Laguerra ouvrir enfin les yeux pour le grand bonheur de Mendoza. Elle remarqua que sa tête était posée sur les genoux de Mendoza et se releva brusquement. Elle regarda autour d'elle. Elle croyait à peine ce qu'elle voyait. Elle s'assit à la gauche de Mendoza. Zia qui conduisait jusqu'à présent le condor, céda sa place à Esteban et alla s'asseoir à côté de Sancho, sur la banquette face à celle sur laquelle étaient Laguerra et Mendoza.
"Ah ! murmura ce dernier à l'intention de Laguerra, ma très chère Laguerra est réveillée ! "
Isabella lui sourit faiblement et reposa sa tête sur l'épaule du marin. Elle avais envie de pleurer. Envie de pleurer au parfum de cet homme courageux qu'elle avait à des côtés. Elle voulais pleurer de joie, de joie de retrouver celui qu'elle croyait à jamais perdu. Mendoza à du le sentir car il lui carressa la joue de sa main droite. Laguerra était heureuse, attendrie et ... Gênée. Gênée par les regards indiscrets des enfants et des deux acolytes de Mendoza. Puis elle chuchota enfin :
" Vous... Vous êtes... vivant ! ? "
Esteban posa le condor en plein désert. Il n'avait pas le choix car il allait faire nuit. Tous descendirent du condor. Laguerra s'isola du groupe. Elle s'en alla non loin. Cet arrêt en plein désert avec les enfants lui rappelait le jour où ils ont fuit l'oasis de Manfuha et qu'elle a rejoint leur groupe temporairement. Mais là, elle ne voulais pas que ce soit temporaire. Elle voulais rester auprès de Mendoza sans jamais pouvoir être séparée de lui.
Mendoza s'approcha d'elle."Laguerra ? dit-il"
Laguerra ne l'avait pas vu arriver. Elle sursauta légèrement et se tourna vers lui.
" Je vous ai fait peur ? s'enquit le marin.
- Non. N'ayez crainte...
[elle s'arrêta un instant, puis repris ]
Merci. Merci pour tout, pour m'avoir sauvé et avoir pris soin de moi. Je vous doit la vie.
- De rien. Vous ne me devez rien, senorita Laguerra. Vous étiez seule couchée en plein soleil, inconsciente. Quel fou vous aurait laissé dans cet état ? "Laguerra esquissa un légé sourire.
" Que vouliez vous me dire señor ?
- je voulais savoir... Comment vous sentez-vous ?
- Bien. Je vais bien. Heureuse de vous savoir en vie. "Laguerra ne disait pas tout. Elle savait qu'elle avait perdu sa force d'antan, elle se sentait faible. Était-ce l'amour qui l'affaiblissait de la sorte ? Elle n'en savait rien. Cependant, si c'était le cas, elle s'en fichait car pour rien au monde elle n'abandonnerait une seconde fois Mendoza. Et... Elle le savait, sa force, elle la retrouvera avec du repos. Mais elle ne voulais pas paraître faible aux yeux des autres. Elle pris la parole, brisant le silence qui c'était formé à cet instant.
" Mendoza ?
- Oui ?
- Allez vous me garder avec vous ou vais-je devoir reprendre la route seule ? "Elle se rappelait qu'Ambrosius lui avait dit que Mendoza ne l'aimerait pas car elle était leur ennemie. Ses paroles l'avaient touché, même si elle n'en avait rien laissé paraître.
"Je vous veux à mes côtés, señorita. Si vous n'y voyez point d'inconvénient. dit Mendoza.
- Je suis honorée de pouvoir vous épauler durant votre quête.
- Señorita... dit Mendoza, hésitant.
- Oui ? l'encouragea-t-elle.
- Je suis si heureux de vous avoir près de moi.
- Si vous saviez, Mendoza, la douleur que j'ai ressenti en vous voyant tomber, vous et les enfants, dans le vide. Le bonheur est pleinement partagé."Sur ces mot, Mendoza avança d'un pas légé vers la fugitive et lui pris délicatement ses mains gantées. Le coeur de Laguerra se mit à battre de plus en plus fort, aussi heureuse fut-elle. Il approcha son visage de celui de la belle espagnole. Au contact de ses lèvres, Isabella aurait aimé éterniser ce moment doux qu'elle partageait avec Mendoza. Toujours en l'embrassant, Mendoza lâcha les mains de Laguerra et les passa doucement dans dans le dos de la jeune femme, tandis que cette dernière baladait les siennes autour du cou du marin. Elle se laissait faire, détendue. Ce moment d'une minute lui parut des heures. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, elle plongea son regard dans celui du capitaine.
Laguerra réprima un petit frisson soudain. La fraîcheur de la nuit commençait à se faire ressentir."Vous avez froid ? s'inquiéta Mendoza.
- Un peu mais je survivrait.
- Je vous reconnais bien là..."Il enleva sa cape et la passa sur les épaules de la jeune femme. Des pas se firent soudain entendre : les enfants approchaient.
"Tao voudrais savoir si Laguerra va rester avec nous. commença Esteban.
- Oui, répondit Laguerra.
- Cool ! s'écria Zia, vous venez, on mange."Tao n'avais pas prononcé un mot. Il ne savait s'il devait être heureux ou en colère. Il se montrait pour l'heure indifférent.
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Laguerra, un homme, et un secret. [ Histoire Terminée ]
FanfictionIsabella Laguerra cache un secret qui la pousse à agir de façons inexplicables et quelque peu contraignantes à la quête des cités d'or de nos héros. De son côté, Mendoza ne voit plus qu'elle. Seulement, la confiance aveugle qu'il porte à sa belle e...