Chapitre 2 - elle

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Fin du cours de maths, 12h05
 
Délivrance ! Je rassemble en expresse mes affaires et descend le plus vite possible les deux étage en profitant des dix minutes de pose avant d'aller au self.
Je m'assis sur un banc proche de la cafétéria. Cette fois je reste là, sans rien faire. Juste rien. Me reposer si je peux dire ça ?
Par moment je regarde la cour à travers la baie vitrée, qui n'est pas très propre puisqu’elle se fait marteler par les joueurs de foot.
Je regarde aussi les gens autours de moi qui, soit m'ignore, soit m'évite ou m’observe comme une bête de foire en parlant sur mon dos. Ou bien encore me jette des regards terrifié quand ils viennent d’apprendre plus ou moins la vérité. Même si ça fais trois ans que ça c’est produit, on en parle toujours parce qu'il y a toujours un groupe qui en parle à leurs cadets et ainsi de suite. Du coup je me retrouve seule et exclu des autres élèves de n'importe quel niveau. Les seules personnes avec qui je parle sont les pions et certains profs. Notamment ma prof principale. Mais je ne leurs parle pas de ça. Ça ne sert strictement à rien.
Je ne met pas de vêtements voyant non plus, comme ceux que je met chez moi ou quand je sors dehors. Mais le pire c’est que je cache ma personnalité, ma véritable personnalité. Pas celle que les autres entrevoit par moments.
 
12h15, tour des 3ème pour manger
 
Mon plateau en mains, je le fait glissé devant les plats. Je me sers une salade de tomates vinaigrette, poulet, pomme de terre et yaourts aux fruits rouges, pain et eau. Puis m'en vais dans un coin tranquille. A une table seule. Oui j’aime bien être seule et puis c’est toujours mieux que d'être avec ces humains ennuyant.
Je ne supporte pas l'ennui aussi, un grand problème quand tu es entourer par des gens comme eux.
Je commence par le plat. Pourquoi me diriez vous ? Parce que c’est un plat chaud et que le reste est froid. Donc pour ne pas qu'il refroidit je le mange en premier, logique non ?
Je suis en train de manger mes patates, quand quelqu'un s'installe devant moi. Je le regarde interloquée et il me répond par un sourire sarcastique.

-         Salut ( Dit-il simplement )
-         Heuuu salut ? Heuuu pourquoi tu es là ?
-         C'est à toi, non ? ( me demande-t-il en me tendant la feuille qui a subit ma colère )
-         Merci ? Je suppose.
-         Je me demande ce qu'il t'as fait ce prof pour que tu marque autant de jolie chose sur lui .
-         Heuu attend, tu peux lire ?
-         Bas encore heureux que je peux lire puisque c'est mon langue maternelle. Et oui, je suis japonais. Il fallait écouter ma merveilleuse présentation en cours d'histoire.
-         Mais oui, c’est ça  elle était tellement merveilleuse que je ne l'ai même pas écouter. Ha et tu as fais une faute c'est pas mon langue maternelle, c’est ma langue maternelle.
-         C'est sûr que le français, de ce côté-là plus dur que le japonais
-         Bas c’est normal vous n'avez pas de distinction entre les genres.
-         De quoi ?
-         De distinction, c’est comme différents.
-         Ha ok, et ouais c’est ça. Donc tu apprends le japonais ?
-         Oui depuis bientôt quatre ans.
-         Donc si je te parle en japonais ça ne te pose pas de problème (Dit-il en japonais plus fluidement que le français. Ce qui est totalement normal)
-         Oui bien sûr à quelque exception près comme pour toi je suppose ? (Je relance en gardant le japonais) mais ça ne me dis toujours pas pourquoi tu viens ici avec moi plutôt qu'avec eux ? ( l'interroge-je en montrant du doigt des personnes qui l’avait abordé tout à l'heure )
-         Je te trouve bien plus intéressante qu'eux~
-         Ha oui ? Qu'est-ce qui est si intéressant chez moi ~ ?
-         Je sais pas à toi de me le dire~
-         Mmmh que j'ai fini de manger et que je vais te laisser ici tout seul karma-chan (j'insiste bien le -chan en partant poser mon plateau)

Héhéhé, c’est qu'il a le sens de l'humour lui. Je me serais bien entendu avec lui, jusqu'à ce que lui aussi me traite « de personnes dangereuses à ne pas s'approcher à moins de deux mètres" enfin si je reprend les termes de pas mal de gens. Donc autant ne pas s'attacher ça risque de faire plus mal, je pense ?
Je sors du self et me dirige vers mon casier en emportant mon sac, faire l'échange de manuels de l'après-midi/matin. Et emmène mon sac de sport avec moi.
Je suis fatigué (soupire). Bon, je vais à l'infirmerie.

Karma en FranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant