Chapitre 32

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- De qui pouvait bien être cette idée de plan stupide ? Grogna Ozias alors que je m'envolais des bras d'Archon pour venir être déposée à quelque mètres du maître d'esclaves, sur la sable chaud.

- Avec tout le respect que j'ai pour moi même je dois avouer que je n'avais pas réellement planifié la suite, fit la fée entre ses dents alors qu'il se retournait pour faire face à l'homme, comme vous pouvez l'imaginer, cela était un peu... précipité.

Mon dos me faisait souffrir le martyr, Killian était parvenu à se relever et ses yeux étaient fixés sur moi, incapables de me quitter alors que Photine et Ragnar le tenaient fermement par les bras pour l'empêcher de faire quelque chose de stupide. Il émanait de la fureur à l'état pur mais je n'avais pas peur. 

Ce n'était pas à moi qu'elle était dirigée.

Jamais à moi.

Quelqu'un donna un sabre à Ozias qu'il attrapa nonchalamment comme si toute sa vie il avait manié cette arme.

- J'aurais dû tous vous tuer lorsque nous nous sommes rencontrés.

Il avança de quelques pas vers moi et souleva mon menton de la pointe de son sabre en m'observant avec une froideur que je ne connaissais que trop bien.

- Tu aurais été plus simple à garder ma chère Thalia. Mais maintenant, regarde ce qu'on m'oblige à faire. 

La lame glissa délicatement contre ma peau comme un baiser mortel sussurrant des promesses silencieuses.

- Éloignez-vous d'elle Ozias, fit alors une voix froide et sans appel.

Killian.

Encore Killian.

Toujours Killian.

Je sentis notre lien vibrer au milieu de ce brouillard et prendre une soudaine teinte argentée. Je fronçais des sourcils et parvins à couler mon regard vers lui. 

Mon souffle se coupa.

Ses yeux étaient argentés.

Comme lorsque les miens devenaient dorés, les siens étaient argentés et brillaient légèrement. C'était une lumière différente de celle que Sabrina produisait lorsqu'elle utilisait sa propre magie. Les yeux de ma cousine ne faisaient que s'illuminer, sublimant uniquement la couleur naturellement grise de ses iris mais Killian... Killian avait une magie étrangère qui pompait en lui.

Les ombres qui m'habitaient coulèrent autour du lien qui nous reliait, comme si cette nouvelle source de pouvoir les attiraient tel un aimant. Je tentais de les arrêter, de les ralentir, de les détruire pour qu'elle ne progressent pas plus vers mon incaritate, mais en quelques secondes, le fil qui nous reliait fut recouvert d'une brume sombre et je sentis mon côté de noirceur soudainement s'évaporer de mon corps. 

J'eus l'impression que mes forces me quittaient en quelques secondes alors que la panique me prenait. Où étaient-elles allées ?

Un sourire calculateur s'installa sur les lèvres d'Ozias. Il claqua dans ses doigts et les autres du groupe furent jetés au sol, leurs oreilles couvertes de mains de mercenaires comme s'il ne voulait pas qu'ils entendent ce qu'il s'apprêtait à dire.

Mais il m'oublia. 

Ozias m'oublia pendant une seconde, trop captivé par cet homme qui était mien. Ozias m'oublia et me laissa entendre ses secrets.

- Je savais que Luna ne choisirait pas la fille. Elle contrôle déjà la lumière du soleil et trop de puissance peut consumer quelqu'un. J'avais un doute sur qui serait le porteur de la magie de la déesse. Je pensais que ce serait un autre enfant maudit de Nébularia, destiné à mourir pour sauver cette planète. Je ne pensais pas que ce serait toi ou Photine parce que je croyais que les dieux avaient déjà bénit un de la famille et que s'en était assez pour le reste de l'éternité.

NOX - Terres de ténèbres [T2] [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant