𝟣. 𝘋𝘪𝘴𝘤𝘰 𝘰𝘷𝘦𝘳𝘭𝘰𝘢𝘥

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Le soleil rejoignait déjà son lit, fatigué d'illuminer la ville si occupée de Séoul.

Sur son balcon, observant l'astre et les alentours, Johnny réfléchissait. Des choses banales, comme d'habitude, traversaient son esprit, mais aussi l'angoisse de son futur déménagement.

Angoisse n'était pas le bon mot, il dirait plutôt hâte, soulagement, excitation...enfin il l'espérait.

Il s'ennuyait, tellement, tous les jours, avec ses connaissances superficielles, son boulot inintéressant et sans passion, sa situation stable sans raison, son train-train quotidien répétitif, et son logement bien trop grand et impersonnel.

Ce dernier était agréable et moderne, mais pas à son goût. Surtout, il avait vue directe sur les appartements juste en face, balcons presque collés. En effet il vivait dans un grand immeuble, sa copie conforme à côté, et tout ça séparé mais relié par une sorte de hall où se trouvait boîtes aux lettres et salles de dépôts communes aux deux bâtiments.

Le brun ne souhaitait que quitter cet endroit, même cette ville, pour changer d'air, changer de vie, en avoir une plutôt.

Le café dans sa main devenait froid, tout comme le vent de cette fin d'après-midi automnale.

Du septième étage, la brise de l'hiver arrivant commençait à se faire plus violente.

Du septième étage, les gens en bas semblaient encore plus ridicules et robotiques, des automates.

Il n'allait pas les blâmer, le programme codé en lui était le même, la même putain de connerie.

Un mal de crâne commença à le prendre. Il ferma les yeux, les batteries à plat en peu de temps, comme son téléphone.

Il massa ses tempes, commençant à se détendre un peu, quand un vacarme le dérangea.

Johnny réouvrit ses paupières et chercha la source du tapage.
L'appartement en face, celui dont le balcon était si proche du sien qu'il pourrait sauter de l'un à l'autre.

Ses sourcils se froncèrent, il n'y avait jamais vu personne auparavant.

Il vit à la fenêtre de ce même appartement une presque ombre gesticuler.

Elle était fine, plus petite que lui, plus fragile, mais gracieuse et légère.

L'anciennement ''tapage'' ou ''vacarme'' devint ''délicieuse musique'' quand il aperçut plus franchement l'ombre.

Un corps, un jeune homme, dansant sur une musique disco, une expression d'euphorie et d'amusement sur le visage. Un visage beau d'ailleurs, trouvait-il, attirant, charismatique, joueur, et surtout rempli de vie.

Johnny se sentait comme hypnotisé par la silhouette couverte d'un fin débardeur et d'un short bien court.

Il déposa sa tasse sur la petite table du balcon et ne lâcha plus du regard son vis-à-vis inconnu et si...intriguant. Cela faisait bien longtemps que ce mot n'avait plus traversé ses pensées.

-" Intriguant...''

Et il était encore plus succulent et délectable au bout de sa langue aux papilles désormais piquées de curiosité.

𝐥𝐢𝐠𝐡𝐭 𝐢𝐭 𝐮𝐩 𝐥𝐢𝐤𝐞 𝐝𝐲𝐧𝐚𝐦𝐢𝐭𝐞 ও 𝑗𝑜ℎ𝑛𝑡𝑒𝑛Où les histoires vivent. Découvrez maintenant