Chapitre 13

299 23 4
                                    

Le lendemain

- Maman ?

Cette dernière se tourne vers moi, les yeux brillants.

- Ah, mon chéri.

J’étudie mon environnement : je suis allongé dans ma chambre.

- Qu’est ce qu’il s’est passé ?

- Je crois que tu as accumulé trop de stress et d’émotions ces derniers temps et tout a lâché hier. D’ailleurs, Lucas attend dans le hall depuis un moment maintenant. Tu acceptes de le voir ?

- Oui oui.

Elle sort de la pièce en souriant.

- Lucas ? Tu peux monter.

J’entends des pas dans l’escalier et Lucas apparaît dans l’encadrement de la porte.

- Ta mère m’a posé plein de questions chelou… dit il en s’asseyant au bord de mon lit.

- Oui, elle dit souvent que c’est son rôle de mère de poser des questions gênantes.

- Tu m’as fait peur, mec.

- Vraiment ?

- Bah oui attends, tu tombes par terre, inconscient, ta mère m’appelle en panique et tout… j’ai flippé pour toi.

- Mon corps n’a pas supporté le poids mon esprit.

- Tu peux dire des choses profondes quand tu veux, observe-t-il en m’ébouriffant les cheveux. Au fait, ajoute-t-il, j’ai une compèt samedi. Ça te dirait de venir ?

- Tu portes quoi quand tu fais de l’athlé ?

- Débardeur short, pourquoi ?

- Ok, je viens.

Il rit.

- T’es pas possible, toi, rit-il en ébouriffant mes cheveux. D’ailleurs, j’ai une question.

- Vas y.

- Quand tu disais « juste pour voir », tu voulais dire quoi ?

- Bah, juste pour voir.

- Juste pour voir quoi ?! demande-t-il en commençant à perdre patience.

- Tes performances buccales.

Il éclate de rire s’exclame :

- Insolent !

Je ris et reprends :

- En vrai, bah…

Ma mère surgit dans la pièce, une assiette de cookies dans les mains.

- Maman.

- Hé ! Ho ! Je les ai fait exprès pour notre invité !

Je me frappe la tête avec la main en soupirant.

- C’est pas de ma faute si tu invites jamais personne. Alors, c’est toi, le fameux Lucas ? Leigh me parle tout le temps de toi.

- Mamaan, ralé-je. Je ne t’ai parlé de lui qu’une ou deux fois, n’en rajoute pas.

- Ça n’a pas d’importance.

Elle pose l’assiette sur ma table de chevet et retourne au rez de chaussée.

- Elle est pas possible, ma mère.

- Moi elle me fait rire.

- C’est clair, mais elle est un peu gênante. Je pense qu’elle est un peu perchée.

Lucas attrape un cookie et croque dedans.

- Fais gaffe, Lulu, y a du cyanure dedans. Ma mère range les cadavres à la cave après.

- Arrête tes conneries. Et depuis quand tu m’appelles Lulu, toi ?

- Cinq minutes.

- Ok, Lili.

- Oh non, c’est horrible, on dirait un prénom de gamine de huit ans !

- Mais tu es une gamine de huit ans.

- Oh, ta gueule, rétorqué-je en riant.

- Hmm, ils sont grave bon, les cookies de ta mère !

- J’aime pas les cookies, marmonné-je en faisant la moue.

- QUOI ? Comment ça t’aimes pas les cookies ? Désolé mais… ça va pas marcher entre nous.

Je jette mon oreiller à la tête de Lucas et il râle. Je m’assieds dans mon lit et mets mes mains autour de son cou. Je l’attire vers moi et dépose mes lèvres sur les siennes. Nous nous embrassons timidement, tendrement, et les papillons dans mon ventre s’agitent. Plus je l’embrasse, plus mes lèvres sont avides des siennes, comme une soif impossible à épancher. Une sensation de bien être et de chaleur se diffuse dans tout mon corps et un frisson me parcourt l’échine lorsque Lucas pose ses mains sur mes hanches.

Like in a teen movie {BxB}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant