STALKER. 5

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Le temps m'était compté, il fallait que j'agisse avant que l'autre brune ne revienne te déposer chez toi, je suppose que c'était pour cette raison que tu attendais.

Tu étais sur la défensive, ce qui bien évidemment m'énervait plus que tout, tu resserrais ton fin gilet autour de toi, as-tu à ce point peur de moi ?

C'est vrai qu'un homme venant accoster une belle femme telle que toi pouvait prêter à confusion, mais c'était moi, ton futur mari.

- Il y a-t-il un problème ?

Enfin, calme-toi, je ne vais pas te mordre...

Je tenais derrière mon dos, ce fin tissu imbibé de produit.

- Je voulais simplement t'informer que ton amie ne pourra pas te ramener chez toi.

Tu parût surprise, mais restais tout de même sceptique.

- Ah bon pourquoi, elle m'en aurait informé ne crois-tu pas ?

Je soufflais intérieurement de désespoir, ce n'était pas mon plan, est-ce le stresse qui m'a fait changer de réplique ?

-Sa mère l'a appelée, elle doit rejoindre sa famille au plus vite. Si tu veux tout savoir, je la connais personnellement.

Ta petite tête se fronçait de plus en plus d'incompréhension.

Ahh, Emma, tu me compliques tellement la tâche.

Je n'aurais jamais pensé faire ça de toute la vie, te faire du mal.

Je me rapprochais subtilement de toi, mon bras se chargeait doucement vers ton visage, tu remarquais ceci, et je voyais ton visage se décomposer, s'il te plaît Emma, ne me voit pas comme un monstre, c'est la seule chose que je te demande en cet instant précis.

Je me plaçais derrière toi, de mon bras libre, je t'agrippais la taille, le chiffon glissait sur ta peau, respire cette odeur désagréable, je t'en prie.

Dans les premières minutes, tu te débattais telle une lionne, tu arrivais même à me griffer au visage.

Plus les minutes passaient, plus tu glissais lentement contre mon corps, tes jambes n'avaient plus de forces pour te tenir debout, mais je te maintenais.

Une fois complètement endormie, je te prenais telle la princesse que tu es dans mes bras, puis je te plaçais sur le siège passager de ma voiture.

J'avais réussi, je t'avais enfin, je soufflais de bonheur.

Je te regardais dormir, tu avais l'air apaisé, ne pouvant m'en tenir, je te fis un léger baiser sur ton front.

Fais de beaux rêves mon cœur.

Je t'aime.

Je t'aime pas.  STALKEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant