STALKER. 25

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- Ce que je ferais ?

Oui, c'était bien ce que j'avais dit.
Que ferais-tu si je te laisse partir d'ici, partir de chez moi, partir loin de moi.

Tu avais l'air d'hésiter.

- Ce que je ferais probablement, je retrouverais mes proches afin de pouvoir les prendre dans mes bras.

Tu mentais ?

Quelle personne censée irait voir ses proches en premier lieu ?
Ce n'était pas logique.

L'être humain recherche la sécurité, vouloir être protégé est l'un de ses souhaits.

Alors pourquoi irais-tu voir ta famille et non la police, Emma ?
Si tu préviens immédiatement la sécurité, tu pourras ensuite voir ta famille comme tu le désirais tout en aillant une conscience libre, non ?

- Et qu'en sera-t-il de moi dans cette histoire ? Comptes-tu ignorer ce que je t'ai fait ?

Seul un silence accompagna mes questionnements.
Au fond de toi, tu le savais.

N'est-ce pas, Emma.

Alors, ça se résignait à cela maintenant.
Soit c'est toi qui pouvais recevoir ce bonheur mais cela en t'éloignant de moi et donc cette possibilité me condamnerais par la même occasion, soit rien ne changeait, tu restais et resteras à mes côtés et puis nous vivrons le restant de notre vie ensemble ainsi, c'est moi qui pourrais percevoir enfin ce sentiment de bonheur.

J'en avais le droit, non ?
Nous vivrons notre vie et notre amour à deux, ensemble, et cela jusqu'à ce que la mort puisse nous séparer.
Toutefois, même après cette étape de la vie, nous resterons liés Emma, ce n'est pas cela qui changera ce lien que nous avons établis.

Non, loin de là.
Rien, ni personne contribuera à nous détacher et à fissurer ce fils liant nos cœurs et nos âmes.

- Sache Emma, que le destin a fait qu'aujourd'hui, ta vie est auprès de la mienne et que la mienne est auprès de la tienne.

Je me dirigeais vers la fenêtre, la lumière avait quelque peu disparu et a été remplacée par de légers nuages.

- Pourquoi vouloir changer le cours de la route de ce destin, pourquoi ne pas vouloir s'adapter a celui-ci, et pourquoi ne pas vouloir accepter l'amour que j'ai à t'offrir ?

Les petits nuages s'en allaient rapidement, étaient-ils poussés par le vent ?
Comme si, ces petits nuages étaient sans importance, alors on les dégageait.

- Parce que tout simplement, je n'en veux pas.

- Je vais tout simplement me répéter, jamais tu ne sortiras d'ici. Désormais, c'est avec moi que tu continueras ta vie, que cela te plaises ou non.

Mais j'étais certain d'une chose.

- Toutefois, il est quasiment certains qu'au fur et à mesure du temps, t'appréciera ta vie.

Fallait-il que j'appuie sur l'un des points qui font mal Emma ?
Oui.
Il était nécessaire.

- Ne compte pas et ne compte plus sur tes amies pour t'aider à sortir, elles ne savent même pas où tu te trouves, et elles le seront jamais. Tout comme le reste de ceux à qui t'as pu côtoyer.

J'étais désolé si mes mots te blessaient, mais ils étaient nécessaires pour tuer ce mental qui te chuchotait de te rebeller.

Un cri.
Comme un cri de guerre, oui.
Je me détournais de la fenêtre pour savoir la raison de ce bruit enragé.

Finalement, mes mots ont eu l'effet inverse.

Je te vis debout auprès de mon buffet, puis je te vis prendre d'une main certaine l'un des seuls objets à quoi je pouvais tenir.

Un cadre photo.

Oh non Emma.
N'ose même pas.
Même pour tout l'amour que je te porte, je ne laisserais pas cela sans conséquence.

Je t'aime.

Je t'aime pas.  STALKEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant