Le jeu des cinq familles

Dans la famille Weasley-Granger, je voudrais le fils

20 décembre 2019

Hugo Weasley était quasiment le plus jeune de toute sa famille. On aurait pu croire que la majorité de l'attention était par conséquent portée sur lui mais ce n'était pas le cas, et ça ne l'avait jamais été. Sa cousine Molly, deuxième du nom, et lui étaient les petits derniers, et ça s'arrêtait là. Au bout du treizième enfant, même la famille des plus grands héros de leur époque s'était lassée des premières fois.

Des premiers pas, du premier mot, du premier bobo, du premier caprice ou de sa première rentrée à Poudlard, ce n'étaient plus que des formalités. Ceci dit, pour tout le monde mais pas pour ses parents, oh non ! Son père avait eu du mal à cacher ses larmes d'émotion en ouvrant sa lettre d'admission à Poudlard, cet été, et sa mère immortalisait chaque moment avec son appareil photo, mais pour le reste de leur grande famille, ce n'était qu'un énième bambin de plus qui prenait son petit envol.
Mais Hugo ne s'en formalisait pas, bien au contraire. Il n'avait pas besoin de beaucoup d'attention et, même à onze ans, il préférait de loin suivre son petit bout de chemin tranquillement. C'était plus pour son unique cousine plus jeune que lui qu'il s'inquiétait, parce que Molly, elle, était différente. Elle était sensible et avait besoin qu'on s'occupe d'elle, et désormais qu'elle était la seule hors de Poudlard, il avait peur que son moral ne baisse. C'est pourquoi il était pressé de rentrer pour Noël, il savait qu'elle avait besoin qu'il la rassure et lui dise qu'elle manquait au moins à l'un de ses cousins.

Hugo aimait bien Poudlard, mais ce n'était pas aussi extraordinaire qu'on le lui avait raconté. Oui, les escaliers n'en faisaient qu'à leur tête et des fantômes mettaient leur nez dans le porridge, certains soirs, mais outre toutes ces petites anecdotes marrantes, ce n'était ni plus ni moins qu'un prolongement de son école primaire moldue. En plus magique, plus froide, plus grande et avec plus de devoirs, et de matières. Quand on était un enfant normal, en avait conclu Hugo, c'était surement ainsi à Poudlard. Sauf que là-bas, et ben, on connaissait déjà sa famille par cœur.

D'un coup d'œil à sa chevelure poil de carotte et sa bouille pleine de tâches de rousseurs, et on avait deviné son nom. Son prénom n'avait pas grande importance pour beaucoup, mais on cherchait toujours à en apprendre plus sur Weasley parce que, Hugo n'était qu'un petit garçon sage et gentil, Weasley, c'était le héros, le sauveur. Et ce n'était pas bien grave.

" J'ai encore eu ton tonton, Hug' ! se réjouit Giselle, la bouche pleine du chocolat de sa Chocogrenouille. Je l'ai en triple, déjà ! Il va vraiment falloir que je les échange ! C'est bizarre que ton père ne tombe jamais mais d'un autre côté, ça rend sa carte super rare ! "

Le garçon sourit à son amie, ne comprenant pas vraiment un tel engouement, ni quelle importance pouvait avoir une carte avec la photo de son oncle Harry dessus. Il en avait des tas de photos de lui, si Giselle en voulait. C'était vraiment une drôle de collection, un drôle de jeu. Ca lui rappelait le jeu des cinq familles de Papi Arthur. Molly et lui y jouaient souvent quand ils allaient rendre visite à leurs grands-parents. Hugo, il était sûr que si quelqu'un créait un jeu des cinq familles sur la sienne, ça ferait un tabac.

Dans la famille Weasley-Granger, je voudrais le fils...

L'enfant banal.