𝐃𝐨𝐧'𝐭 𝐆𝐢𝐯𝐞 𝐔𝐩 [Terminée]

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Bibliophile (noun) : a person who collects or has a great love of books

Après la fin des cours, je prends le bus comme d'habitude, toujours avec mes écouteurs dans les oreilles, et je réussis par chance à trouver un siège libre. Tandis que je regarde par la fenêtre, je sens que quelqu'un s'installe à mes côtés puis on me tape l'épaule pour me faire sortir de mes pensées, donc je me retourne et vois Louis.

— Pourquoi prends-tu ce bus ? Ce n'est pas celui que tu prends d'habitude.

— Comment le sais-tu ?

— Et bien... euh... Je le sais, c'est tout.

Alors qu'un léger blanc s'installe, je remarque une vieille dame qui ne tient pas très bien debout et comme il n'y a pas d'autre place Louis et moi lui laissons nos sièges.
Nous nous postons près des portes du bus, nous tenant bien pour ne pas tomber. 

— J'avais envie de changer, répond-il finalement à ma question.

Je fronce des sourcils. Comment ça avait-il envie de changer ?

— Il était temps que tu daignes me donner une réponse.

— Hé ! Viens on sort et on va faire quelque chose ? s'exclame Louis tandis que nous approchons d'un arrêt quelconque. 

— Quoi exactement ? 

Alors que je prononce à peine ma phrase, il appuie sur un bouton pour signifier au conducteur de s'arrêter.

— Je sais pas, me répond-il en me tirant déjà par le poignet pour me faire sortir du bus. On verra où le vent nous mènera !

— T'es pas possible ! On n'a pas intérêt de se perdre et je te préviens, je dois être rentrée pour 18 heures

— T'inquiète même pas, dit-il avec un clin d'œil.

Nous errons sans vraiment savoir où nous allons puis nous nous asseyons finalement sur un banc qui se trouve en plein milieu d'un beau parc. Il n'y a pas grand monde pour l'instant. Le chant des oiseaux est le seul bruit que l'on entend, ce qui peut paraître bizarre en pleine ville. 

Je tourne ma tête vers Louis, il ancre son regard dans le mien et nous restons assis silencieux, yeux dans les yeux.

Je finis par détourner le regard en première pour le reporter sur les arbres sans feuilles, mais qui restent très beau. Le ciel est d'un bleu éclatant malgré qu'on soit seulement en janvier. Je démarre la discussion et notre conversation interminable continue naturellement. Pendant une heure, nous restons assis sur ce même banc à discuter et rigoler de tout et de rien.

— Louis, donne-moi trois mots qui n'ont rien à voir ensemble.

— Ciel, peinture, jus d'orange.

— Pas mal, mais j'ai mieux : Louis, talent, beauté.

Il se met alors à rigoler et me donne un coup d'épaule.

Son rire est beau. Ouais, magnifique. J'aimerais l'entendre en boucle parce qu'il me donne envie de sourire. Et ça, c'est rare.

— C'est méchant, finit-il par dire, faussement triste.

— Désolée, promis, c'était juste pour la blague.

— Je te crois, pour cette fois.

Nous décidons de bouger de notre coin tranquille, car il va sûrement finir envahi par des jeunes enfants sortant de l'école qui se trouve juste en face. 

Après un peu de marche, dans le centre-ville animé, je cours pour atteindre le petit magasin que je connais bien, Louis me suivant. En entrant, la cloche au-dessus de la porte sonne pour faire connaître notre présence aux personnes présentes dans cette sorte de magasin qui fait café et librairie. Le devant du magasin est une grande pièce avec des tables et des chaises un peu partout pour pouvoir manger et boire tandis que l'arrière est rempli de livres, disques, CD et DVD en tout genre. Nous nous dirigeons vers le comptoir en saluant le caissier avec un grand sourire.

— Bonjour, nous répond-il de la même façon.

Louis commande deux chocolats chauds sans me laisser le choix. J'essaie de ne pas y penser pour pouvoir profiter de ce moment avec lui. Je ne veux pas gâcher ces merveilleux moments seule avec lui. Nous donnons chacun de l'argent et nous installons à une table près des fenêtres. Le même caissier vient nous apporter nos boissons puis les pose et disparaît après que je l'ai remercié. Je décide ensuite de regarder les livres à l'arrière du magasin. Peut-être que ça va paraître bizarre, mais je peux passer toute une journée, voire plus, seule à lire des livres et écouter de la musique. Surtout si c'est Harry Styles.

Je cherche un roman quand Louis me rejoint en sautillant, tout heureux, avec un bouquin dans sa grande main. 

— C'est quoi ? demandé-je en pointant du doigt le livre.

— La compilation des citations de William Shakespeare, me répond-il tout excité et des étoiles pleins les yeux. J'aime tellement cet auteur.

Pour me prouver qu'il ne bluffe pas, il commence à citer d'une voix bien audible :

— "Dès que nous naissons, nous pleurons d'être venus sur ce grand théâtre de fous."

— "La société n'est pas confortable a celui n'est pas sociable." continué-je, contente de pouvoir partager cette passion pour la lecture avec quelqu'un. Je peux lire avec toi le livre ?

— Bien sûr, viens !

Nous nous dépêchons d'aller nous asseoir sur la banquette côte à côte, et commençons à lire ensemble, le sourire aux lèvres. La proximité entre nous est maximale, je peux sentir son souffle tandis que nos épaules et nos bras se touchent délicatement. J'ai du mal à me concentrer.

— Tu as fini de lire ? me demande Louis. 

— Oui. 

Je m'apprête à tourner la page sauf que mon compagnon de lecture fait de même. Avant même que je m'en rende compte, nos mains se touchent et des papillons s'envolent dans le bas de mon ventre. Aucun de nous deux décide de retirer sa main alors on tourne la page ensemble. 

Qu'est-ce que je donnerai pour que ces moments comme celui-ci, avec Louis, ne se termine jamais...

⁘.⁘

VOILAAA 

je ne suis pas hyper fière de ce chapitre mais je le trouve quand même mignon donc je le poste et puis de toute façon je ne pense pas pouvoir faire mieux...

Qu'en avez vous pensé, vous ?

J'espère que je ne vous déçois pas trop, passez une bonne soirée ou journée !