Dead Ravens and the Mouse

Chapitre 10

Point de vue de Liana : 

À peine sortie de l'hôpital que Shadow me saute dessus. Il n'a plus douze ans et a prit du muscle. Autrement dit j'esquive car je ne tiens pas à mourir étouffée sous un mètre quatre-vingt de masse musculaire. Il ne le prend pas mal et se contente de me prendre dans ses bras par la suite. 

Mitsy m'a apporté des vêtements propres à la première heure, nous devons "emménager au club" dans une heure le temps de récupérer nos affaires. Dans mon cas, je ne me suis encombrée que de deux valises, une avec assez de matériel de cuisine pour rattraper le bordel que laisse la "tempête Misty" quand elle a une petite faim, et l'autre avec quelques vêtements, mes affaires de calligraphie et mon ordinateur portable pour écrire. 

Dans le cas de ma meilleures amie, c'est une autre histoire. Il lui faut trois valises rien que pour ses vêtements et un sac-à-dos pour son ordinateur. J'en arrive parfois à me demander si elle met plus de deux fois le même vêtement avant d'en acheter de nouveaux. Ça ne me surprend plus de la voir avec de nouveaux habits assez régulièrement alors que je recycle les miens sur plusieurs années. Je dois avoir quelques pantalons qui datent de mes années de lycée et certains de mes T-shirt datent de mes années de collège. J'avais l'habitude d'en prendre des trois-fois trop grand pour pouvoir les garder pendant plusieurs années, ils sont encore un peu larges pour moi même maintenant que j'ai grandi. 

Évidemment nous prenons un taxi pour retourner à l'hôtel. Avoir une amie qui possède plus de cent-mille dollars sur son compte en banque et qui voit son chiffre augmenter tous les mois peut nous autoriser ce genre de dépense. J'avais dit que Misty était célèbre ? 

Une fois arrivées à l'appartement, nous avons deux biker pour nous porter nos valises. Shadow n'a rien voulu savoir, je ne dois rien porter dans mon état. C'est à se demander qui est la femme enceinte dans la pièce.

Une fois sortis de l'appartement, un SUV noir nous attend avec Drago face au volant. Mitsy monte à l'arrière et moi à l'avant. Mitsy ouvre la conversation dès que le moteur ronronne : 

"J'aurais jamais cru voir un biker aux commandes d'une voiture. 

- Ça peut servir pour certains boulots. Et si un jour j'ai une régulière et des marmots, il va bien falloir que je les mette quelque part et je ne pense pas avoir la place à l'arrière de ma moto. Dit-il en haussant les épaules. 

- Donc tu t'imagines avec une famille, ce sont de beaux projets. Je suis sûre que tu fera un mari et un père génial. J'ajoute. 

- Et toi ? Tu n'as jamais pensé à avoir une famille ? Demande-t-il. 

- Je n'y ai jamais vraiment réfléchis. J'ai toujours eu une peur bleue de ressembler à ma mère et au moment ou je pensais enfin pouvoir passer le cap avec un homme, il m'a repoussé et s'est barré alors que j'étais à moitié à poil sur le lit. J'ai tout simplement préféré ne pas y penser.

- Tu trouvera quelqu'un qui saura te montrer à quel point t'es canon. Il faut vraiment être aveugle ou un véritable con pour ne pas s'en rendre compte. 

- Merci t'es gentils. 

- De rien, c'est la vérité. 

- Je te propose d'arrêter de parler de ce sujet car Mitsy est déjà en train de se faire des films. 

- Laisses-là rêver, il ne faut pas contrarier la terreur enceinte ! 

- Hey, je ne suis pas une terreur ! Intervient la concernée. 

- Si tu es une terreur !"

Il rit sur ses derniers mots. Un rire puissant et fort qui me donne des frissons jusque dans le bas du dos. Je détourne le regard vers la route. Nous ne tardons pas à arriver au club.