Like in a teen movie {BxB}

Chapitre 12

Sans surprise, c’est Lucas.

- J’ai pas envie de parler.

- Allez, viens.

- Non.

- Alors, je reste là.

- Non, s’il te plaît, j’ai besoin d’être tout seul.

- Nia nia nia j’entends rien.

- T’es con.

- Toi aussi. Pourquoi tu pleures ?

- Bah… je sais pas trop. Je t’aime bien, même beaucoup bien, ajouté-je en poussant un petit rire sans joie, mais j’ai pas envie que les autres commentent tout. Tu vois ce que je veux dire ?

- Oui. Moi non plus j’aime pas trop. J’aimerai juste pouvoir vivre tranquille, sans avoir des lourds qui font des blagues sur le moindre de mes faits et gestes.

Je déverrouille la porte de la cabine et Lucas entre. Il s’assoit par terre et me prend dans ses bras. J’appuie ma tête contre son épaule et nous restons comme ça, en silence, pendant de longues minutes.

- Mec ?

Je relève la tête.

- Hm ?

- J’arrive pas à définir notre relation.

- Viens on s’en bat les couilles ?

- T’as raison.

Je repose ma tête sur son épaule et il dépose un baiser sur mon front.

- Ouf, putain, j’ai eu peur de vous surprendre en train de ken ou je sais pas quoi.

Je sursaute et ouvre les yeux avec difficulté. Je vois Bilel, dans l’encadrement de la porte de la cabine.

- Qu’est ce que tu fous là ?

- Ça a sonné depuis trente minutes, le prof m’a envoyé vous chercher, il est grave vener, il fait que vous reveniez maintenant.

- C’est pas grave, soupiré-je.

- Vous étiez vraiment endormis ?

- Oui.

- Vous me foutez le seum, à être trop mignons, comme ça. Bon, je vous laisse, j’ai cours.

- Ouais ouais, c’est ça, dégage.

Il sort et s’éloigne dans le couloir. Je me tourne vers Lucas et dis :

- T’aimerais pas, genre, mettre le temps sur pause, là, maintenant, tout de suite ?

- J’aimerai rester ici, avec toi, au calme, pour toujours.

- J’ai pas les mots.

Quelques heures plus tard

- Je m’excuse, Leigh, reviens !

- Tu me soules, Mike. J’ai besoin d’être seul, tu comprends ?

- T’as plus besoin d’être seul quand t’es avec Lucas, pourtant.

- C’est pas pareil, merde ! Et puis c’est quoi ton problème, à la fin ? T’es jaloux ?

Je n’écoute pas sa réponse et pars en courant en direction de chez moi. J’arrive dans l’allée et cours sur le gravier, ce qui doit alarmer ma mère, qui m’ouvre la porte d’entrée.

- Ça va, Leigh ?

- Je…

Je n’ai pas le temps de finir la phrase que je tombe par terre, inerte.