conflit

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Mes phrases ne sont jamais claires, elles essayent d'exprimer une chose que je ne comprends pas moi-même, elles essayent de vous communiquer ma peur, mon appel SOS.

Lorsque j'évoque cette chose qui vous rend si apitoyé, si misérable rien qu'à l'entente de son nom, vous qui ne la connaissez que de ce qu'on vous en a dit, vous jugez constamment sans même connaitre la libération qu'elle procure. Personne ne veut réellement mourir; tous, nous tenons à la vie d'une manière ou d'une autre mais certains d'entre nous souhaitent simplement essayer d'atteindre un autre monde, un lieu sûr où personne ne leur ferait de mal, un endroit pourvut d'amour pur et simple et non la chose affreuse qu'on en a faite.

Aimer ce n'est pas offrir des cadeaux et des promesses irréfléchies, c'est protéger l'autre des dangers extérieurs ; lui apporter de quoi combler les trous dans son esprit aussi faible ou inexistant soit-il. Aimer est la chose dont nous avons tous besoin, aimer est la chose la plus abstraite et concrète que l'humain n'ait jamais connue. Juste au bout de son doigt, à quelques pas seulement, mais il est tellement aveuglé par les règles instaurées qu'il le laisse filer à chaque fois.

Laissez-vous vivre, écoutez votre cœur et dites-moi qu'elle mélodie il joue, exprimez moi vos pensez les plus profondes sans avoir peur de la douleur. Parcourez votre intérieur, vos pensées, vos sentiments et apprenez, par pitié, apprenez ce qu'est vraiment vivre. Vivre ne se résume pas à faire ce que l'on nous dicte comme de bons toutous mais plutôt faire ce que vous souhaitez vraiment. Vous avez toujours le choix, si tentez que vous vous en convainquiez.

Mes dires sont aussi valables pour moi, en effet, j'ai beau dire mes belles paroles pleines de rêve je suis incapable de les respecter, du moins pour l'instant. Je compte bien écouter mon cœur dès qu'on m'en laissera l'occasion et si celle-ci tarde trop, alors j'agirais une bonne fois pour toute.

J'ai toujours adoré écrire dans le désordre, laisser libre court à mon imagination et mes pensées bercées par une douce mélodie, le texte qui ressort de mes doigts n'est ni réfléchi ni manipulé, il est, purement et simplement, ce que je pense. Bien entendu celui-ci résulte de bien des apprentissages et lectures auparavant. Mais sans elles, je serais incapable de comprendre un tant soit peu ce que je pense vraiment.

Certains doivent me comprendre, un cerveau en désordre, des idées à ne plus savoir qu'en faire, des mots sans sens pour l'humain mais tout à fait compréhensible pour l'esprit, de toute logique pour celui qui réfléchit par lui-même. Certains trouveront mes mots sans importance et viendront cracher leur frustration dessus. Seul les esprits faibles le fond, seul les humains incapables de mettre du désordre crachent sur ce qu'ils ne comprennent pas. Les autres cherchent à apprendre, à multiplier les piles de connaissances pour finalement les faire tomber et comprendre.

J'ai peur des méthodes, de leurs règles instaurées que seuls les parfaits copieurs peuvent suivre. Je me suis fondue dans la masse mais je commence à m'avouer vaincue. Mon esprit ne suit plus, il reste enfermé dans les rêves, les idéaux que je me suis créée pour survivre. Demandez donc aux copieurs qu'elles sont leurs rêves : ils vous répondront la même chose (la richesse, le voyage, un travail stable, que sais-je, une petite maison loin de tout) mais demandez aux illuminés, aux fous, aux rejetés de la société qu'elles sont leurs rêves et là vous comprendrez, de pars la simplicité de ceux-ci, que nous ne sommes pas vous : nous nous voulons vivre libre. Une liberté dont vos cœurs et vos larmes sont privés depuis si longtemps que vous n'osez pas même l'imaginer. 

Le savoir est signe de puissance, sans savoir on ne peut comprendre la stratégie du cerveau humain ; sans la contrer alors nous nous y soumettons et tout est fini. Du moins si vous l'avez décidé. Rien ne se finit jamais, les points des phrases ne sont qu'une courte pause que l'on continuera une fois l'inspiration revenue. C'est bien pour cela que l'on a inventé la virgule, afin de ne pas freiner les idées mais de les laisser se suivre et s'entasser afin dans tirer le meilleur par la suite.

Dites-moi. Avez-vous peur ? Moi oui. Constamment je suis terrifiée mais j'ai compris que sans cette peur je ne pourrais pas avancer. Voyez, vous qui vous dites sans peur et fort, ce que votre cœur lui dit. Cette partition n'est pas l'œuvre de la plus terrible chose, elle est vous, elle est-ce qui vous construit, ce qui montre qui vous êtes comparaît à vos semblable. Alors dites-moi. Qui êtes-vous ?

Moi j'ai peur du noir, de cette immensité que mes yeux n'arrivent pas à décrypter correctement. J'ai peur de voir surgir une chose mais quoi ? Aucune idée, je sais juste que j'ai peur. Je me bats chaque nuit contre celle-ci même si vu l'allure de ma chambre, il semble que c'est un cuisant échec. Afin de pouvoir, un tant soit peu, ouvrir les yeux en pleine nuit j'ai passé des heures à découper des étoiles phosphorescentes. Désormais j'ai une galaxie au-dessus de mon lit, sur mes murs, partout. Un monde nouveau que seul ceux qui ne ferment pas les yeux, peuvent entrevoir. J'aime rester sous ma couette, le regard rivé au-dessus de moi et le cœur battant la chamade. Mon œil étant certain d'avoir entrevu un monstre terrifiant.

Ça c'est moi, une vulgaire gamine irritante et idéaliste qui ne sait pas un traitre mot de ce qu'elle dit.


Laissez-moi voir, je vous en conjure... laissez-moi entrevoir ce que vous cachez tout au fond de vous, cette chose que même votre esprit n'ose pas déterrer à cause la douleur qu'elle provoque en vous. Prenez cette main, guidez la jusqu'à cette impasse et ne lui laissez plus aucun choix retour. Ouvrez-vous, montrer nous autre chose que votre couverture abîmée par le temps. Vous n'êtes jamais seul, il vous suffit juste de vous ouvrir. Créez-vous votre monde, votre maison, votre vie à travers celui que les autres vous offrent. Prenez leurs cadeaux et forgez en un nouveau qui vous appartiendra et si vous vous en sentez capable, offrez le aux autres, à ceux qui vous ressemblent.

Mais si c'est trop tard alors je serais là, je vous guiderais dans ce monde que vous désirez tant. Ce monde que votre corps appelle avec les pleurs incessants et vides de sens. Toi, toi qui comprends mes mots, courage, je sais que tu as entendu ce mot plus d'une fois et qu'il sonne faux mais entend la force que je mets dans le mien, ressent l'amour et l'aide que j'y apporte pour t'aider dans cette quête douloureuse. Ils ne veulent pas comprendre, personne ne comprendra jamais. Parce que tu es unique, toi qui m'entends, tu es unique. Tu es le seul toi qui existes, tu as quelques choses à montrer et à laisser derrière toi-même si seulement quelques personnes le verront à ton départ. Accepte mes mots, accepte qu'ils te portent loin et qu'ils supportent le poids sur tes épaule que tu n'arrives plus à soulever.


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