Chaptre 1 𓅰

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* Opale *

        Je n'ai pas toujours été comme ça. J'ai déjà été heureuse, il y a longtemps. Je ne vais pas mentir en disant que mes amis m'aident à aller mieux et que, pour ne pas les inquiéter, je ne leur dis rien sur mes problèmes. Ce serait un mensonge. Je n'ai pas d'amis à proprement parlé, et le monde sait que je vais mal. Pourquoi ? Parce que ma vie est une comédie qui ne se finira que lorsque je la quitterai.
Il fût une période où je croyais que tout s'arrangerait avec le temps. Il fût une période où je croyais être une sorte d'héroïne triste qui rencontrerait un garçon prêt à tout pour la sauver de ses démons. En fait, il fût une période où je croyais à toutes les conneries qu'on me faisait avaler à la pèle.
Vous voulez savoir quelque chose sur moi ? Je suis sentimentale. Oups, ça ne se voit pas au premier abord ? C'est pas ma faute, je hais les gens maintenant. Je hais les hommes qui sont tous les mêmes. Je les hais de façon si profonde que je pourrais les exterminer. Et je hais les femmes. Ah les femmes... ce sont les plus pitoyables et horribles personnes. Elles connaissent le sentiment horrible procuré par ces ordures d'hommes, mais non seulement elles l'acceptent et finissent par croire que tous les hommes ne sont pas pareils, mais en plus, elles n'aident pas les autres femmes lorsqu'elles voient qu'elles subissent la même chose. Je hais les gens et leur façon d'être.
N'importe quel psy en me voyant dirait que je suis perturbée et blessée. En fait, il aurait tort. Je suis brisée, détruite. Et non ! Je ne suis pas asociale ni une haineuse de naissance. Je suis le fruit de votre comportement. C'est beau pas vrai ? Voir que le monde n'est pas réduit à de grands sourires ou de faux-semblants. Il y a les autres, ceux qui sont niqués et qui le montrent.
Si vous me croisiez dans la rue, vous trouveriez que je suis particulière ou encore que je suis laide. Mais vous jugerez sans me connaître.

Sincèrement, je hais les gens.

     Vous connaissez cette sensation quand on tombe dans les rêves ? Ce moment où tout s'arrête, que tu as le sentiment que ton coeur reste là-haut tandis que ton corps tombe inévitablement. On peut sans doute dire que je suis actuellement à quelques mètres de l'impact.
Est-ce que ça fait de moi quelqu'un d'étrange si je dis que j'ai hâte ? Hâte que mes os se brisent contre le sol tandis que je sombrerai dans l'inconscient... pour toujours.
Toujours.
La notion que j'ai le plus de mal à comprendre. Pour moi c'est plus un concept qu'autre chose : on n'est jamais toujours heureux ni toujours triste. Il y a des grands moments comme ceux que l'on garde en mémoire en souriant. Puis les autres...
Vous savez les autres ? Ceux qui te donnent envie de vomir. Ceux à cause desquels tu ne peux plus respirer. Ceux qui... t'empêchent d'avancer.
Si vous ne voyez pas de quoi je veux parler, c'est pas grave. Le but n'est pas de vous donner mon sentiment mais de vous le faire comprendre. Vous faire comprendre que quoi qu'il arrive,

Rien n'empêche la chute.

Ma chute à moi a eu lieu il y a si longtemps... peut-être trop d'après certains qui me qualifieraient sans doute de faible. Ils diront sans doute une fois que ma vie s'est échappée de mon corps qu'ils m'aimaient, qu'ils regrettaient ou encore que je le méritais.
Rien de tout ça n'est important parce qu'il y a pire que les mots des autres :
Il y a les actes.
Ces actes qui ont des conséquences irréversibles.
Je ne me plains pas, je pourrai avoir vécue pire mais j'ai atteins ma limite. Et quiconque franchit celle que j'ai dressé en subit les conséquences.

Je le répète :

Rien n'empêche la chute.

Et leurs putains d'actes ont causé la mienne.

𝚁𝚊𝚝𝚝𝚛𝚊𝚙𝚎 - 𝚖𝚘𝚒 𝚜𝚒 𝚓𝚎 𝚝𝚘𝚖𝚋𝚎. 𓅰Où les histoires vivent. Découvrez maintenant