chapitre 3

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"Un véritable ami vous poignarde en face."
Oscar Wilde


Assise sur le lit qui m'a été assigné, J'écoutais religieusement mes meilleures amies me remonter les bretelles. Awa et Penda s'acharnaient sur moi.

Wa leguy baxna (maintenant c'est bon) leur dis je

Meussoul Bone iow Oumou loula dal nguanane compromis nok rek la la beug def mariage dou fowoukay dengu (qu'est-ce qu'il t'arrive ?tu me parles de compromis? j'ai juste envie de te baffer le mariage n'est pas un jeu) me cria Awa Ndiaye

Ki kay nok sax dafa ndaw thi mom dama yakarni virus Adji Sarr bi moko Doug motakh mouy doff doff Lou souniou kaw khath! Niougn niou wara deff mariage bou am Diom, ngua dem seuyi té mayma tourendo may voyagé diko yobou Oumou avenir lay guiss ni ngua nar ko yakk iow lo bokak ignane me dit Penda révoltée

Fatiguée je leur répondis las wa baxna deg nalen (c'est bon je vous ai entendu) je vais vous laisser j'ai quelques cours à réviser saluez Nafy de ma part

Toujours aussi déterminée à suivre le plan, je me mis à réviser mes cours jusqu'à ce que sommeil s'en suive.

Pendant qu'elle dormait,des pats se firent entendre. Dans son qamis blanc,il se mit à observer Salama dormir . Elle ressemblait à un ange et il s'en voulait de prendre deux années de sa vie et tout celà dans le but de sauver les apparences. IL s'en voulait mais il n'avait pas le choix. Certes il ne croyait pas en l'amour , pour lui ce n'était que futilité. Un terme créé par des rêveurs obnubilés par la recherche d'un sentiment addictif pour justifier tout acte en le faisant passer pour "preuve d'amour". Ayant conscience de sa façon de penser parfois incomprise ,il se sentit mal étant dans l'incapacité de donner un minimum d'affection à sa promise mais encore une fois ;il n'avait pas le choix.
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J'étais au bureau mais mon esprit était ailleurs. Je réfléchissais à la réaction de mon épouse ce jour là.
J'avais le carnet d'Alima entre mes mains je m'apprêtais à l'ouvrir lorsque je sentis deux fines mains s'en emparer avec rapidité et argne . Elle le serra contre sa poitrine la tête baissée.

De... désolée je dois heu... Désolée elle allait sortir lorsque je la retint par le bras

Non! Tu dois d'abord me dire pourquoi ce changement soudain? Pourquoi tant de secrets? Dis je hors de moi

Mais je vais très bien je te dis !

Iow xana soy nax Xalei sax dingue si sereukh touti deug ndax niou gueum la Alima iow dangua sopekou deugla beugoma wayé seuy bou amé neubo rek day metti . Alima retan bou nex bima dan am thi iow sax amatou mako. Sa beut yi dawou Massi guiss mbeuguel wayé amon na affection. Danguay tok di wax ak Man mais sa xel nekoufi . Soy nelaw di yeunguatou rek bouniou wetté ngua melni kouma ragal (je n'entends plus ton doux rire , ton regard est vide certes il n'y a jamais eu d'amour dans ton regard pour moi mais il y avait de l'affection tout cela sans oublier que ta tête n'est pas toujours avec toi ! Tu fais des cauchemars et lorsqu'on est intime ton corps devient crispé c'est limite si tu ne sors pas de la chambre dans ces moments là)
je mis ma main sur sa joue puis la glissa lentement. Elle eut un mouvement de recule qui me fit mal au cœur puis se rectifia en mettant ses mains sur mon torse mais toujours incapable de soutenir mon regard.
Alima je t'ai laissé suffisamment de temps pour que tu te confies à moi mais à la place tu t'éloignes de plus en plus. Parles moi s'il te plaît je souffre de ton silence terminais je
Je sentis ses muscles se détendre et son corps se blottir dans mes bras puis des larmes couler. J'écoutais religieusement ses sanglots voulant qu'elle se libère. Ce fut la première fois que je la vis dans cet état. Après une bonne demie heure, ses sanglots s'arrêtèrent et sa respiration au paravent sacadée devint régulière. Elle leva la tête et me dit:

Chère Conscience...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant