Chapitre 18

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Chapitre 18
********** Jamil

Couché, je passais mes journées à dormir et à prendre des médicaments. Pourquoi ??? je n'en savais rien encore, les médecins n'en savent rien également. Tout porte à croire que ce que Selim me dit es vrai.

Ma famille m'a rejeté. Ma mère n'en pouvait plus et donc, elle a préféré se départir de moi. Et pendant les rares moments de lucidité de mon père, il m'a retiré tout ce dont j'avais jusque-là. En réalité, papa avait exactement tout prévu dans les termes juridiques de la société et je ne sais pas par quel moyen je me suis retrouvé à même le sol, le suppliant de ne pas faire ce qu'il avait en tête.

J'étais chez Selim et à présent, il était tout ce que j'avais. C'était rapide si rapide qu'il m'arrivait de me demander si ce ne sont pas juste les conséquences de mes actes.

- Tu penses à quoi ?

Il était allongé à coté de moi et ce depuis maintenant une heure. Je ne dormais pas et lui non plus. Il était si loyal si attaché à moi que j'en ai le cœur lourd de lui dire ce que j'avais en tête.

- Selim... il faut qu'on parle.

- Tu es encore faible Jamil... demain on parlera. Il se fait tard.

- Cette situation est bizarre Selim. Je suis un sénégalais, je suis un musulman et je suis la couché avec un homme dans le même lit. Tu trouves ça logique ???

Il soupira puis me caressa la tête : écoute Jamil nous sommes tous les deux des musulmans. Et la situation dans laquelle nous sommes actuellement n'est rien d'autre qu'un choix. Alors laisse moi m'occuper de toi et quand tu iras mieux on parlera ok ?

Il savait... il savait ce que je m'apprêtais à lui dire, mais même si je le faisais, même si je lui demandais d'arrêter tout ceci, ou pourrais-je bien aller ? je n'avais personne plus rien et plus de famille. Il restait ma seule et unique famille.

Je revoyais encore le visage de Kamal quand mintou tombait dans les pommes... et pourtant, j'avais cru ressentir cela un jour. ; chez cette femme que j'avais rencontré à l'aéroport... cette femme, pensais je soudain mélancolique.

Il me tira de ma léthargie : je sais ce qui te fera plaisir...

Et là j'oubliai tout, comme par magie.

**********Kamal

Je ne sais pas comment j'ai fait pour arriver aussi vite à la maison, mais je n'avais trouvé personne. La veille de notre mariage et elle veut tout annuler comme ça ??, non je ne peux pas. C'est au-dessus de mes forces. Je n'y pense même pas.

Je la trouvai dans sa chambre, allongée, et couverte de la tête au pieds. Je pris soin de fermer la porte à clé et m'allongeai à coté d'elle.

Je la serrai fort dans mes bras et pendant quelques minutes, il y avait un silence de plomb dans la pièce...

- Tia ??

- ...
- Ttia ???

- Oui...

- Retourne-toi, je veux te regarder...

Elle n'avait pas le choix, elle se tourna doucement et avec amertume, je la vis pleurer. Ses yeux étaient rouges, bouffis... elle avait pleuré toutes les larmes de son corps et ça me fendait le cœur...

- Tu penses que je vais annuler ce mariage pour ce petit problème ???

- Petit ??? je ne te donnerai jamais d'enfant Kamal... jamais !!!

- Je t'interdis de dire ça... on n'en est pas encore là  moi je t'aime et c'est tout ce qui m'importe... je ne veux pas te perdre tia, et ce problème de stérilité j'en ai que faire. C'est toi que je veux et rien d'autre...

- ...

- Ecoute, on est en Afrique et nous avons nos réalités, après le mariage, on ira voir mame Mbacké qui nous aidera à surmonter cela... et puis rien n'est encore perdu. Le docteur dit que tu as encore des chances.

Elle ne répondais toujours pas, se contentant de m'écouter... mais je continuais quand même, la rassurant du mieux que je pouvais...
- Kamal ?

- Oui ?

- Promets-moi une chose ?

- Tout ce que tu veux...

- Ne m'abandonne jamais !!!

Je lui soulevai le menton avant de lui murmurer : non c'est à toi de me promettre une chose : ne me quitte jamais.  j'en mourrai si tu le faisais....

Une larme perla sur sa joue et j'en profitai pour l'embrasser. Je n'aimais pas la voir comme ça, pas dans cet état.
Mais c'était le moment pour moi de lui parler, de ma vie, de mon passé et de ce que j'ai vécu avec mounass. Je considère que ce qui nous arrive actuellement est une sorte de punition divine... mais elle n'en était pour rien... c'était  MA PUNITION

Je me détachai doucement d'elle et commençait à parler... mais plus je parlais et plus elle semblait ne pas être surprise, surtout après lui avoir dit que MOUNASS était morte cause de moi...

- Kamal je le savais déjà. Ta mère me l'a dit, mais je pensais juste que le jour ou tu seras prêt, tu me le diras...

- Tu ne m'en veux pas ???

- Je ne pourrais jamais t'en vouloir. Tu nes coupable de rien et je veux que tu oublies ça...

Je l'attirai encore à moi : oublions tout, oublions le passé et le présent, vivons dans le futur tia...

Elle s'accrocha à mon cou avant de m'embrasser fougueusement. C'est ce que j'aimais chez elle, elle était entreprenante avec moi... je me laissait aller à ses caresses et je ne manquais pas de plonger ma main dans sa robe. Je la désirais maintenant plus que jamais et j'avais juste envie cest faire d'elle mienne...

Seulement, il ne fallait pas... on avait trop fait l'Amour avant le mariage et...

Mais, mes pensées n'eurent pas le temps de prendre fin qu'elle se mit sur moi. Je n'en pouvais plus. On était tous les deux habillés et une sorte d'électricité se dégageait entre nous... 20 jours sans la toucher et j'étais comme fou... je me levais soudain et la plaqua sur le lit. Elle sourit puis je relevais doucement sa robe... Un dessous blanc y trônait et cette petite ouverture me donnait envie de passer toute étape de préliminaire. C'était exquis...

Je la fixais avant de diriger mon membre déjà dur vers elle. Elle avait l'air impatiente et moi aussi... je la pénétrais profondément avant de la regarder droit dans les yeux... elle me mordilla la lèvre, m'incitant à commencer un va et viens rythmé et sensuel... elle gémissais, elle se tordais de gauche à droite mais moi aussi je ne pouvais plus tenir...

- Kamal...

- Hum...

- Tu...es si gros....

- tia... tu me sens-là ???

Je savais qu'on n'allait pas durer dans cette position car ma jouissance n'allait pas tarder à arriver. ; et en plus de cela, si je voulais faire vite il fallait qu'elle tombe... mais là encore, elle me surprit tout antant que la dernière fois... elle se leva brusquement, et descendit du lit... je ne savais pas ce qu'elle voulait faire mais moi je savais ce que je voulais. Je ne la laissais pas terminer son geste que je la plaquai au mur... debout en face du mur toujours, je la pénétrais de nouveau et là, elle était bien trop étroite pour moi...

Cette chaleur qui émanait d'elle me rendait complétement fou... on gémissait avec le rythme et nos sueurs se rencontraient petit à petit... nos deux corps bougeaient au pas de mes coups de rein et je sentais qu'elle jouissait au fond delle... je m'étais agrippé à sa taille pour mieux la sentir... et comme une délivrance, à mon tour, je tombais en elle, comblé et satisfait...

Elle allait tomber de faiblesse quand je l'attrapai de justesse pour la déposer sur le lit... je me penchai doucement vers elle : je t'aime tu sais...

- Je t'aime aussi Kamal...

A suivre.

Union empoisonnée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant