Chapitre 9: 28 décembre 1920

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Paris. La plus grande ville de France. Celle de l'amour, de la lumière, symbole du romantisme et de l'élégance. La préférée de beaucoup de gens, et c'est sans doute justifié.

Lorsque Stiles posa le pied sur le quai de la gare, il prit une grand inspiration, comme pour s'imprégner de l'air de sa nouvelle ville. Il était fatigué des nombreuses heures passées dans le train et sa valise était lourde mais il ne ressentait que de l'excitation. Il y avait beaucoup de gens dans la gare, tous plus rapides les uns que les autres. Ils semblaient pressés, regardant leurs montres, marchant très vite, ne faisant pas attention à leur voisin. Stiles se sentait différent, comme un ovni venu d'une autre planète. Il avait l'impression de faire tache au milieu de cet amas de travailleurs pressés. Alors il décida de s'approcher d'un des murs de la gare, pour attendre celui qui était censé lui faire visiter la ville. Ce dernier arriva avec quelques minutes de retard mais ça ne dérangea pas l'adolescent.

Stiles vit arriver une voiture noir avec chauffeur. Celui-ci sorti et s'approcha de la portière pour l'ouvrir, laissant apparaître un jeune homme d'une vingtaine d'années, les cheveux bruns bouclés, le costume impeccablement propre.

C'était Isaac Lahey.

Lui et Stiles se connaissaient car Isaac avait longtemps vécu dans la ville de naissance de l'hyperactif. En plus de Scott, ils formaient un trio inséparable mais quelques années auparavant le père d'Isaac avait décidé de déménager à Paris. Ils avaient gardé contact mais ne s'étaient pas revu. Alors lorsque Stiles lui avait envoyé une lettre disant qu'il comptait venir habiter à Paris et qu'ainsi ils pourraient se revoir, Isaac avait directement proposé de le loger. Stiles avait évidemment accepté, il préférait vivre avec son ancien ami dans un endroit vaste et bien placé, que dans un vieil appartement à l'écart de la ville.

-Stiles ! Dit Isaac en s'approchant de lui pour lui faire une accolade amicale. Tu m'as pas manqué toi tu sais ?

Stiles rit devant son attitude à son égard. Ils avaient toujours été comme ça, à se battre, se chamailler devant Scott qui en avaient souvent marre de leurs bagarres.

-Toi non plus ! Il rendit son accolade au jeune homme.

Ils se séparèrent et Stiles pu détailler son ami des yeux. Il avait changé en quelques années, même s'il gardait toujours ce visage d'enfant innocent qu'il arborait déjà à l'époque. Mais il ne faisait aucun doute qu'Isaac était loin d'être un enfant innocent.

-Comment vas-tu ? Et ta famille ? Et Scott ? Demanda-t-il en l'emmenant près de la voiture.

-Moi ça va, je suis fatigué à cause du voyage c'est tout. Mon père et Scott vont très bien également, ils te passent le bonjour d'ailleurs.

Isaac acquiesça et lui sourit. Il prit la valise de Stiles pour la mettre à l'arrière de la voiture puis ils montèrent tout deux à l'intérieur. Isaac dit quelques mots au chauffeur et celui-ci démarra.

-Et toi comment tu vas ? S'intéressa Stiles.

Isaac lui raconta ce qu'il avait fait ces dernières années. Son père était loin d'être un homme bien, mais il était riche, il avait eu donc accès à de bonnes études qu'il était en train de poursuivre dans le but de devenir avocat. Il s'était fait de très nombreux amis, et lorsqu'il lui raconta qu'il avait de nombreuses connaissance dans le monde de l'édition le regard de Stiles s'illumina.

Il n'était pas monté à Paris juste car il voulait changer d'air. Son but était de faire éditer ses poèmes et nouvelles. Alors savoir qu'Isaac pouvait l'aider le rendit plus heureux que jamais.

Ils continuèrent à discuter sur le reste du chemin et ils finirent pas arriver à l'endroit où Isaac habitait. C'était un immeuble de plusieurs étages, dans le 7e arrondissement. Stiles n'avait encore jamais vu ce genre de devantures, il n'y en avait pas dans sa ville. Il se mit à sourire sans s'en rendre compte en jetant un coup d'œil autour de lui. Il y avait encore plus de gens dans la rue qu'à la gare. Tous les hommes portaient des costumes, toutes les femmes des robes et des chapeaux. Ils semblaient tous tellement intéressant, tellement plus que Stiles. Il soupira, se disant qu'il ne ressemblait en rien à ces gens, habillé dans sa chemise blanche à peine repassée et de la même veste qu'il portait depuis des années.

In The Devil's FleshOù les histoires vivent. Découvrez maintenant