In The Devil's Flesh

Chapitre 2: 24 août 1918

Le soleil qui se levait propageait ses rayons sur toute la ville dans laquelle les Stilinski habitaient, réveillant les coqs qui eux-mêmes réveillèrent les habitants. Chacun se levèrent, allèrent chercher le pain, le journal, préparant leur journée...Ça n'était qu'une parmi tant d'autres, une belle matinée du mois d'août.

Stiles s'était levé à l'aube, il était tôt mais il avait suffisamment dormi donc le réveil ne fut pas une grande épreuve pour lui. Il se prépara et sorti chercher les nouvelles du jour, comme presque chaque matin. Il appréciait énormément ces moments seul où il pouvait se balader dans la fraîcheur de l'été. Les rues commencèrent à s'animer, les habitants sortirent beaucoup pour la même raison que Stiles. Évidemment ils avaient accès à la radio, mais la plupart des gens préféraient obtenir des nouvelles du journal. L'adolescent marcha donc une dizaine de minutes, dit « bonjour », lança un sourire aux personnes qu'il connaissait et acheta le journal.

Les nouvelles étaient toujours les mêmes, la guerre ne se terminait pas, on recensait toujours des morts par centaines. Personne ne voyait plus l'intérêt de se battre, tout le monde priait pour qu'un matin la une soit « La Guerre est Terminée »mais ça n'était jamais le cas. Stiles soupira et passa acheter une baguette de pain avant de rentrer chez lui.

Ce jour là était celui où il allait devoir se balader avec la famille dont son père avait parlé. Ça ne l'enchantait pas particulièrement mais la perspective de rencontrer leur fille adoucissait la situation. Il se mit à imaginer comment elle était, jolie il l'espérait.

-Alors les nouvelles ? Demanda son père lorsque Stiles rentra dans la maison, une tasse de café à la main.

-Toujours les mêmes, répondit l'adolescent en mettant ce qu'il avait acheté sur la table.

Son père lui sourit et lui proposa du café, ce qu'il déclina. Cette boisson n'était peut-être pas la meilleure pour le jeune hyperactif qu'il était. Surtout dès le matin. Il monta donc dans sa chambre, pour aller y lire un livre en attendant de devoir aller accompagner son père. Il se doutait qu'il irait sûrement vers 11 heures, lorsqu'il ferait un peu plus chaud.

Il attendit donc, un livre de Dickens à la main, plongeant dans l'histoire passionnante du jeune Oliver Twist. Son père possédait une grande bibliothèque dans laquelle se trouvaient plusieurs centaines de livres que Stiles rêvait de dévorer le plus rapidement possible.

Le temps passa et Stiles finit par descendre lorsqu'il entendit son aîné l'appeler. Il dévala les escaliers et tout deux se dirigèrent vers le bord de la rivière. Ils marchèrent pendant une dizaine de minutes et finirent par croiser trois autres personnes, attendant patiemment sur un banc. Stiles devina que c'étaient les personnes dont son père lui avait parlé. Ce dernier fit un signe de la main aux inconnus qui se levèrent et s'approchèrent des Stilinski.

-Bonjour, leur dit le père de Stiles en serrant la main du grand homme se trouvant devant lui.

Stiles détailla les personnes qui venaient d'arriver. L'homme qui discutait avec son père était grand, les cheveux bruns avec des reflets roux, il souriait et tenait la main de sa femme. Celle-ci avec également les cheveux bruns, semblait âgée d'une quarantaine d'années et s'intéressait beaucoup à la conversation de l'officier de police. Ce qui attira le regard de Stiles fut la jeune fille qui se trouvait à sa gauche. Elle était un peu plus petite que lui, ses cheveux roux étaient attachés en un chignon négligé qui dégageait un visage pâle, de grands yeux verts foncés et des lèvres rouges qui s'accordaient à la couleur rose clair de sa robe. La première pensée que Stiles eut fut qu'elle était magnifique.

Lorsque leurs regards se croisèrent Stiles lui sourit et ce fut avec bonheur qu'il vit qu'elle fit de même.

-Bonjour jeune homme, dit le père de la jeune fille en lui tendant la main. L'adolescent la serra en faignant un sourire même s'il avait du mal à détacher les yeux de la jeune fille.