Chapitre 23
**********Kamal
Nous recherchons tous la lumière, mais parfois pour la trouver il faut se confronter à l'obscurité. Je me répétai ces mots chaque jour de chaque nuit. En fait, je ne comprenais pas l'attitude de Tia, pas par rapport à notre vie, à moi, mais par rapport à cet homme.
Comment peut elle l'aider après tout ce qu'il a fait de sa vie ? je ne le comprendrais jamais. Mais ce qui me faisait le plus mal c'était ça !!!!
sa proximité avec mame Mbacké. En fait, il avait l'air métamorphosé et c'était une bonne chose. Alors pourquoi dois-je me sentir si menacé ? pourquoi ais je l'impression qu'il doit y avoir autre chose que cette envie d'aider de ma femme.
J'étais dans mon bureau, il était presque 23h. je n'avais pas envie de rentrer, pas dans cet état bien sûr. Cela fait plusieurs jours que j'essaie de m'expliquer ce qu'elle a fait. Une voix dans ma tête essaie de me convaincre qu'elle n'a rien fait de mal, mais personnellement, au fond de moi, je sentais toute assurance me quitter. L'apparition de cet homme l'autre jour, chez mame Mbacké signifiait beaucoup de chose pour moi...
Ma grand-mère ne m'a pas seulement aidé psychologiquement. Elle m'a délivré. En réalité, elle est la seule et unique personne sur qui je pouvais compter dans mes moments de crises. Oui de crise... mais depuis ce jour, ou j'ai vu ce type, je n'arrive plus à m'expliquer ce qui m'arrive...
La sonnerie de mon téléphone me tirait de mes réflexions. C'était elle. Je décrochai pour ne pas l'inquiéter : allo !
- tu es où ? je m'inquiète.
- Je suis toujours au bureau. J'ai du travail ne m'attend pas pour manger.
Elle se tu.... Je sais que je n'avais pas le droit de faire ça, mais je ne me sentais plus bien. Je sentais mes démons revenir et je ne pouvais plus rester longtemps avec elle. Comprendrais-je un jour son geste ? surement pas.
Je voulu me concentrer sur le boulot, sur les dossiers en face de moi, mais quelques heures plus tard, c'était impossible . Il y avait un tas de chose qui me remplissait l'esprit et il fallait que je le règle.
Au moment de ranger mes affaires, je senti des pas dans le hall de la boite. Pensant que c'était surement le gardien, je ne m'inquiétai pas jusqu'au moment ou je la vois, là devant moi, me scrutant
- Qu'est ce que tu fais ici Tia ?
- Je suis venu voir comment t...
- Tu es venu t'assurer que je suis bien au bureau ??? c'est ça ?
- Kamal n'interprète pas ma venue. Ce n'est pas cela, je m'inquiète pour toi.
- Contrairement à toi, moi je ne fais rien sur ton dos... allons y...
Je ne la laissais pas continuer. On sortit de l'entreprise et le trajet se fit dans un très grand silence. Encore une fois je ne me sentais pas bien et je n'avais nullement envie de lui montrer une certaine violence.
Seulement arrivé dans notre chambre, elle ne me laissait pas respirer : Kamal il faut qu'on parle de Jamil...
- Ne prononce pas son prénom sous mon toit c'est clair ?
- Mais qu'est ce qui t'arrive ? tu es devenu bizarre, à la limite, tu es une autre personne. Je n'arrive pas à te cerner et j'ai même peur de ce que tu peux faire.
Je ne répondis pas, je me dirigeai dans la salle de bain sans un mot de plus. Tout allait si bien entre nous que je me disais qu'un tel bonheur était une bénédiction. Mais il a fallu qu'elle gâche tout avec ça... et de surcroit détruire toute assurance que j'avais acquis.
