L'Appel de la Lune [NCT-ATEEZ]

Chapitre 11 (Full🍋)

YeoSang glapit. Il ne s'attendait pas à ce que Kun s'abandonne à lui dès la fin de sa phrase prononcée. L'alpha le plaqua contre la paroi froide et humide de la douche, le protégeant de l'eau glaciale avec son propre corps. L'oméga entendait sa respiration rapide et sous ses doigts le torse nu se soulevait frénétiquement. Kun ne le regardait pas, mais le plus jeune n'avait pas besoin de voir ses yeux pour deviner son état d'esprit, il le savait à la manière dont le corps robuste était tendu, collé au sien. YeoSang couina et rougit. Le brun venait de lui mordre doucement l'oreille, les lèvres pinçant le contour puis le lobe avant que son muscle humide ne vienne apaiser la délicate morsure. 

L'oméga couina une nouvelle fois, et ses mains retrouvèrent leur place sur les épaules du Chinois qui gronda contre son cou. Les doigts sur les hanches de YeoSang se firent plus pressants, leur pression plus forte, et l'alpha attira le bassin de son protégé contre le sien. De ses lèvres et de ses dents il retraça le contour délicat du bas du visage de l'oméga, appréciant les rondeurs adorables qui n'avaient pas encore disparu et les gémissements envieux qu'il soutirait. Chaque morsure, chaque baiser, était suivi d'un miaulement du blond et Kun sentit son contrôle dangereusement s'effriter alors que ses instincts se faisaient plus primaires. Sa raison commençait à s'étioler et ses gestes à se faire plus pressés. 

Il voulait Kang YeoSang depuis le moment où ses yeux s'étaient posés sur lui. Depuis l'instant où il avait capté cette odeur sucrée unique qui lui faisait faire n'importe quoi. Il en avait enfin l'occasion, l'oméga le lui demandait. Et même en cherchant il n'arrivait pas à se souvenir des raisons pour lesquelles il s'agissait d'une très mauvaise idée. Pourtant c'en était une, il le savait, il en était même persuadé. Il allait le regretter, mais impossible de se souvenir pourquoi. Impossible de réfléchir alors que le parfum sucré du blond se faisait plus prononcé et envahissait ses sens, inondant la petite cabine de sa fragrance addictive. Ce n'était même pas envisageable, et quand YeoSang planta ses dents dans sa clavicule pour quémander toute son attention, il cessa d'essayer de penser. 

Ses doigts agrippèrent le bas du pull abîmé et il le fit passer par dessus la tête de son protéger, même s'il s'attira les foudres de celui-ci en se décalant légèrement pour réaliser l'opération. Il revint aussitôt vers lui, comblant le pas d'écart qu'ils avaient, et fit enfin ce qu'il rêvait de faire depuis plusieurs jours. Il avait tenté de résister alors il s'était fait violence pour ne pas répondre au baiser de l'oméga, mais ses résolutions étaient à présent parties en fumée. 

Ses mains prirent le visage rougi en coupe et il pressa avidement ses lèvres contre la bouche innocente. Un gémissement s'écrasa contre ses lippes, et Kun profita de la faible ouverture pour y faire passer sa langue. Les dents de YeoSang se refermèrent sur le muscle humide, puis l'oméga se détendit et se laissa faire. Il se laissa guider par le rythme sauvage qui lui était imposé. L'air lui manquait, sa tête tournait, mais c'était tellement bon. Ses jambes tremblèrent et son parfum prit en intensité. 

Les doigts inactifs du plus jeune se faufilèrent dans les mèches brunes et il tira, griffa le cuir chevelu autant qu'il le caressa selon les attentions que lui procurait l'alpha. Ce dernier voulait tout faire, il voulait le goûter, le mordre, l'embrasser, le posséder jusqu'à n'en plus pouvoir. Alors il mordillait le lobe délicat, cajolait la nuque vierge, embrasait la bouche impudente. Kun fit remonter ses mains sur la taille gracile, grondant en sentant les os se profiler sous elles. Il ferait payer aux responsables. 

L'eau commençait à agacer la Sentinelle, et il la coupa dans un claquement de langue ennuyé. Il s'attaqua ensuite au pantalon de YeoSang, la tâche rendue compliquée par le liquide qui imbibait le jean et collait le tissu comme une seconde peau. Kun lécha une clavicule creuse et la mordilla, puis ses lèvres glissèrent sur le pectoral pâle de l'oméga qui couina et resserra la pression qu'il exerçait sur la masse brune. Le jeune homme rejeta la tête en arrière.