Lorsque l'espoir disparaît, cette métamorphose en une rage sans nom ni fin.
Lorsque seules les ténèbres subsistent dans la coquille de chaire abimée et transpercée.
Lorsque la corde disparaît de la vision, que seule l'eau recouvre la surface et entraine la coquille loin des vagues de souvenirs, des vagues d'espérances qui déferlent à la surface.
Le fond n'existe pas, la tristesse ne s'arrête que lorsque l'esprit est apte à prendre l'interminable escalier menant au calme et non au vide.
Vie absurde et pittoresque, mélange de blagues de mauvais goût et de fausses joies. Offrons enfin le ciseau pour couper ce fil dérisoire sur lequel l'on déambule.
Petit écart par si, petit nœud par là mais rarement la chute.
Leurs yeux sont remplis de mots qu'ils n'oseraient prononcer de peur de casser ce fin fil une bonne fois pour toutes. Les lumières rouges, les signes de danger toujours plus effrayant, les pancartes et les portes laissant déambuler les esprits maigres et épuisés.
Certains cherchent l'attention, la compatissance des inconnus pour se donner l'espoir de sortir vite de cet endroit redouté de beaucoup. D'autres restent silencieux mais leurs soufflements agacés, leur regard pesant et réprobateur sont aussi clair qu'un discours en bonne et due forme. Et puis il y a eu, ceux qui savent. Leurs sourires vaut tout l'or du monde parce qu'ils savent la douleur, l'épreuve et l'effondrement qui s'ensuivra surement. Lorsque l'on entre ici, c'est rarement avec des sourires que l'on en ressort. Et si tentait cela arrive, c'est un sourire qui s'accompagne d'une bien plus lente agonie dont on a pris le soin de donner un nom accrocheur et doux à l'oreille : guérison.
Il s'amuse à vendre cela comme le miracle, ce qui offrira joie et bonheur à coup sûr. L'objet de toutes les convoitises toujours plus cher et sélectif.
Douleurs, massacres, traces, cicatrices, traumatismes, peurs, angoisses, craintes, pleurs et tristesses. Pire qu'une maison de l'horreur.
La jauge d'acceptation se vide.
On tue volontiers un animal pour lui éviter la souffrance mais l'on force l'humain à subir toutes les tortures et la mort violente si celui-ci abandonne le combat.
Une blague démesurée.
L'enthousiasme, l'excitation, le sourire des pensées du lendemain, du futur ne sont pas destinés à tout le monde. Certains s'accommodent à leur corps avant leur cœur. Et croyez-moi, quiconque se voit restreint par ses propres membres n'a qu'une envie : fuir et les dépasser peu importe les conséquences. Seuls les esprits raisonnables qui ont déjà vécu ne le font pas. Les autres, les jeunes esprits privés de leur droit fondamentaux ne font qu'aggraver leur cas eux-mêmes. Des accros à la douleur physique avec pour seule espérance, oublier la douleur psychique. Le souhait d'être libéré en s'enchainant inconsciemment.
De vrai con.
Mais des cons qui savent le prix de la vie, des sourires sincères et du bonheur frivole. Ceux-là sont les humains les plus vivants que vous pourrez trouver sur cette terre malgré leur corps décharné et victime d'une Troisième guerre mondiale interminable. Les meilleurs combattants que vous puissiez avoir à vos côtés : ils possèdent le savoir. Ils savent le prix à payer pour arriver où ils sont arrivés bien que les obstacles et les ennemies étaient toujours plus nombreux sur cette terre détruite par les obus, les combats et les courses contre la mort. Ce sont les plus rapides coureurs, ceux qui n'ont pas besoin de leurs jambes pour gagner.
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SpiritualeSois prêt à lire des lignes qui te déplairont. Sois prêt à accepter que tous ne pense pas comme toi et si tu es curieux alors viens lire, viens essaye de comprendre mon monde.