Chapitre 4

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La beauté des choses existe dans l'esprit de celui qui les contemple." David hume

Chez les Ndiaye, les applaudissements et les chants sont d'actualité. Assise sur son lit, Salama souriait à ses belles sœurs qui étaient venues apporter le "warougar" Elles chantaient, dansaient, buvaient et mangeaient . Les rires couvraient l'atmosphère lorsque tout d'un coup, on entendit une voix féminine et les notes d'une Kora. Habillée de manière élégante, elle balançait sa tête au rythme de la mélodie.

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Diallo djery Diallo torodo Diallo borom guett Toucouleur aallé racines Deugla nak liniouy lam lamé waw me dit ma tante le doigt dirigé vers moi borom retan bou rafet gui teint clair té xessalo Hey OUMOU Salama Diallo Tay ma xamal la fo bok Diallo djery Linguère Fouta tout était calme tout le monde écoutait
Sauro ma Alpha yaya diallo teudinadho ton eh fouta djialon ( ton grand père le respecté Alpha Yaya Diallo Roi du Fouta Djalon ) Ka serra dhon sokhnadio Labado on Diallo Dierry ardiidho sokhnaa bhe torodos Sama linguere nel ben lingèrou Fouta pir ngua thi baay wayé ndeké lou yalla def nonou la mba xam ngua né sa Chéri Cheikh Ahmed Tidiane Cherif Ndiaye Ak iow mi Oumou Salama Diallo yena bok mam waw ndax Sa yaye mi di Reine légitime du Du Djolof Biram Penda Ndiémé Ndiote (ou Birame Penda Ndieme NDiote' ou Birame Penda Ndiaye moy mamam Mère Seynabou Diop linguere Cayor moy mamam wayé tamit Bouna Alboury Ndiaye bourba Djolof moy mamam Di sa mame di Mamou Chérif Kon boula nekhé né Linguère Djolof ngua

Je me sentis si fière le cœur rempli non pas d'orgueil mais de fierté . Cette fierté que l'on ressens lorsqu'on chante les louanges de nos aïeuls. Cette même fierté qui me fit me mettre debout pour embrasser ma tante Lota la griotte de notre famille. Étant donné que mes parents étaient hors du pays, elle était venue les représenter. Je lui remis par la même occasion une liasse de billets de dix mille francs sans que les autres ne le voient. Les applaudissements se firent entendre encore une fois pour ce moment émouvant. Puis les cousines de mon fiancé annoncées par leur griotte vinrent me remettre des présents avec des sourires plus éclatants les unes que les autres. Cependant l'une d'entre elle me regardait avec mépris. Pour lui rendre ce regard, je lui offrit mon sourire le plus faux.

- Ah alors c'est toi la remplaçante me chuchota t-elle Cherifou est tombé si bas , bref ne t'amouraches pas trop avec lui car c'est une propriété privée chérie

Mais de quoi parle t- elle ? Moi m'amouracher avec Cheikh rien qu'en y pensant je me mis à rigoler sans m'en rendre compte

- Oui tu as raison c'est bien une propriété privée chérie lui dis je toute souriante je vis dans ses yeux une satisfaction vis à vis de ma réponse cependant je rajouta " Dorénavant c'est ma propriété privée et je me contrefiche de qui y a bâti sa maison par le passé celà m'importe vraiment peu"

Elle s'éloigna sans répondre de nouveau. Je n'ai pu la décrire que bien après. C'est une fille mince et même très mince mais avec un beau visage avec une peau noire,de grands yeux noirs,des joues creuses et des lèvres roses charnues avec des contours légèrement redessinés au crayon ; Simple et belle.
Cet incident me sortit rapidement de la tête et je me remis à sourire à mes belles sœurs. Les bijoux en or, les liasses de billets et les tissus défilaient devant moi. Ces choses ne signifiaient pas grand chose pour moi. certe c'est la tradition et je la respecte cependant je sais parfaitement que ces cadeaux sont à rembourser bien-sûr la valeur doublée voir même triplée. Le mariage est devenu un commerce plus qu'autre chose et celà surtout dans la société Sénégalaise et parfois ce qui devait être source de bonheur et de fierté se transforme en source de problème financière à cause des nombreuses dettes contractées et celà surtout pour les familles de la classe moyenne. Les chants et les applaudissements continuèrent encore longtemps puis le calme revint. La salle était déserte enfin. Je pris un bain pendant que les servantes nettoyaient la maison. Je me sentais si bien dans la baignoire et j'étais si fatiguée que je m'endormis. Lorsque je me réveilla j'étais dans les bras de quelqu'un . Je humai sans le faire exprès son parfum ; c'était enivrant. Je ne parvenais pas à voir son visage alors je me dit que je rêvais puis me rendormis .
............................................................. Elle est si belle mais lorsqu'elle dort elle l'est encore plus me dis je en la detailla du regard. J'étais dans mon bureau lorsqu'on me prévint que Miss Fofolle était dans sa salle de bain depuis plus d'une heure. Je partis toquer à sa porte mais je n'entendis pas de réponse. Je me résigna à entrer mais ce que je vis me laissa sans voix; Miss Fofolle dormait paisiblement dans la baignoire. ''Elle m'éxaspère'' pensais je avant d'enlever le bouchon faisant ainsi tarir l'eau. Je saisis une serviette l'enveloppa puis la souleva avec une très forte envie de la faire tomber malheureusement je tiens aux petits fours qu'il me reste dans la cuisine . Je la déposa sur le lit puis m'apprêtais à sortir lorsque je sentis quelque chose me retenir le bras . C'était sa main mais elle était inconsciente de ses actes. J'enleva sa mais lui mis une couverture à la place de la serviette puis parti au moment de sortir je l'entendis marmonner un prénom"Bamba"
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Oh ! apprends à aimer ! la leçon est bien simple, et une fois sue, elle n'est jamais oubliée.
William Shakespeare ; Les sonnets, LXVIII (1609)

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