- Chapitre 38 -

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Musique : You are the reason par Calum Scott

Musique 2 : Why par Sabrina Carpenter

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Ça fait une semaine. Une longue et éternelle semaine que chaque matin je me lève à l'aube pour déjeuner et que je rentre à des heures indéterminables pour ne pas les voir. Je ne viens jamais souvent près des dortoirs pour ne pas entendre les rires et les gémissements de Pansy. Apparemment Zoelia l'avait déjà entendu. Heureusement je n'ai jamais rien entendu. Je n'ai jamais rien vue et c'était mieux comme ça.

Maintenant plusieurs Gryffondor, s'étaient habitués à ma présence. Ils m'aidaient à venir les rejoindre sans me faire remarquer le soir. Je connaissais le mot de passe et je venais souvent pendant la soirée. Pour parler à Harry. Étudier avec Hermione. Regarder Ron manger sans arrêt. Aider Ginny avec ses histoires de cœur. Et rire avec les jumeaux.

Ils m'avaient tellement aidé à me faire sentir mieux.

- Tu sais que t'es moche quand tu pleures. Me disait Fred en souriant.

Parfois c'était George qui me le disait. Ça me faisait toujours sourire. Ça me faisait rire et ça avait aussi raison de moi. Je détestais pleurer et ça tout le monde le savait.

Puis, après quelques jours j'ai arrêté de me vider de mon chagrin. Draco avait été mon premier amour. Un amour de jeunesse. Ma mère avait raison et ça m'avait déplu.

J'avais misé sur la mauvaise personne. Je m'étais confié à la mauvaise personne. Je m'étais donné sur tous les plans possibles à quelqu'un qui finirait par me briser le cœur. Zoelia avait raison il le pouvait et il l'avait fait. Malgré moi, malgré les avertissements, malgré tout.

Ce soir c'est presque la veille de l'anniversaire des jumeaux. J'avais tout de même prévu quelque chose pour eux. J'avais mis ma peine de côté et j'avais organisé une belle journée. Je les aimais tous les deux. Ces deux tignasses rousses mesurant trois têtes de plus que moi qui ne s'empêchais jamais de faire des farces. J'avais quinze ans, eux bientôt seize ans, mais j'avais l'impression qu'on avait le même âge.

Après mes cours nous avions un entraînement de Quidditch. Un entraînement que j'aurais eu plaisir à sécher, mais depuis que l'hiver était passé c'était notre premier. Je ne pouvais pas le manquer. Tout ça à cause de lui. Non j'étais plus forte que ça.

J'avais survécu à Voldemort. J'étais passé à travers le deuil et maintenant à travers une rupture non officielle. Parce que oui on ne s'est jamais vraiment dit adieu. On ne s'est jamais dit en face que c'était terminé. Lui parler me tuerait de l'intérieur. Son visage me décomposerait et son parfum me désarmerait.

Je préfère ne jamais lui avoir parlé et dis que nous deux, c'était fini. Que nous deux c'était une erreur. Qu'il n'était plus rien pour moi alors qu'au fond de moi-même un léger sentiment dévoué continuait de vivre. Je n'arrivais pas à le faire taire. Il me rongeait de l'intérieur, mais avec le temps je savais que je me reconstruirais.

Que je recommencerais à aimer un autre garçon et que j'aurais encore le cœur brisé jusqu'à en trouver un autre et enfin le bon.

Draco n'était que le premier d'une longue liste. Pourtant j'aurais aimé qu'il soit le dernier. Le dernier d'un palmarès inexistant. Le premier d'une liste invisible que j'avais gravé dans ma mémoire.

Avec le temps j'oublierais le toucher de sa peau, le goût de ses lèvres, la lueur à peine perceptible de son sourire, la douceur de son touché et la délicatesse de ses paroles. J'oublierais nos moments les plus intimes et les remplacerais par de la haine, de la tristesse, de la culpabilité. Une culpabilité qui ne me quitterait jamais.

A Jamais | Tome 1 |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant