Je regarde le feu dévorer le papier, le remplir de noir comme une encre capable d'effacer tous les maux, tous les défauts, tous les malheurs, jusqu'à ce que rien d'autre ne soit sinon quelques cendres sur du bois. C'est si rapide, si efficace. Je tends le bras, un autre bout de papier en main, et je laisse les flammes l'effleurer comme les caresses chaleureuses d'une amante. J'imagine son effet comme de la cire coulant sur ma peau - un léger picotement, presque comme des ongles griffant mon dos. C'est si joli, si enivrant. Je libère la pression entre mes doigts, et je regarde le reste du passé tomber, à peine, avant que le feu ne le crispe et le détruise. C'est radical.