STALKER. 7

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Je ne pouvais plus te laisser seule, non jamais, je t'ai rejoint dans la chambre et j'ai attendu, longtemps, tellement longtemps que je ne faisais que de bouger.

Cela faisait environ cinq heures que je t'avais fait inhaler le produit, tu ne devrais pas tarder à te réveiller.

Je te regardais, tu dormais profondément, une forte envie de dormir me prit.
Non ! Ressaisis-toi bordel !

Même si je l'aime comme un fou, je ne sais pas de quoi elle est capable !
Je dois tenir ! Même si le temps passait si lentement.

Je commençais à légèrement m'assoupir, je mettais assis près de toi, mais la fatigue a eu raison de moi, mon corps se mit à s'allonger sur ton corps, c'était si confortable, si apaisant, laisse moi rester comme ça juste un minute, une seule.

Des saccades se font sentir, je me réveillais en un sursaut, ma tête s'était trouvée sur ton ventre.
Je te regardais, tes yeux étaient grands ouverts, et ta respiration était hachée, avais-tu peur à ce point de moi ?

- N'aie pas peur, je ne te ferais pas de mal.

Je m'avançais très légèrement, mais tu le remarquas et reculas contre le mur.
Bordel, mais calme toi !

- Ne t'inquiète pas, tu me reconnais ?

Elle secoua la tête de droite à gauche.
Quoi?!
Comment ça ?
Avec tout le temps que je t'ai accordé, tu ne me reconnais pas ?

Quelque chose remontait en moi, c'était si violent, si poignardant que cela me fit très mal, ce sentiment, l'énervement ?
Oui, c'était ça, l'énervement et une pointe de frustration.

Je me sentais si rejeté, comme avant à vrai dire.
J'ai beau regardé tes magnifiques yeux, je voyais à quel point, pour toi j'étais seulement qu'un simple inconnu dans la rue, ce que je ne comprenais pas putain! Tu m'as vu à mainte et mainte reprise!

Je serrais les poings, bordel de merde.
Emma, regarde ce que tu m'as fait !

Je tremblais de colère, regarde putain !
Je t'en voulais, oh oui, tellement, tout ce qui arrivera sera de ta faute Emma.

Les larmes se mirent à glisser. Contemple mon état ! Il était si déplorable pour un homme comme moi.

Et si par cette furie, je te blessais, pardonne moi.

Je t'aime. 

Je t'aime pas.  STALKEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant