Minuit sur la vie

L'envol du maître

L'envol du maître sur son arbre

soulève le parfum macabre

des chrysanthèmes qui dans mes bras se meurent

et dont la vie viens de s'extirper de la dernière fleur.

Va! Contemple les œillets de la vie

Qui dans tes bras fleurissent

Qui donnent cette mélodie à ton cœur

Et ce goût sucrée à ton odeur.

Ne pleurez pas mon chagrin inassouvi

Ne vous lassez pas de mots

qui dans le vent s'ébruitent

et ramènent dans leur course comme une lueur d'espoir, un rameau

dont la branche détruite condamne la blanche colombe

a errer dans les décombres

d'un souvenir effroyable sentant le sapin.

Ne te désole pas de mon malheur;

Apprends moi à vivre,

Car lorsque le temps s'arrête

Et que dans tes yeux l'éclat cesse,

Il reste l'espoir d'une vie qui continue de briller;

Qu'il est beau et cruel que la vie continue d'avancer après nous.

Mais peut-être qu'un fou qui marche

Ira toujours plus loin qu'un sage qui reste assis.