Chapitre 44

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PDV Keefe

J'ai merdé.

Quand j'étais avec Tam pour "punir" Malkin, je me suis emporté. Une petite voix dans ma tête m'a dit :

Et si tu le faisais taire une bonne fois pour toutes, ce batard ? Il fait nuit noire, personne ne le saura...

J'ai des pensées affreuses.

Indigne de la plus belle des elfes, voilà ce que je suis.

Cette dernière me mena jusque sous un arbre, près des jardins. Elle s'assit dans l'herbe, tendue.

-Alors... Pourquoi tu as fait ça ?

Elle a entendu les propos de Malkin à propos de l'amour que je lui porte, mais essaie visiblement d'en faire abstraction.

-Je suis désolé. Je ne voulais pas que tu voies ça...

-Parce que ce n'est pas la première fois ? Tu ne me l'aurais jamais dit sinon !

Ouh là, je m'enfonce !

Une nouvelle émotion à pris place dans son cœur, c'est... Du dégoût ?

-Je te dégoute.... Murmurai-je sidéré.

Je n'aurais jamais pensé qu'elle puisse s'éloigner de moi à ce point.

Elle prit une grande inspiration.

-Écoute Keefe... Quand je me suis rapprochée de Malkin, alors que tu étais dans ton sommeil reposant, j'étais dévastée. Toute joie de vivre avait complètement disparu de mon être, j'étais juste capable de pleurer. J'allais te voir tous les jours au centre de soins. À la rentrée, j'ai fait la connaissance de Malkin et nous sommes rapidement devenus très proches. Tu as vu l'attention que je lui portais à ton réveil. Pourtant, tu lui a faut du mal ce soir. Tu allais le tuer avec un sabre laser ou je-ne-sais-quoi. Tu as changé Keefe.

-Foster... C'est compliqué... Marmonnai-je.

-Alors explique-moi !

Un petit air agacé absolument trop mignon avait pris place sur son visage, sa ride du lion activée rendant son air encore plus....

Adulte.

Voyant que je ne répondais pas, elle se leva.

-J'y vais, si c'est si dur de expliquer pourquoi tu as essayé de tuer un être cher à mon cœur...

-Tu l'aimes ?

-Non, sois empathe ! J'aime déjà quelqu'un !

Elle s'éloigna mi en colère, mi-triste. Je la rattrapai et la tira vers moi. Nous tombâmes par terre, elle sur moi.

-Ouïe... Gémit-elle.

-Foster, je suis un abruti, M'écriai-je en la tenant par les mains. Si je me suis emporté, embarqué dans toutes ces bêtises, c'est parce que.... Parce que....

-Oui ?

Elle est si belle au clair de lune... Ses yeux resplendissents différemment qu'à la lueur du jour, ses cheveux désordonnés par la chute, et sa robe pâle étalée autour d'elle...

-Je t'aime Foster.

Ses yeux s'écarquillèrent de surprise et ses pupilles se dilatèrent un peu, tandis que ses émotions négatives s'envolaient.

Elle murmura en se collant à mon torse:

-Moi aussi. Mais je te l'ai déjà dit.

-Et je ne t'avais pas crue, comme l'imbécile que je suis.

Quiproquo (GDCP) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant