Chapitre 32

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Point de vue de Liana : 

J'avais jamais pleuré comme ça. Comme par magie, il est là et pouf ça part tout seul ! Mitsy à pleuré toutes les larmes de son corps... trois fois en dix minutes, parce qu'elle se sentait coupable de ne pas m'avoir accompagné...

1-Qu'est-ce qu'elle aurait pu y faire ? 

2- Elle pensait vraiment être plus forte qu'un biker ? 

3- J'aurais fait comment si j'avais dû assommer ma meilleure pote ?! Je suis pas un monstre quand même !

Enfin bon.... Mitsy, c'est Mitsy, on la changera jamais. Elle fait une montagne d'une taupinière, exagère tout et à une légère tendance à foutre le bordel quand elle est contrariée. Je pourrais jamais lui faire entendre raison alors autant me contenter de réparer ses merdes si je tient à ma santé mentale. 

Drago n'a pas quitté la chambre depuis qu'il est arrivé il y a trente minutes. C'est dingue qu'en moins de six mois je me sois autant attaché à lui ! Non pas que je ne m'attache pas en général, mais il en faut beaucoup pour gagner ma confiance et il y a aussi le problème de l'innocence. 

Quand j'étais au collège je pensais que c'était normal que les gosses soient cons et ne sachent pas qu'il y a des trucs plus important à faire que de martyriser le petit matheux de l'école, mais ça ne s'est pas arrangé en entrant au lycée et ensuite à la fac. 

Merde ils sont si ... Si... Enfermé dans leurs monde ! Ils savent que la vie peu être très moche mais il ne s'en rendent pas vraiment compte. Comme, là encore, l'intello de la promo qui chiale parce que le chef du club de foot l'a martyrisé alors qu'il a ses deux parents, un toi et pas besoin d'un flingue pour se protéger. Qu'il commence déjà par lui dire non, parce qu'évidemment ça ne lui a pas traversé l'esprit, et si vraiment il te fait chier colle lui une bonne droite ! N'importe qui en est capable ! Et on s'en fout tellement du politiquement correcte ! 

D'ailleurs avant de sortir avec mon ex, un des membres du club de basket, pour changer, m'a harcelé pendant un mois pour que je sorte avec lui. Je lui ai dit non de toutes les manières mais il a pas comprit et au bout d'un mois je l'ai explosé. J'en avais marre alors je lui ai foutu une droite dans la gueule et un genoux dans les couilles et après il s'est calmé. Mitsy s'est foutu de sa gueule et il n'a jamais porté plainte car il avait trop honte de, je cite, "s'être fait défoncé par un rat de bibliothèque aussi épais qu'une feuille.".

Ensuite j'ai rencontré mon ex, Johan, dans cette fameuse bibliothèque. Il était en classe d'éco et cherchait un livre sur le développement durable et là, rencontre clichée, on s'est bousculé dans les rayons. Au bout de deux mois, on s'est mit ensemble et on a entamé une relation platonique. Il essayais de me laisser de l'espace, mais six mois plus tard il m'a fait une crise parce que, pour lui, un couple ça baise au bout de semaines. 

Je lui ait alors montré mes cicatrices et un peu, je dis bien un peu, parlé de Veronica. J'ai a peine dit "ma mère était une prostituée" qu'il a blanchit et a mis sa libido en veilleuse. Et quand enfin je me suis sentie prête, il a vu les cicatrices de mon corps, il m'a regardé comme si j'étais un monstre et s'est barré de sa chambre universitaire. Je suis rentrée chez moi une heure plus tard et il m'a largué par texto le lendemain matin.

Enfin bon, maintenant j'ai un homme, un vrai, qui n'a pas peur de mon passé ni de mes cicatrices, et qui m'aime autant que je l'aime. 

"À quoi tu penses ? Me demande-t-il. 

- Que j'ai de la chance de t'avoir. 

- Je suis un criminel, et j'ai vu un joli trésor. J'aurais été la risée du milieu si je ne t'avais pas emporté avec moi ! 

Dead Ravens and the MouseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant