Laguerra dormait aux côtés de Mendoza. Elle s'était repliée sur elle même car elle avait froid et Mendoza s'était collé à elle pour la réchauffer. La jeune espagnole pouvait sentir le souffle chaud du marin sur ses cheveux derrière elle. Elle ne dormait pas. Un bruit l'avait réveillé et elle ne s'était pas rendormi. Ils dormait tous dehors cette nuit là. Le sable avait emmagasiné la chaleur du dessert toute la journée alors il était agréable de dormir au sol, juste entre un drap et une couverture. Elle avait les yeux ouvert et la lune éclairait suffisamment les dunes pour qu'elle puisse distinguer les autres. Ils s'étaient tous endormie en cercle autour du feu de camps, mais Mendoza et elle ont préféré se retirer du groupe pour la nuit. Ils étaient à une dizaine de mètres des autres. Elle distingua du coin de l'œil une silhouette au loin. Elle ferma les yeux pour évité que la silhouette remarque que la jeune femme ne dormait pas. Laguerra se concentre de toutes ses forces sur la silhouette qu'elle venait d'apercevoir.
GASPARD ! Et Ambrosius doit être dans le coin !
Elle se retourna doucement pour ne pas attirer l'attention de Gaspard sur elle et se retrouva nez à nez avec Mendoza. Elle le secoua de sa main gauche."Mendoza, Mendoza ! Réveillez vous !
- Hummm...
- Je crois que Gaspard et Ambrosius nous prennent en embuscade."En disant cela, elle vit, par dessus l'épaule du capitaine semi-reveillé, Zarès, avec une arme pointée vers eux. Mendoza se releva, pris son épée et rejoignit le petit groupe endormi à une dizaine de mètres d'eux.
" RÉVEILLEZ VOUS !! cria-t-il, les réveillant en sursaut.
- Qu'y a-t-il ? demanda Tao.
- Zarès nous a tendu un piège. Nous sommes attaqués."Laguerra les rejoignit et dégaina son épée, sur la défensive. Zarès, ayant perçu l'agitation, fit signe à Gaspard de lancer l'offensive.
Au signal de Zarès, Gaspard tira sur une corde, ce qui déclencha tout un mécanisme. De grands pics jaillissant du sol, pointant vers le ciel, encerclant nos héros et leur barrant par la même occasion toute sortie possible. Ils étaient faits comme des rats."Mais quand ont-ils trouvé le moyen de faire tout ça ? demanda Esteban.
- Lorsque nous sommes allés chercher du bois tout à l'heure sûrement." hasarda Mendoza.Sur ce, il inspira profondément et demanda à Isabella de lui faire la courte échelle, afin de pouvoir passer au dessus des pics. Il réussi et la duelliste espagnole alla se cacher, espérant que Zarès ne l'ai pas vu. S'il ne sait pas qu'elle est avec Mendoza et des amis, cela leur donne un avantage. Elle viendrait en renfort au besoin. Mendoza courait vers Gaspard dans l'idée de vite se débarrasser de lui. Leur épée s'entrechoquèrent et le duel fut vite plié : déjà au bout de deux minutes, l'épée de Gaspard fut éjectée dans les airs et Mendoza lui asséna un coup puissant à l'estomac, obligeant Gaspard à se plier au sol avec pour seul appui ses genoux.
Les enfants, Laguerra et les deux marins de Mendoza étaient toujours encerclés par les pics.
Le combat faisait rage entre le capitaine et Zarès, des gouttes de sueur parlaient de part et d'autre sur le front de l'espagnol. L'exosquelette de Zarès évitait a Ambrosius la plus part des coup que lui portait le marin. Cependant, Mendoza se battait avec tactique Alors que Zarès ne comptait que sur sa force surhumaine. Gaspard, qui réussi à se relever tant bien que mal, s'approcha de Mendoza et essaya de l'affaiblir par les mots, tandis que ce dernier se battait toujours."Alors Mendoza ? On est vivant ? N'espère pas retrouver la señorita Laguerra, elle a sauté de la nef. En se moment même, elle doit être rendue loin de nous, très loin...
- Oh, mais vous savez, Gaspard, je ne suis pas inquiet. Elle est forte. J'imagine même qu'elle se débrouille mieux dans vous là où elle est.
- Je suis en train d'essayer de te faire comprendre qu'elle est morte à l'heure qu'il est !
- Non, tu est en train d'essayer de m'affaiblir. Mais ça ne prend pas... Aïe ! "Mendoza s'écroula au sol. Zarès s'est conduit en traître et à joué avec la distraction que lui fournissait Gaspard. À la vue de son marin tombant subitement à terre, Isabella sauta par dessus les pics et se fraya discrètement un passage jusqu'à derrière Zarès. Ni vue ni connue, elle passa un bras sous la tunique de son soi-disant "oncle" et arracha une pièce qui se situait à l'arrière de la jambe de l'exosquelette. Après quoi ce dernier s'écroula, contraignant Ambrosius à sortir de son armure. Lorsqu'il aperçu Laguerra, il cilla un instant avant de reprendre ses esprits. Gaspard, toujours fou amoureux d'elle, s'approcha de la bretteuse, lui pris la main et déposa un doux baiser. Après quoi elle retira énergiquement sa main de celle de l'ancien marin et la mit sur sa hanche.
"Señorita Laguerra, dit Gaspard, je n'arrive pas à y croire ! Vous voilà.
[ il se mit à parler plus bas afin qu'elle soit la seule à pouvoir l'entendre et poursuivit]
Entre nous, je sais pourquoi vous êtes partie. Maître Ambrosius commençait à vous titiller les nerfs. Mais que diriez vous de rentrer avec moi à la cour d'Espagne ? Et nous voilà par le même occasion débarrassée de ce lâche qu'est Mendoza !
- À vous entendre Gaspard, on dirait presque que vous êtes amoureux de moi ! lâcha-t-elle ironiquement. Et en plus, je me fais la joie de vous annoncer que je voyage avec les enfants et Mendoza. Serait-ce que vous ne vous en étiez pas douté ? répliqua-t-elle, sarcastique."À ces mots, Gaspard se renfrogna. Ambrosius pris Zarès avec lui et retourna vers la nef, furieux de découvrir Laguerra ici et de ne pas avoir réussi à prendre la carte aux enfants. Laguerra était soulagée. Restait à pouvoir libérer les enfants et espérer que Zarès ne revienne pas. Le jour ne s'était pas encore levé donc le condor ne pouvait partir pour le moment.
Après le départ des deux assaillants, tous repartirent de coucher, sauf Laguerra qui a pris la décision de monter la garde pour le restant de la nuit.
Combien de temps encore Ambrosius va nous attirer des ennuis. Nous avons eu de la chance cette fois que je les ai vu avant. Mais ça ne sera pas toujours le cas. Et ce Gaspard... Quand va-t-il enfin comprendre ?
Laguerra sorti une photo de sa sacoche qu'elle avait laissé auprès de son couchage en faisant bien attention à ne pas réveiller Mendoza. Elle l'a regarda longtemps avant de se remettre à la garde, souhaitant oublier de douloureux souvenirs.
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Laguerra, un homme, et un secret. [ Histoire Terminée ]
FanfictionIsabella Laguerra cache un secret qui la pousse à agir de façons inexplicables et quelque peu contraignantes à la quête des cités d'or de nos héros. De son côté, Mendoza ne voit plus qu'elle. Seulement, la confiance aveugle qu'il porte à sa belle e...