Chapitre 3

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-Ari' chérie, réveille toi, le dîner est presque prêt et tu dois prendre tes médicaments.

Je bouge sans pour autant me réveiller suite aux chuchotements de ma tante.

-Aria ! Dit t-elle encore une fois.

-J'arrive... Je marmonne en grognant.

J'entends Lizzie soupirer avant de se lever et fermer la porte derrière elle.
En reprenant mes esprit, je me rend compte que je me suis endormie sur le sol.

"-Bonjour les courbatures ! Chuchote ma conscience avec sarcasme.

-Tu m'étonne... Je lui réponds."

Je me lève difficilement avec un horrible mal de dos, et prend mon téléphone resté sur le lit. 21h15.

"-Wow ! Tu as dormi presque 5h par terre... Tu m'étonne que tu ai mal dos !

-Chut commence pas Charlie.

-Charlie ? me demande ma conscience.

-Ouais je vais tout de même pas t'appeler conscience.

-Mais...

-Tais-toi. Je rajoute"

Voilà que je commence à parler à ma conscience. Je vous jure que je deviens folle. Je lance un regard circulaire à ma nouvelle chambre.
Le soleil est déjà tombé et une brise fraîche rentre par la fenêtre. Je constate aussi que mes bagages sont placés dans un coin de la pièce.

Tiens. Lizzie à sûrement dû me les faire monter pendant que je dormais.

Je me dirige vers ma fenêtre ouverte et oublie pendant un instant ce qui m'entoure. Le vent caresse doucement mon visage, faisant légèrement virevolter mes cheveux. Je laisse le froid s'insinuer dans ma peau et je me rend compte à quel point la vie reste encore un mystère aux yeux de tous.

La vie comme la mort.

La mort.

Si Dexter n'était pas mort, il serait là à côté de moi à me faire sortir une de ces fidèles phrases : " Bah alors la furie, on déprime toute seule ! "

Si il était là.

"Si il était là, oui... Mais là il n'est pas là. Me rappelle Charlie."

Merci très chère conscience mais je l'avais remarqué.

Je ressens une douleur dans la poitrine. Non ce n'est pas mes poumons mais bien mon cœur. Je sens mon cœur se détruire encore plus qu'il ne l'était rien qu'aux souvenirs de mon frère.

Mon frère.

Je prends une grande respiration pour essayer de ravaler mes larmes, tout en serrant de toute mes force de collier qui orne discrètement mon cou.
La chaine est un simple fil épais noir et ne portait aucun pendentif; juste une bague, en or blanc avec une sorte de perle noire, en forme de losange, au sommet.

Une bague qui lui appartenait avant sa mort et dont j'ai "hérité".

"- Arrête ce n'est pas le moment de penser à lui. M'informa doucement ma conscience."

Elle avait raison, il fallait à tout prix que j'arrête de me morfondre et de pleurer sur mon sort. J'étais venue ici dans le seul et unique but de reprendre ma vie à zéro et la recommencer. Mais je me rends compte à quel point il est difficile d'oublier le passé. De l'oublier.

J'inspire une nouvelle fois l'aire frais, et observe le paysage devant moi.

Je porte mon regard vers l'immensité noire au-dessus de moi, dénué de tout nuage, laissant apparaître de magnifiques étoiles. Elles sont des milliers. Ces géantes de la nuit brillent d'une intensité sans pareille. Elles qui ont inspiré tant de grand rêveur et d'écrivain et qui ont bâti autour d'elles tant de mythes et de légendes. Elles qui a leur tour, tout comme des torches funèbres font les funérailles du jour.

Forever.     Jasper Hale ✴️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant