, reprends mon souffle et je compose ce numéro de téléphone que je connais que trop bien. Voir quavant il était pour moi synonyme de bonheur et que ce nest plus le cas me chagrine. La tonalité sonne pendant ce qui me parait un temps infiniment long.

- Allo !

-Maggie . dis-je avec des larmes dans ma voix

-Ma puce .comment vas-tu ? me demande-t-elle

-Oh Maggie . je suis désolée pour la dernière fois, soufflé-je avec culpabilité

-Ce n'est rien, ma puce je ne t'en veux pas, je comprends tu sais, répond-t-elle

-Dit moi on peut venir, Maya et moi, passer le week-end chez toi tu sais comme avant ?

-Bien-sûr mes petite chéries je ferais le fondant au chocolat que vous adorez ! déclare-t-elle

-Et j'apporterais le dossier, on parlera de tout ça. Tu pourras aussi me parler de papa ? murmuré-je avec appréhension dans ma voix

-Je te dirais tout ce que tu veux savoir, rétorque-t-elle un sourire dans la voix. Alors à ce week-end ma puce. Sache que je vous aime Maya et toi, vous êtes mes trésors les plus précieux mes deux petites chéries, continue-t-elle dans sanglot dans sa voix.

Je l'entends encore pleurer tandis que je raccroche. Même si je lui ai parlé mon cur se serre de culpabilité, il faut dire que jai beau lui en vouloir encore un peu, je ne supporte pas de la faire pleurer. Je me retourne vers Maya et son regard compatissant et serein avant quelle me prenne dans ses bras pour un câlin forcé. Les vannes lâchent et je pleure à mon tour sur les épaules de mon amie.

Je pleure pour mes parents, leur destin tragique. Je pleure le peu de temps et le peu de souvenirs que j'ai d'eux, je pleure aussi pour ma grand-mère et toutes les souffrances quelle a subit, ce quelle a vécu durant ces dernières années. Je pleure aussi pour moi toutes les tensions et le stress que je ressens depuis ce qui me semble être une éternité.

C'est fou comme c'est libérateur de pleurer un bon coup. Maya décide de mettre nimporte quel film pour me changer les idées et bien sûr je ne suis pas étonnée de la voir mettre un film quavec des beaux gosses. Elle se lève et part chercher de la glace, un bon gros pot, avec deux cuillères. Je ne savais même pas que j'en avais encore.

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