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Mon fils avait à présent 2 ans, et plus il grandissait, plus il devenait beau. Il ressemblait tant à Eddy.

Shell s'était créée une nouvelle vie à Kinshasa, elle avait rencontré un homme bien qui avait prit son fils comme le sien, il lui redonnait confiance en elle et en l'amour sain.

Après deux ans à m'occuper de mon fils et à travailler d'arrache pieds pour qu'il ne manque de rien, je n'avais toujours pas eut de nouvelles de son père. S'il était mort, vivant, marié, avec ou sans enfants, je n'en savais rien.

J'apprenais encore à apprécier la solitude, le célibat. Par moment c'était dur j'avais envie d'avoir des câlins, de l'amour, de la tendresse, et dans d'autres je me suffisait à moi même. J'avais agrandi mon cabinet et désormais j'en possédais deux le premier étais géré par Morgane, et le second par une de mes anciennes infirmières.

Moi je gérais a distance, ça me permettait de m'occuper de mon fils et de mettre au point mon projet immobilier future.
Financièrement parlant j'étais alaise, très alaise et je comptais accroître mes finances en me lançant dans un pari immobilier dont m'avait parler un ami courtier. Mes deux ans des dur labeur allaient être rentabilisées par l'achat d'un immeuble en construction.

Il se trouvait que ce bâtiment était très ancien, et le propriétaire avait dans le projet de rénover le bâtiment puis de le vendre, cet immeuble était positionné en centre ville, je n'aurai aucun mal à le peupler d'habitant.

Il devait être 13h30 j'avais rendez-vous avec le chef de chantier pour voir l'avancée des travaux et discuter un peu de certaines formalités, mon fils était chez ma sœur et moi j'étais à la bourg.
Je pris ma voiture et je filais sur l'autoroute comme si on me poursuivait.
J'arrivais a mon rendez-vous avec 5 min de retard.

-je m'excuse du retard Mr Diallo quelques petits embouteillages mentis-je en lui serrant la main

-c'est n'est rien ne vous en faite pas.
Commençons la visite si vous le voulez bien.

Il me montra d'abord les plans, puis me fit une visite des lieux et j'avoue que je commençais à être vraiment emballée par cet immeuble il avait un charme fou, et les rénovations n'enlevaient rien à l'âme de ce vieil immeuble parisien.

En sortant de la, j'étais toute excitée à l'idée d'acquérir ce bien, une fois dans ma voiture, je passais un coup de téléphone au propriétaire l'informant que j'étais ravi des travaux et que Mr Diallo faisait un travail irréprochable.

En rentrant je passais près de carré sénart, j'allais donc faire de petites emplettes pour mon fils et ma nièce, j'étais chargée comme une folle en allant à la voiture, une fois devant, je fouillais dans mon sac pour retrouver mes clés quand de loin j'aperçus une personne que je connais bien et que j'esquivais depuis un bon moment, Aaron.

Et quelle ne fut pas ma surprise quand je vis de qui il était accompagné, mon cœur manqua de s'arrêter, Eddy était avec lui, les deux marchaient en riant, mais qu'est-ce qu'ils foutaient la ? Parmi tous les jours qu'il y avait dans la semaine, il fallait que ça soit celui où je décide de faire les magasins qu'ils ont choisi de se montrer...

Il fallait je que parte au plus vite sans qu'il me voit.
Hélas j'étais resté trop longtemps à réfléchir sans bouger, presque en état de choc. En déverrouillant ma voiture, le bruit fit de tourner Aaron, ni une, ni deux je jetais tous mes sacs en pagaille dans la voiture et montait dedans. Je démarrais en trombe en priant le seigneur qu'il ne m'ait pas reconnu de loin.

Sur le parking devant chez ma sœur, je sanglotais voir Eddy après tout ce temps m'avait retourné l'estomac, je me sentais nauséeuse.

-il t'as pas vu t'inquiètes me rassurait Lili

-j'espère, je suis pas prête à faire face à Eddy

-je sais bien

-...

-tu l'aimes encore ?

Je ne lui répondis pas elle connaissait la réponse à cette question bien sur que je l'aimais et de tout mon cœur, mais je lui avais fais tant de mal que je n'osais même pas songer à lui, son départ m'avait détruite, c'est sûrement grâce à mon fils que j'y avais survécu.

- tu devrais essayer de le voir, il a le droit de savoir reprit-elle

-non pas besoin

-Tracy ...

-j'ai dit non

-grandis me dit-elle

-non Lili j'étais en tord je l'admets, mais il m'a abandonné sans aucune chance de me rattraper ou de m'expliquer

-...

De base je devais rentrer chez moi mais finalement j'ai décidé de dormir chez elle, mes pensées étaient trop préoccupées pour que je sois seule. Mon fils dormait près de moi, je passais le plus clair de ma nuit à le contempler.

Le lendemain, vers 14h je quittais chez ma sœur avec mon fils en direction de chez moi. Sur tout le long du chemin, Darren était insupportable, il chouinait, et pleurait pour rien, il devait avoir sommeil vu qu'il avait déjà manger. Une fois chez nous, je me changeais et me mettais au lit avec lui, lui caressant ses petits cheveux bouclés, il s'endormi presque instantanément.

La semaine se termina tranquillement, sans encombre, pas de nouvelles d'Aaron ni d'Eddy, jusque maintenant, cela signifiait qu'il ne m'avait pas vu ou pas reconnu. En même temps ça s'était passé si vite, et j'ai tendance à être tellement parano que j'ai cru qu'ils m'avaient vu, ou peut être quelque part je l'espérais..

The lies wounds, the truth kills. [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant