03 - douce allégresse

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    Essoufflée et pleine de boue, Konan sentit ses jambes faillir. Épuisée par les entraînements intenses qui se succédaient, elle se laissa tomber sur le sol quelques mètres plus loin, les fesses enfoncées dans la terre imbibée d'eau. 

Nagato tourna la tête vers elle et l'interrogea du regard, voulant s'assurer que son amie allait bien. La fille lui répondit d'un sourire rassurant avant de lui faire signe de la main de regarder derrière lui. Le rouge eut juste le temps de se retourner et d'esquiver un projectile qui lui écorcha légèrement la joue, marquant sa peau d'une fine ligne rougeâtre. 

Les affrontements s'enchaînaient entre les deux garçons et le sannin. Les entrechoquements métalliques des shurikens se mêlaient aux bruissements de vêtements, aux respirations lourdes ainsi qu'aux noms de techniques de ninjutsu

Son regard se captiva sur la chevelure rousse de Yahiko qui s'élançait à pleine vitesse vers leur maître. Pris de fougue, un cri d'attaque jaillit de sa gorge alors qu'il frappait d'un coup de pied puissant le ninja.

Ce dernier le para sans difficulté et renvoya un coup au garçon qui l'encaissa difficilement. Konan vit son ami voltiger quelques mètres plus loin, suivit par un Nagato paniqué qui courrait dans sa direction.

— Ne laisse pas tomber ta garde Yahiko ! scanda Jiraya, qui bien qu'il gonflât le torse, semblait fatigué lui aussi.

— merde, j'étais à ça de lui en mettre une, maugréa le rouquin en se relevant.

Konan éclata de rire alors qu'un rictus venait balayer le visage inquiet de Nagato. Victime des brimades de ses deux amis, Yahiko fit la moue, le visage éclaboussé de boue, avant de se laisser rire.

Sous l'œil attendri et rieur de leur professeur, les trois orphelins se mirent à s'esclaffer. Le cœur du sannin se gonfla de fierté à la vue de ces trois gamins qui avaient bien grandi. Ils devenaient de plus en plus forts chaque jour qui passait et sans pour autant perdre leur sourire. Ils subissaient tous les entraînements, plus durs les uns que les autres en serrant les dents puis rentraient bras dessus, bras dessous.

Il passa machinalement la main sur son avant-bras malmené par le coup puissant de taijutsu de Yahiko. Ce dernier riait aux éclats, entourés de ces deux comparses, occupé à ébouriffer les cheveux rouges de Nagato. Konan veillait sur eux, d'un air presque maternel, riant aux éclats.

— Yahiko, Konan, Nagato, rentrons avant de finir malade !

La violette hocha la tête et tendit sa main à Yahiko qui la saisit sans hésiter. Elle l'aida à se relever et ils partirent tous ensemble en direction de la maison.

Nagato courut jusqu'à Jiraya désireux de lui parler, laissant le rouquin et Konan seuls. Les préadolescents se rapprochèrent l'un de l'autre, et Yahiko glissa sa main autour des hanches de la violette pour la stabiliser. Il avait vu les jambes tremblantes de son amie et il la connaissait, s'il ne prenait pas l'initiative, elle ne lui demanderait pas son aide. 

Leurs deux corps collés l'un à l'autre, Yahiko sentit une douce chaleur se propager dans tout son corps jusqu'à ses joues. Pris de crainte que Konan s'en rende compte, il baissa les yeux.

— Merci Yahiko, souffla-t-elle exténuée. 

Elle s'apprêtait à lui sourire lorsqu'elle remarqua le regard fuyant de son ami. Ses sourcils s'arquèrent et elle s'empressa de le questionner, voulant s'assurer que tout allait bien.

— Tu es sûr que ça va ?

— Oui, oui, ne t'inquiète pas.

Elle aurait aimé l'arrêter pour l'obliger à lui parler, mais elle ne voulait pas le brusquer. Sa confiance absolue envers son ami lui permit de se contenter de cette réponse. 

— Dépêchons-nous avant de tomber malade. Les compétences d'infirmier de Jiraya-sensei me terrifient plus que la maladie en elle-même, plaisanta le rouquin, tout de même une pointe de terreur dans la voix.

Konan pouffa de rire, se rappelant d'anciens souvenirs traumatisants pour le rouquin, avant de se laisser attraper dans les bras du roux qui s'élança à toute vitesse vers la maison. De doux pigments rosés vinrent peindre le visage pâle de la violette. Le sourire jusqu'aux oreilles du garçon gonfla son cœur d'allégresse. 

Balancée au rythme des pas de Yahiko, Konan riait aux éclats.

Balancée au rythme des pas de Yahiko, Konan riait aux éclats

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(anele sur zerochan)

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