Vivre seule a toujours été quelque chose de compliqué... surtout pour la lycéenne, Taiyou Akai.
Alors qu'elle était destinée à passer ses journées à la caisse du petit magasin où elle travaille avec le nez dans sa console, sa vie va être mouvementé...
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Cette demande pourtant si banale aux yeux des autres lui semble, à elle si inhabituel que cela lui coûte une expression confuse sur son visage. Croquant dans la pâte de son Taiyaki encore presque brûlant entre le bout de ses doigts, elle le dévisage de haut en bas.
« Pardon? Exprime la brune, ses yeux s'étant agrandis de stupéfaction.
– Oui, je veux ton numéro, s'enquit-il de sa voix mélodieuse en posant avec force ses mains sur sa forte taille.
– Non.
– Quoi?! » S'écrie-t-il en haletant, offusqué.
Même le temps glacial de la saison hivernal au Japon ne refroidit pas autant le sang du jeune blond que le ton froid qu'elle utilise pour lui glisser ses mots. Alors que ses poils se hérissent, il pose la main sur sa nuque, la pulpe de ses doigts bougeant machinalement sur la surface de sa peau. Alors qu'il s'apprête à rétorquer en jetant une œillade à sa camarade, elle prend les devants.
« Je n'en vois pas l'utilité et surtout je ne veux pas de ton numéro de téléphone. » finit-elle par annoncer d'une intonation rebutante.
Habituellement, l'impression donnée par les mots qui s'échappent de ses lippes fait l'effet d'un bouclier qui empêche les gens de passer à travers, ne cherchant pas à aller plus loin. De toute manière, qui veut d'une personne désagréable? Cette question se manifeste souvent dans son esprit aspirant à une réponse qui lui convient. La distance a toujours été le meilleur moyen pour elle de garder les personnes qui l'entoure en sécurité et elle-même aussi.
« Je ne verrai pas pourquoi pas inutile! On pourra se parler comme ça! Fredonne le blond toujours déterminé à avoir son prénom dans sa liste de contact.
– Je refuse. J'ai pas envie de parler avec toi. Dit-elle en continuant à mener ses pas vers la boutique.
– S'il te plaît Akai-san!
– Je ne supporte pas les personnes comme toi. »
Finalement, après quelques secondes paraissant interminables, la boutique se dresse devant ses yeux. Elle se précipite vers l'entrée de cette dernière en accélérant la vitesse de ses pas mais malheureusement pour elle, le blond n'est pas volley-baller pour rien. Dans son agitation, il se permet de la retenir par le poignet, enroulant ses longs doigts autour de ce dernier.
« Tu sais, tu devrais pas passer ta vie au lycée toute seule... adresse-t-il en lui appuyant une plus légère pression autour de sa manche de manteau, je sais que l'on ne se connaît pas beaucoup mais j'aimerai beaucoup apprendre à te connaître! » Fini le jeune blond en laissant le poignet de la fille libre.
