Les prisonniers de l'Opéra

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Sa voix est rassurante et, grâce à ces mots, le cœur de Marguerite reprend sa mélodie habituelle. Tandis qu'il lui explique que lui aussi ne parvient pas à sortir et qu'il n'a encore vu personne d'autre, un son retient leur attention. C'est une douce musique classique jouée magnifiquement à la harpe.

La curiosité est trop forte, ils doivent aller voir ce qu'il se passe. La mélodie provient de la grande scène, ils s'y rendent donc avec précaution mais lorsqu'ils y arrivent elle s'est arrêtée. Mais quelque chose de plus alarmant les tire de leur questionnement, des bruits de pas. La voilà cette présence qui les inquiète tant. Elle semble si proche.

Par réflexe, ils retournent jusqu'à la loge de Marguerite pour s'y réfugier. Lorsqu'ils atteignent ce lieu apaisant leurs respirations reprennent un rythme doux l'espace d'un instant. Car rapidement le tempo de leurs cœurs s'accélère. Ce lieu n'est pas resté vide en leur absence. Là, sur la coiffeuse, une feuille qui semble avoir été arrachée. Louis jette un regard à Marguerite pour voir sa réaction. Bien qu'elle soit choquée son envie de comprendre est plus forte.

Quand elle est assez proche pour lire, son souffle se coupe et ses jambes se transforment en coton. Louis la prend dans ses bras pour la retenir, elle qui est aussi légère qu'une plume de cygne. D'ici, il arrive également à lire le gros titre de cette une de journal :

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