[Harcèlement] Kurokura

Chapitre 2

Attention : TW aut0mutilation

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Aujourd'hui encore, la journée allait être un vrai calvaire...Honte, peur et dégoût vont, une fois de plus, m'habiter. Vêtu d'une tenue que j'appréciais particulièrement, chemise blanche, gilet sans manche en laine, et pantalon beige, j'étais enfin prêt à partir. Mais devant la porte d'entrée, mes mains commençaient à trembler et mes jambes ne voulaient pas avancer. Une bouffée de chaleur parcourait mon corps tandis que j'avais du mal à respirer. Impossible de la franchir. Seulement quelques jours que cela dure, et je n'arrive déjà plus à sortir de chez moi.

Je soufflais un bon coup, et sortais de chez moi, allant au lycée.

Prof: Bonjour, le directeur veut organiser un voyage scolaire pour tous les terminales. Il veut que vous vous détendiez avant le bac. Bien entendu, cela ne durera qu'une seule semaine, il ne faut pas que ça vous gêne dans vos révisions.

Je vous distribue les papiers d'autorisation parentale. Pour ceux dont il est impossible d'avoir l'accord des parents, vous pouvez exceptionnellement être votre propre tuteur, mais seulement si vous êtes majeur, si ce n'est pas le cas, je vous prie de demander à un adulte que vous connaissez bien. Pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas venir, vous aurez cours comme d'habitude.

Il nous distribuait le papier et je le rangeais dans ma pochette. Ma décision était déjà prise, c'est très simple, si Kuroro et sa bande allaient au voyage scolaire, je resterais au lycée et vice versa. Je rangeais le papier dans mon sac et écoutais le cours.

Une fois le cours terminé, tandis que je rangeais mes affaires, Kuroro est venu me voir.

Kuroro: Alors shitty boy, comptes-tu y aller ?

Kurapika: Je ne sais pas encore.

Kuroro: T'as intérêt à nous dire si tu y vas. Quoi que pour quelqu'un comme toi, un voyage doit être une perte de temps... Un intello ne doit sûrement pas savoir ce qu'est de s'amuser. Ta vie doit être nulle, mais c'est ce que tu mérites après tout.

Il partait après avoir dit ça. Je sors de la classe et me rends compte que c'est la récréation, ma hantise. Je cherche Pairo puis une fois trouvé, je le rejoins immédiatement.

Pairo: Coucou Kura, comment vas-tu ?

Kurapika: Parfaitement bien. dis je en souriant

Pairo: Ma classe va partir en voyage scolaire dans un mois !

Kurapika: Moi aussi.

Pairo: Je pense que je vais y aller, ça te dit de venir avec moi ? On va s'amuser !

Kurapika: J'y réfléchi et je te dis ça !

Pairo : S'il te plaît...

Kurapika : Bon d'accord..

La sonnerie retentit et nous nous rendîmes chacun dans sa classe.

Je savais donc que j'allais au voyage scolaire, il ne restait plus qu'à dire à Kuroro le contraire. Il faut juste qu'il ne se rende pas compte que je lui ai menti, sinon j'ose pas imaginer sa réaction...

Le reste de la journée s'est plutôt bien passé, en tout cas Kuroro ne m'avait pas beaucoup embêté. Il avait peut-être décidé d'arrêter de m'embêter, même si j'en doutais fortement.

Les cours fini, je rentre chez moi, lorsque je sens qu'on me suis. J'accélère le pas et entends plusieurs personnes courir. Je décide donc de me mettre à courir mais une main m'attrapait et m'empêchait de continuer ma route.

Kuroro: Hey shitty boy, laisse nous te raccompagner. disait-il en passant son bras autour de mon cou

Kurapika: C'est gentil mais je n'ai pas besoin d'être raccompagné.

Kuroro: Un peu de compagnies ne te fera pas de mal.

En général non, mais la vôtre, oui.

Kuroro: Alors shitty boy, où habites-tu ?

Je ne répondais pas, seul un idiot l'aurait fait.

Kuroro: Tu veux pas répondre ? Quel dommage... Et du coup, tu vas au voyage ?

Kurapika: Non... mentais-je

Kuroro: Tu sais quoi? J'ai entendu dire que... Ah.. Comment s'appelle t-il déjà...?

Un petit brun, mignon, il a une tête d'ange qu'on dirait presque un bébé.

Machi: Pairo.

Pairo ?! Que fait-il dans cette histoire ?!

Kuroro: Ah oui c'est vrai ! Eh bien ce Pairo va, apparement, au voyage. Ce serait dommage que son excursion soit gâchée, si tu vois ce que je veux dire... La seule solution pour que tout se passe bien pour lui, c'est que tu viennes au voyage. 

Il ne compte quand même pas s'en prendre à Pairo ?

Kuroro: Je sais que tu as très bien compris où je veux en venir alors fait le bon choix pour lui...

Kurapika: J'ai compris. Je viendrai...

Kuroro: Parfait !

Kuroro demandait aux autres de rentrer chez eux. Pourquoi doit-il toujours faire en sorte qu'il soit seul avec moi...Il ne pouvait pas juste partir avec eux ?

Kuroro: Je te raccompagne, ce n'est pas une question. Et si jamais tu ne rentrais pas chez toi de ton plein gré, ce qu'il s'est passé samedi se reproduira.

Contraint de lui montrer où j'habitais indirectement, je n'eus d'autre choix que de rentrer chez moi. Le reste du chemin se faisait dans le silence complet, Kuroro toujours collé à moi, un bras autour de mon cou. En fait, je n'osais pas bouger ou même dire un mot, j'avoue que Kuroro m'intimidait et me faisait peur.

Kurapika: On est arrivés donc tu peux me lâcher et partir...?

Kuroro: J'ai pas envie. Mais tu as peut-être une solution pour que je parte. Supplie-moi.

Kurapika: S'il te plaît. Ça te va comme ça ?

Kuroro: Ce n'est pas supplier ça. Mais je n'ai peut-être pas été assez clair. il se met devant ma porte d'entrée pour me bloquer le passage Mets toi à genoux et supplie moi comme un chien en me regardant.

Kurapika : Je ne suis pas ton chien. Maintenant laisse moi passer.

J'avançais vers lui, le poussant sur le côté pour ouvrir ma porte. Mais le temps d'insérer la clé dans la serrure et de rentrer, Kuroro s'était remis entre moi et la porte et m'avait donné un coup de poing par la même occasion.

Kuroro : C'est que tu as du cran à faire ça. Penses-tu que je vais laisser passer ça sans rien dire ? Mets toi à genoux. Et ne me fait pas répéter une fois de plus.

Je le déteste du plus profond de mon coeur.Je me mets à genoux à contre cœur, la tête face au sol. Je sentais un nœud dans la gorge se former. J'avais envie de pleurer, mais certainement pas devant lui.

Kurapika: S'il te plait......

Kuroro: Plus fort, je n'entends pas. Et dis, "je t'en supplie".

Kurapika: Je t'en supplie...dis je plus fort

Kuroro: Bon garçon ! dit il en me tapotant la tête

Je me relève et en le regardant, je me vois sur son téléphone. Il avait filmé.

Je rentrais chez moi, fermais la porte et me glissais contre celle-ci pour me mettre en boule. Je n'avais jamais autant pleuré. Pourquoi moi ? Pourquoi la vie n'en a pas décidé autrement ? Qu'ai-je fait pour mériter ça ?

Je souffrais trop, j'en avais marre. En allant chercher un verre d'eau dans la cuisine, je vis ce couteau. Je ne pensais pas qu'un simple objet allait me permettre d'exprimer ce que je vivais. Je l'avais fait. Mes bras étaient en sang, le liquide rougeâtre tomba goutte après goutte sur le sol, le tachant. Je me regardais dans le miroir, ce que j'y voyais me dégoutait. Ce reflet était tout simplement horrible, moche, j'avais honte de moi-même.