- Chapitre 35 -

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Un concept que j'ai souvent connu était la deuxième facette. Comme un galion avait deux faces, chaque personne en possédait également une, un côté sombre que nous cachons pour troubler les autres, pour ne pas se révéler, mais souvent cette seconde partie de nous se dévoile avec le temps ou au mauvais moment, et parfois elle devient trop évidente pour croire que ce n'est qu'un mauvais passage.

Enfants, nous sommes lavés de ces erreurs qui nous auraient coûté cher avec le temps, mais ces jeunes bambins change comme tout le monde.

Dans mon incrédulité j'ai cru que Draco m'avait déjà montré cette deuxième facette, je croyais que sa méchanceté et sa froideur cachaient cette partie de lui, mais ce qui le composait était bien plus mal que de simple mensonge.

Quand la soirée ainsi que le dîner se fit achever, je sentais officiellement cette atmosphère oppressante qui reposait avant la fin des vacances, il ne me restait plus que trois jours dans ces murs, trois jours à profiter des derniers souvenirs que je pourrais me créer avec Zoelia et trois jours avant de retourner à la réalité plus que maussade du manoir Rays.

Mais rien n'allait m'empêcher d'en profiter comme je le pouvais et après tout c'était la seule chose à faire. Alors comme je le pensais aussi bien Zoelia m'expliquait que notre maison organisait souvent une fête pour célébrer la fin des classes et que bien évidemment il ne fallait pas faire disperser la nouvelle jusqu'aux enseignants.

Il se faisait tard et je regardais le ciel depuis le haut de la tour des Gryffondor, bien qu'aucune autre maison n'y ait accès Harry m'y avait parfois fait entrer grâce à sa cape d'invisibilité. Apparemment elle appartenait à notre père dans sa jeunesse bien que les motifs soient légèrement décolorés par le temps je n'en faisais même pas attention.

Parfois je me dis que j'ai honte de ne pas suivre le même chemin que mes parents, tous deux des Gryffondors, moi une Serpentard, que de rivalité et de différences entre nos deux maisons. Le choixpeau avait pris une décision, mais je regrettais de ne pas avoir pu être comme eux, jeune manque pas de courage, mais cette rage, cette haine et mon fort caractère m'avait influencé ici.

- À quoi tu penses ?

- J'aurais aimé rendre papa et maman fier, mais à la place je suis une Serpentard et je n'ai rien qui leur ressemble, toi tu es la parfaite copie de papa, mais moi je crois que je n'en ai rien.

- Je ne pense pas qu'ils auraient voulu que tu sois comme eux, ils auraient voulu que tu sois toi-même, que tu deviennes ce que tu es et la maison ne définit pas le sorcier. Oui il est vrai que plusieurs élèves de Serpentard ont connu un destin peu gratifiant ou heureux, mais toi tu es différente d'eux, tu es une Potter et je ne te laisserais jamais te laisser emporter par cette réputation.

La lune scintillait à travers les vitres des lunettes de mon frère laissant illuminer ses iris bleus.

- Et puis selon Dumbledore, tu as tout de maman, mais par contre le nez de papa.

- Comment Dumbledore pourrait bien savoir cela ? Riais-je.

- Il était professeur pendant les études de nos parents, il en connaît beaucoup.

- Si tu le dis, j'espère au moins qu'il a encore toute sa tête pour dire cela, il a quoi deux cents ans ?

- Je n'en sais rien. Dit Harry en s'assistant. Tout ce que je sais c'est que tu dois arrêter de penser que tu déçois tout le monde, et surtout nos parents.

Sans rien dire de plus nous sommes restés ainsi pendant plus d'une heure sans rien dire, il va de soi que j'ai dû quitter avant que McGonnagal passe dans la salle commune pour annoncer le couvre-feu.

A Jamais | Tome 1 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant