Chapitre 6:

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- "Tes parents vivent dans un manoir ?" demandais je étonnée. 1
- Oui.
Environ 15 jours après avec "the English" j'avais changé de domicile. Nous étions passés dans mon logement pour que je fasse mes valises. Au bout de 15 minutes elles étaient faites. Ou plutôt, elle était faite. Je n'est que très peu de biens. J'en ai laissé le plus possible en France. Avant de partir, je jetai un dernier coup d'œil à ma chambre. Il y avait juste assez de place pour mettre un lit et un bureau. Je rangeais mes affaires dans une caisse sous le matelas. Quand au bureau il me servais de cuisine et de rangement de produits hygiéniques. Il y avait déjà à mon arrivée un micro-ondes dessus. Au fond de la pièce, juste derrière la table, se trouvait un minuscule robinet. Je m'en servais pour faire ma vaisselle, me laver les dents et les mains. Les toilettes et la douche se trouvaient sur le palier. Je devais les partager avec les autres locataires. Bien que le bâtiment soit mal isolé, je n'entendais rien de se que disais mes voisins. Peut être parce que ils n'avaient rien à dire...

Arrivée chez Grant, je restais bouche bée. Devant moi se dresse un petit manoir fait en grès noir. Les propriétaires nous attendaient devant la porte. Ils accueillir les garçons chaleureusement. Quand à moi je m'avance et je leurs fis la bise en les remerciant de m'héberger. Ils éclatèrent de rire. Qu'ai je fait ? Qu'est qui les fais rire ? Soudain je me rends compte de ma bêtise. Je les avais saluée à la manière d'une française ! Bien que je n'y vive plus depuis un an, les traditions restaient ancrées en moi tel une moule qui s'accroche à son rocher. Je me maudit intérieurement, tandis que je présentais mes excuses à mes hôtes. Ce à quoi le père de Grant me répondit :
- Ne t'inquiètes pas, j'adore les gens ouvert. Bienvenue chez nous  Candice. Je t'en prie fait comme chez toi.
Chez moi, cela fait bien longtemps que je n'ai plus de chez moi... J'entre dans le salon, il est immense! Un grand canapé trône au milieu de la pièce juste devant une énorme cheminée, des tapis ornent les murs et le sol. Cette pièce ressemble à un cocon moelleux. La maman nous invite à nous assoir, je me mets sur l'un des fauteuils près de l'âtre.
- "Vous voulez un thé?" me propose la mère de Grant.
- Non, merci.
- Et vous les garçons?
- "Oui avec plaisir" répondirent ils en cœur.

Durant toute la soirée nous avons papauté de tout et de rien. Monsieur Danguy -le père de Grant- me parla de Paris et me demanda si je connaissais.
- Oui. Je n'ai vu que des images mais ça à l'air magnifique. Les Champs Elysée, l'arc de triomphe et la tour Eiffel...
Au bout de une minute, je remarque que Madame Danguy me fixe. Je me tortille, génée, sur mon siège. Soudain elle se lève et se tourne vers moi.
- Je vais te montrer ta chambre.
Je la suis à travers les longs couloirs. Elle ouvre une porte sur la plus grande chambre que j'ai jamais vu. Un lit deux places était installé au fond, à côté se trouvait une coiffeuse bleu clair et de l'autre un bureau deux fois plus grand que mon précédent! Je m'avance et me retourne. Une commode surplombée d'une lampe et de la porte. À droite est placée une armoire. La fenêtre donne sur les jardins. Je remarque aussi une salle de bains rien que pour moi. Déboussolée, je m'adresse à la mère de Grant :
- Madame, je ne sais pas quoi dire, c'est...
- "Épargne-moi tes politesses et appelle moi Amy veux-tu?" me coupe t'elle soudainement.
- D'accord.
- "Pourquoi n'as tu pas dis à mon fils que tu étais française?" me demande t'elle de but en blanc.
J'ai l'impression de recevoir un coup de poing dans le ventre. Comment sait elle? Je n'ai pourtant rien fait qui trahisse mes origines.
- "Et ne mens pas!" Ajoute t'elle.
Je ne sais pas quoi faire, soi je lui dis et elle choisi de le dire ou pas aux garçons, soi je lui mens et elle fait part de ses soupçons à son fils. Après réflexion, j'opte pour la première option en espérant qu'elle se taise.
- Parce que leur manager m'as bien fait comprendre qu'il ne voulais pas d'étranger dans le groupe, et j'avais vraiment besoin de travail.
- "Je m'en doutais ! Ce Tom!" s'exclame t'elle énervée. "J'avais bien dit à Grant qu'il était bizarre. Et maintenant cette tête de mule se retrouve avec un manager xénophobe! Et ça je l'avais vu quand il avait d'abord refuser de prendre Jack dans le groupe parce qu'il était irlandais.
Je m'étonne, Jack a failli ne pas faire parti du groupe? Je croyais que c'était un membre fondateur. Enfin j'ose ouvrir la bouche pour lui demander:
- Comment avez vous devinez? Je veux dire comment avez vois fait pour voir que j'étais française? J'essaye pourtant de le dissimuler.
- Et tu le fais très bien! Sache que j'ai travaillé en France. Je sais donc reconnaitre l'accent. Bien que  tu en ai aucun. Ce qui m'as interpellé, c'est le fait que tu fasses la bise. Tu semblais être habituée. Il n'y a que en France ou la bise est normale. La deuxième chose qui m'as étonné est ton accent quant tu as prononcé les monuments de Paris. Tu n'as aucun accent français quand tu parles -et je t'en félicite. Néanmoins tu n'as aucun accent anglais quand tu parles français. Ces deux choses réunis, j'en ai fait la déduction que n'étais pas d'ici.
J'étais bluffée, cette femme est très observatrice.
- Amy?
- Oui?
- Vous me promettez de rien dire?
- Je te le promet, mais il faudra que tu le fasses un jour pour que cet idiot de Tom soit renvoyé.
- Oui, je le ferais, mais pas maintenant.
- Je comprends.
Un silence s'installa avant qu'elle ne reprenne la paroles.
- Bien, si tu veux qu'ils ne se doutent de  rien, il faut que tu viennes souper.
- J'arrive.

Tu me manques tellement...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant