I'm yours

54.Sauce

Roselia

Nous dégustions de délicieux toast. Nous passions un bon moment, mais je devais malgré tout avoir une discussion avec lui.

- Pourquoi tu as dis ça à ta sœur l'autre jour ?
- De quoi tu parles ?
- Ce que tu lui as dis quand vous étiez dans la chambre.
- Ce n'était pas contre toi, tu le sais, c'est que je ne souhaitais pas te présenter maintenant, tu sais bien que tout cela est nouveau pour moi, je ne me sentais pas capable d'expliquer tout ceci à ma sœur. Surtout que si je lui disais que tu n'étais pas qu'un simple plan cul, elle allait sérieusement te détester.
- Pardon ? Mais pourquoi ? Et puis de toute façon elle m'a détesté dès l'instant où nos regard se sont croisés.

Di-je offensée. Il a posé sa main sur la mienne.

- Elle ne te déteste pas, elle est juste ... très protectrice.
- Protectrice tu dis ? Pardonne moi mais elle était limite à me prendre pour sa femme de ménage. Elle a l'air sacrément prétentieuse.
- Je sais, c'est son caractère.
- C'est de famille alors ?

Di je taquine. Il m'a lancé un regard assassin.

- Elle ne tient pas vraiment à ce qu'une femme entre dans ma vie, et elle était tranquille jusqu'à maintenant, c'est pour ça qu'elle a dû être surprise de voir que tu étais là. Elle sait que je n'emmène pas n'importe qui dans cette maison, donc elle a du vite comprendre que tu n'étais pas un simple plan cul sans importance.

Il disait cela d'un ton très neutre, mais ses mots étaient touchants, ce qu'il me disait me rassurait. Il a continué :

- Et ça l'a énervé, elle ne veut pas d'une profiteuse. Elle ne te connaît pas encore c'est pour ça, mais du coup elle est méfiante.
- Je vois.

Nous avons été interrompu par la serveuse :

- Monsieur souhaitez vous une autre coupe de rosé ?

Elle m'énervait celle là. On était très bien capable de se servir. Je lui ai répondu d'un ton sans appel :

- Ça va aller merci nous pouvons nous servir par nous même.

Elle a tourné la tête pour me regarder avec des grands yeux de merlans frits. Bah oui elle croyait quoi celle là ?

Damon ne disait rien, il se contentait d'admirer la scène. Après quelques secondes à me regarder comme ça, elle m'a lâché d'un air hautain :

- Excusez moi mademoiselle mais je m'adressais a Monsieur hécandelorier.

Elle a repris son air séducteur pour se tourner vers lui. Quelle conasse.

- Volontiers, vous êtes charmante.

A-t-il répondu. Quelle audace.

Celle ci a rougis. Il m'a jeté un coup d'œil provocateur auquel j'ai répondu par un regard assassin. Je bouillonnais intérieurement.

Elle s'est faite un plaisir de le servir avant de partir, nous laissant seuls.

Damon a saisie sa coupe et a bu lentement, son regard insolent posé sur moi. J'ai détourné le regard, je regardais aux alentours, regardant tout sauf lui.

- Alors Rosélia tu apprécie le restaurant ? Je trouve le service remarquable.

Il disait cela de façon tellement énervante. J'avais envie de le gifler. Il était insupportable.

Je lui ai lancé un regard noir qui voulais dire « fais gaffe à ce que tu dis sinon je me casse ».

Mais son regard s'est détaché du mien, se portant juste à côté de moi. J'ai tourné la tête pour voir cette cruche revenir à notre table, du pain et de la sauce à la main.

- J'ai pris la liberté de vous rapporter du pain et de la sau-

Elle n'a pas eu le temps de terminer sa phrase qu'elle a renversé la sauce sur le pantalon de Damon. Elle s'est confondue en excuse avant de s'emparer d'une serviette et se pencher sur Damon. Non elle n'allait pas oser ?
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