Chapitre 1

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"Au moment solennel du passage de la vie à la mort, quoi de plus effroyable que des yeux mourants qui s'égarent dans le vide, que des mains déjà froides qui ne se sentent pas pressées par l'étreinte réchauffante d'une main amie ?"
Louis-Auguste Martin ; L'esprit moral du XIXe siècle (1855)
............................................................. Mardi 12/01/2021 ............................. Dans une maison remplie de personnes,le silence qui était maître des lieux se voit substitué par des voix d'hommes et de femmes discutant pour certains d'entre eux avec mélancolie et nostalgie se souvenant de la défunte . Point de cris ni de pleurs , point de vents violents comme ils ont l'habitude d'en recevoir. Là où fusent les ''Assalamou aleykoum'' on entend aussi ''sigguil sa wall''.À la troisièmes chambre de la maison, une jeune fille assise en tailleur écoutait l'air neutre les témoignages sur son homonyme se demandant si elle pourrait lui ressembler un jour? pourrait elle se débarrasser de ses vices? Ou encore comment pouvait elle rester si insensible ? Elle ne pleurait pas et encore si c'était tout juste pour cette fois,elle ne pleurait quasiment jamais la dernière fois qu'elle l'a fait, c'était il y a 3ans . Mais elle se souvenait des moments partagés avec sa grand mère . Oumou Salama regardait le bracelet qu'elle portait le même que lui avait offert sa défunte grand mère la tante de son père mais aussi son homonyme. En pleine méditation, elle sentit deux petites mains se poser sur ses joues. Elle ouvrit les yeux pour voir la bouille innocente de sa nièce Amina.
Salama : petite sorcière tu ne dors pas ? Amina: niou dem boutique. Salama :iow 23h ngua nan boutique sa mak yi yetal ngua len ba parei allez loy xar pour teudi. Amina : iow ya dess motakh nelawa gouma en plus j'ai fais un cauchemar. Salama : iow mba xam ngua ni douma sa morom sa Badiane la Amina: wa xamngua Badiane moy baye Doma djeundal glace chocolat fraises avec des pépites de chocolat sama bopp day metti dit elle en faisant de gros yeux...
Salama la regarda amusée par son comportement .
Salama: hum ak smoothiewala ? Amina : voilà ma badiane chérie. Salama fit mine d'appeler un livreur puis dit : oui je souhaiterais commander Une salade ordinaire avec beaucoup de navets et comme boisson du thé glacé oui c'est tout merci bien . Sa nièce la regarda choquée puis la traita de sorcière monstre citrouille et même de drangon tout ça en haletant avant d'aller se coucher tandis que moi j'étais morte de rire cette fille est un antidépresseur. Ce moment m'a fait du bien un peu de plaisir dans cet obscurité certe je ne pleure ni ne crie mais j'ai mal. J'ai mal car je n'ai pu atteindre mes objectifs avant qu'elle ne parte. J'ai mal car elle a tant fait pour moi j'aurais aimé lui dire au revoir j'aurais aimé lui dire tout ce que je ne lui ai jamais dit ces mots si simples
et qui pendaient au bout de ma langue j'ai mal vraiment mal pour ne pas lui avoir dit "je t'aime grand Mère". Elle était si douce et honnête. Elle ne se mêlait jamais de ce qui ne la concernait pas. Elle était brave et stoïque. Oumou Salama Diaw était une médiatrice en cas de conflits et une régulatrice dans les moments où la tension règne. Elle était une fervente pratiquante en ce qui concerne la religion toujours chapelet à la main Assise sur son tapis de prière. Parmi ses innombrables qualités : la générosité. Elle donnait sans compter et celà dans le plus grand des secrets je ne l'aurais su moi même si ma mère n'en avais fait les éloges d'innombrables fois. Elle était ce genre de personne sans problème. Ces personnes là que tout le monde admire mais qui ne s'en rendent guère compte on les nommes souvent "yaram" . Mais au Sénégal on ne chante tes louange qu'après ton décès. Je me laissais bercer par mes souvenirs et m'endormis ainsi le cœur lourd rempli de regrets de tristesse et d'espoir. Oui l'espoir que Oumou Salama Diaw se retrouve encerclée d'anges dans les plus beaux jardins parfumée des plus belles odeurs et vêtue des plus beaux habits de Firdaws elle et tous nos disparus Qu'ils soient de l'autre monde depuis longtemps ou depuis peu. Après cette prière, je me mis à réfléchir à mon avenir surtout du côté professionnel cependant je ne n'imaginais pas que ma vie allait être chamboulée et encore moins par un étranger..............................................
Oumou Salama se réveilla en sursaut étant en retard pour le lycée , elle prit néanmoins un bain avant de mettre ses habits à la va vite. Salama monta dans un bus comme d'habitude les écouteurs dans les oreilles concentrée sur "I see fire" de l'un de ses chanteurs préférés Ed Sheeran . Le paysage défilait à travers la fenêtre et ses pensées allaient vers les derniers événements qui se sont produits récemment dans ce moment d'inattention, elle ne senti pas que quelqu'un s'était assis à ses côtés ce dernier lui toucha le pied en ramassant son jeu de clés à ce contact elle revint à elle-même puis pris le temps de regarder le garçon qui avait la tête baissée sur son portable à présent. Il avait de grands yeux noir une peau claire un nez fin et une bouche rose et pulpeuse ses cheveux curly ainsi que son corps bien bâti firent penser à Salama que ce garçon avait des origines arabes ou capverdiennes de peur de se faire prendre elle se retourna aussitôt vers la fenêtre mais il était trop tard car le garçon l'avait remarqué. Le garçon : ce n'est pas la peine de se retourner tu sais je suis conscient que je suis trop irrésistible pour que tu puisses te garder de m'epier dit il avec un sourire en coin.
Moi:irrésistible je n'en suis pas sûre par contre je sais à présent que tu as une grosse tête fais attention elle risque d'exploser..........................................
Lui: cheikh Ahmed tidiane Cherif Ndiaye enchanté me dit il avec un large sourire
Moi:heu...Adja Diallo enchantée aussi mentis je Quoi ? J'ai menti mais c'est pour la bonne cause
Lui: Oumou Salama dangua toudate sa bopou (Oumou Salama t'es tu rebaptisé ?)
Mon Dieu ! Shiiiii bi xeetou guathié fan la koy waxé woooy sama journée bi naroul bax Oumou Salama loy wax wa Kogn ba(Quel honte! Ma journée est gâchée Que vais je dire aux gens du quartier ?) Je resta bouche bée jusqu'à ce qu'on arrive au lycée Maurice Delafosse je descends et m'apprête à entrer lorsqu'on m'attrape le poignet par réflexe, je retire mon bras mais en vain puis je me sens tout d'un coup tirée en arrière et me retrouve plaquée sur quelque chose de dur Attendez un peu !
Mais qu'est-ce qu'il fait ? Je lève la tête et vois Bamba mon meilleur ami. il est de coutume d'entendre les gens dire que les filles et les garçons ne peuvent être amis et bien si c'est vrai nous sommes l'exception à la règle . Lorsqu'on nous observe de loin on croirait facilement que nous sommes un couple or tel n'est pas le cas. Je lui souris et remarque Cheikh non loin de là qui nous regarde intensément.
Bamba : Tu ne m'attends pas ?
Moi: lâches moi tout de suite damala méré leguy dangua am xarit you bess di statut di profil Lui: si je te lâche qui me fatiguera avec sa jalousie maladive dis moi dit il Moi : je rigole puis lui dis calmement iow xana dangua setane Titanic demb thi guouddi soudé lolou la Mane douma Rose mais iow ak Jack am nguen tokk ressemblance nak boy teindre sa karaw blond di nek seikham (pourrais-tu regarder titanic hier soir si c'est le cas je ne suis pas rose mais tu ressemble fortement à Jacques il ne manque que la couleur de cheveux ) il rigola et me tira jusqu'à ma salle de classe passant devant les regards blasés des lycéens habitués à nous voir ainsi.
............................................................. Pendant ce temps , À Copé non loin de la pharmacie le bruit des voitures se mélangent à Celui des clients des car rapides et des apprentis. Non loin de là, dans une maison humble mais propre,se trouve une jeune femme belle mais exténuée par les efforts fournis pour convaincre le boutiquier de lui prêter un peu de riz et de sucre pour que sa petite fille aie de quoi tenir la journée en cuisinant , son esprit s'envola pour ramener les douleurs du passé.
Dans une chambre, une jeune fille se faisait violer par son beau père .on n'entendait que les coups de rein de ce dernier et les sanglots à peine étouffés de la jeune fille qui espérait qu'on lui viennent en aide . Elle se débattit comme un animal blessé en vain . Elle endurait cette souffrance depuis maintenant deux mois . Forcée à un mariage avec le fils de son violeur , Alima qui était en année de BAC se vut retirée de l'école pour une vie de misère. Abdel était un riche chef d'entreprise et lorsqu'il a voulu épouser Alima ,ce fut assez facile. Ce mariage fut au début paisible car malgré le fait qu'elle n'aimait pas son mari, elle remplissait ses devoirs vis à vis de ce dernier. Du côté de Abdel Mohsen Sy l'amour se voyait dans chacun de ses gestes et il espérait qu'un jour son épouse l'aimerait ne serais-ce qu'un peu. Malheureusement ce calme fut de courte durée pour Alima. Un jour en nettoyant sa chambre elle fut surprise de voir son beau père dans sa chambre. Elle n'eut pas le temps d'en placer une lorsqu'elle l'entendit lui dire. Lui: Alimatou damala soxla nieuwal sama negg
Moi: Papa salle bi baxna di elle se méfiant néanmoins de lui Lui: non non dama beug ngua defaral ma sama nek diak bi nieuwoul tay je peux au moins te demander ça non ma fille chérie Sceptique je le suivie néanmoins dans sa chambre
Depuis ce jour il abuse de moi en prenant bien soin de me rappeler que si jamais je parlais ce serait ma parole contre la sienne et que son fils n'hésiterai pas à me répudier.
............................................................. Salama veux tu bien répondre à cette question entendis je en émergent de ma semi transe. je me mis à Madame Diop notre professeur de Français durant ce qui m'a paru une minute.

Mademoiselle il est intolérable que vous vous permettiez de divaguer en plein cours vous avez le choix entre me lire votre dissertation ou emprunter la tangente me dit elle avec son attitude hautaine de toujours j'allais justement lui répondre lorsque l'on entendit la voix du directeur.....

Hey comment vous allez ? J'ai apporté quelques modifications au livre rien de bien important si ce n'est le rallongement des chapitres que je jugeais trop courts . Je suis sincèrement navrée quand aux chamboulements occasionnés

Chère Conscience...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant