62.Lock

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Rosélia

Il a poussé la porte à l'aide de son pied après avoir monté les escaliers en quatrième vitesse. Il avait quand même une sacrée force pour faire ça ! Je savais qu'il était musclé mais je n'avais pas imaginé à ce point là !
J'aurai du m'inquiéter d'être dans les bras d'un homme ayant autant de force, à tout moment il pouvait me briser comme une brindille. Si je le provoquait, je ne pourrais en aucun cas lui échapper. Mais j'avais confiance, et je n'avais pas peur.
Il m'a balancée comme une poupée sur le lit, avant de se jeter sur moi, m'écrasant de tout son poids.

- Damon ! Tu es super lourd.

Il n'a pas bougé d'un poil ni prononcé un mot, il se contentait de me regarder.
Son visage était fermé, et je pouvais voir la colère s'y dessiner de plus en plus. Qu'avais-je encore fais ?

- Damon ?

Il ne répondait toujours pas. Ça ne me rassurais pas du tout quand il était comme ça. Mais j'ai préféré ne pas forcer et attendre qu'il daigne prendre la parole. Il me regardait d'un sale œil, j'étais dans l'incompréhension la plus totale.

Un sourire a commencé à se dessiner sur son visage, qui s'est développé en un sourire narquois. Ses yeux lançaient des éclairs.

- Alors comme ça tu aimes jouer ?

M'a-t-il asséné.
Bon il m'agaçait à toujours s'énerver et faire le gars mystérieux.

- C'est quoi le problème encore ? Tes numéros de cirque ne me font plus rire.

Sa mâchoire s'est contractée. Il a arrêté de sourire. Encore des mots sortis trop vite de ma bouche... je devrais vraiment apprendre à tourner ma langue trois fois dans ma bouche avant de parler !
Il m'a répondu d'une voix pleine de mépris et de haine :

- Parce que tu crois que je rigole que je te vois faire la pute ??

Pardon ?
C'est une blague ?
J'ai fermé les yeux, prenant une grande inspiration, qui a été restreinte par le poids de son corps sur moi. J'allais lui en coller une, mais je devais apprendre à me contrôler. A chaque fois qu'ils était aux alentours mes émotions étaient disproportionnées.
J'ai rouvert les yeux, lui jetant un regard neutre et sérieux.

- Relève toi, je m'en vais.

Il m'a regardé quelques secondes avant de rigoler et secouer la tête. Il a prononcé d'une voix méprisante et provocante :

- Parce que tu penses que je vais te laisser partir ? C'est trop facile de fuir. Tu n'assumes plus ?

Assumer être une pute ? Non mais ça va oui ?Toujours plus !

- Tu viens littéralement de me manquer ouvertement de respect en me traitant de pute. J'essaye de ne pas t'en coller une énorme dans la grosse tête de connard que tu possèdes. Alors tu vas être gentil et tu vas me laisser bouger, maintenant.

Il n'a pas répondu. Ma patience avait des limites ! J'ai hurlé, comme une dernier avertissement :

- Damon !

Rien. Il ne bougeait pas. Je l'ai bafé du plus fort que je pouvais, puis j'ai poussé son torse et j'ai tenté de me glisser hors du lit. Il m'a prise par les mains pour me replacer violemment sur le lit. J'ai crié de rage :

- LACHE MOI !

Je commençais vraiment à vriller. J'étais sur le point de craquer mentalement. J'ai fermé les yeux, je ne voulais pas pleurer devant lui. Il en était hors de question.

J'ai tenté de dire le plus calmement possible :

- Damon je te jure que là si dans les secondes qui suivent tu ne me lâches pas, je te garanti que tu n'auras plus la Rosélia que tu connais en face de toi.

Une larme s'est échappée alors que je tentais de la retenir.

Il a desserré son étreinte et je me suis instantanément enfuie pour m'enfermer dans la salle de bain. Je me suis adossée contre le mur et me suis mise à pleurer le plus silencieusement possible.  Je tentais tant bien que mal de me retenir et de ne pas tout casser. Ma rage montais, je n'en pouvais plus de cet homme qui a chaque fois s'énervait pour rien contre moi.

- Rosélia ?

Il était juste dernière la porte.

- Je te jure Damon dégage loin de moi. Va t'en. Laisse moi.

J'étais vulgaire, je détestais être dans cet état. C'était le craquage total et je ne pouvais même pas partir, parce qu'il aillait me retenir des l'instant où j'allais ouvrir cette porte. J'ai pris ma tête entre mes mains. Puis j'ai entendu une porte claquer.

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