Dans le club on me surnomme Devin. Paraît-il que tout ce que je prévois pour l'avenir se réalise. C'est pareil pour ma mère, tout le monde prend ce qu'elle dit pour des prémonitions depuis que tante Snake a accouché des jumelles de Shark. Ça la saoule autant que moi.
Quand j'ai été accepté dans le club après un an en tant que Prospect, ils m'ont obligé à prendre ce surnom comme nom de route. Je n'ai pas eut mon mot à dire et comme je n'avais pas d'idée alternative, j'ai abdiqué.
J'ai pas vraiment de rôle dans le club, je suis juste un membre officiel et ça me convient bien. Mon père est toujours le sergent d'arme depuis plus de vingt ans et personne n'a jamais réussis à passer le portail du clubhouse pour nous faire chier et à en ressortir vivant depuis qu'il tient le poste. En même temps quand il est en colère, mieux vaut se trouver un trou bien profond pour se cacher et vite fait. On ne le surnomme pas "Drago" pour rien.
Ma mère s'appelle Mouse. J'ai comprit que c'était pas si courant pour les régulières d'avoir un nom de route quand j'ai visité d'autres clubs et quand j'ai demandé pourquoi à mon VP, il m'a tout simplement répondu que c'était leurs nom quand elles faisaient partit d'un gang et que ça leurs est resté. J'ai pas comprit tout de suite car je n'imaginais pas du tout ma mère faire partie d'un gang, même si elle est mariée à un Biker.
Ma mère c'est un rayon de soleil dans ce monde de brut. Un peu comme ma tante Mila mais en moins timbré. Elle n'a jamais tué personne et a un haut sens morale. Par contre elle ne trahirais jamais le club, "plutôt crever" comme elle dit. Un jour j'ai lu un des bouquin qu'elle avait écrit et qui traînait dans la bibliothèque de mon père à la maison. Il ne devait pas l'avoir beaucoup lu, mais il en prenait grand soins. Quand mon père m'en a parlé comme "la bible" d'oncle Smile, j'ai tout lu d'une traite. Je ne comprenais pas en quoi les écrit plein d'espoirs de ma chère maman pouvaient inspirer un psychopathe. Quand j'ai lu j'ai cru que c'était une blague et que quelqu'un d'autre l'avait écrit.
J'ai demandé à oncle Smile tout les bouquins qu'il avait d'elle et le premier m'a donné des frissons dans le dos. J'ai tout de suite comprit que c'était ce qu'elle avait vécu qu'elle avait retranscrit par ces mots. J'avais à peine commencé ma période de prospect, j'avais dix-huit ans à l'époque.
Je suis allé voir ma mère et elle m'a tout raconté. Tout s'expliquait.
Ses cauchemars, ses regards de dégoût sur certaines brebis du club, sa haine pour les toxicos. Évidemment avec une enfance pareille, on est marqué à vie. J'ai aussi comprit d'où venaient les cicatrices sur ces bras. Elle n'avait vraisemblablement pas joué avec un couteau quand elle était petite fille comme elle me l'avait dit quand j'étais gosse.
Ensuite elle m'a emmené sur un stand de tire et on a fait un concours. Oncle Eagle m'avait apprit à tirer donc je pensais avoir l'avantage mais elle était presque aussi douée que moi. Je l'ai battue de justesse.
Je me suis sentit con d'un coup. Je découvrait une nouvelle façade de la vie de mes parents, leurs souffrances, comment ils s'en étaient sortis. Je me suis rendu compte à quel point j'étais chanceux de les avoirs.
Le près' nous a aussi raconté comment ils avaient détruit le plus grand réseau de trafique de tout le pays en seulement quelques-jours grâce au gang et aux plans de "Mouse". Bizarrement ce qui restait le plus c'était la façon dont ma mère avait puni le vieux Cheese quand il avait repeint la façade du club avec ses fils un peu avant ça....
Aujourd'hui je ressort de la salle de messe avec le sourire au lèvre. Mon projet a été approuvé par le club. J'ai décidé d'ouvrir un centre d'accueil pour les personnes en difficulté. Une partie est subventionnée par la mairie et une autre par les dons et quelques pourcents par le club.
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Dead Ravens and the Mouse
RomanceLiana, alias Li. Début de vie : c'est la merde. Situation actuelle : la merde me court après avec le sourire en me faisant des doigt d'honneur. Je pensais que c'était derrière moi, mais il a fallu qu'il me retrouve. Ça fait dix ans que je me suis en...